Personne n’est à l’abris d’être de se faire pirater : son adresse mail, son compte bancaire, ses données personnelles. Et les moyens sont multiples, mails frauduleux, faux logiciels, vol de mot de passe et même faux réseaux wifi… Il n’y a rien de pire que de perdre tout son travail, de devoir racheter un ordinateur voire de payer le pirate pour récupérer son travail. Voici quelques astuces pour éviter cela :
La base : choisissez de bons mots de passe
Cela paraît évident, mais un bon mot de passe vous évitera le premier stade de piratage « simple ». Évidement, oubliez vite les 0000 ou les suites de chiffres. Evitez également votre date de naissance, qui peut être facilement trouvable sur le web. Même si + sécurisé, évitez aussi votre nom + prénom + date de naissance. Même si votre MDP peut paraître compliqué, il est finalement simple pour un hacker aguerrie.
Voici un site (password.kaspersky.com) pour savoir si votre mot de passe est efficace.
Nous avons mis par exemple le MDP : 0000 et voici le résultat :
Nous avons donc essayé un autre mot de passe beaucoup plus compliqué et long.
Voici le résultat :
Soyez propre sur Internet
Avec le confinement, vous avez peut-être sauté quelques douches certains jours, nous ne sommes pas là pour vous juger sur votre niveau de propreté ! Par contre, votre « hygiène numérique » est primordiale.
Voici quelques pratiques quotidiennes qui vous permettront d’être plus en sécurité :
- Créez des mots de passe solides et uniques pour chaque compte en ligne. Utilisez un gestionnaire de mots de passe pour garder une trace de chacun d’entre eux. Les gestionnaires de mots de passe stockent en toute sécurité tous vos identifiants de connexion provenant de différents sites web et remplissent automatiquement les champs de connexion des sites web lorsque vous en avez besoin. De cette façon, vous pouvez avoir des mots de passe si forts que vous ne pouvez même pas les retenir. Les versions payantes coûtent entre 20 et 60 euros par an. Des versions gratuites existent, comme le gestionnaire de mots de passe intégré à Google Chrome, mais comme le souligne Soto, si quelqu’un pirate votre compte Google, il obtient les clés de votre monde numérique.
- N’ouvrez aucun fichier que vous n’attendiez pas. C’est une grande demande pour les freelances qui pourraient obtenir une piste surprise par e-mail, mais chaque fichier doit être considéré avec suspicion. Et surtout, n’ouvrez pas de fichiers avec des extensions .exe. Sauf si vous etes en train d’installer un programme.
- Survolez un lien avant de cliquer sur un courriel non sollicité ou un site web suspect. Assurez-vous que l’URL que vous voyez apparaître dans le coin inférieur gauche de votre navigateur correspond à la destination prévue.
- Mettez votre logiciel à jour chaque fois que vous recevez une alerte. Les logiciels doivent être constamment mis à jour pour garder une longueur d’avance sur les pirates.
Il vous faut un peu de temps et d’efforts pour mettre en place de bonnes habitudes de cybersécurité. En revanche, une fois que c’est fait, vous n’avez plus besoin de passer votre temps à vous inquiéter d’un éventuel piratage, encore moins de verser de l’argent à un pirate. Les cybercriminels peuvent tenter de vous attaquer, mais lorsqu’ils ne trouvent pas moyen de vous atteindre, ils vous laisseront tranquille.
Vous êtes en train de siroter un coca-fraise dans un café ou allongé sur le canapé à côté de votre chien qui ronfle ? Il est vrai que mener une vie de freelance offre une certaine sérénité, car elle permet de s’éloigner un peu des malheurs quotidiens des travailleurs de bureau : histoires de bureau, embouteillage, hygiène…
Mais vous utilisez donc votre ordinateur perso et vous n’êtes pas « couvert » comme si vous travaillez dans un bureau au sein de votre entreprise. En effet, selon Gallop, 23 % des ménages américains ont été victimes de la cybercriminalité en 2018, c’est énorme. En tant que travailleur indépendant, vous êtes probablement plus exposé que la plupart des autres internautes à cause de votre connectivité constante. Mais aussi par votre statut, vous pouvez aussi être emmené à vous connecter sur de Wifi public.
« Les freelances doivent absolument s’inquiéter de la cybersécurité », a déclaré Jessica Naziri, fondatrice du site de technologie et lifestyle TechSesh.co. « Les freelances peuvent exposer par inadvertance des données sensibles de l’entreprise par le biais de réseaux Wi-Fi non sécurisés ou des mots de passe à faible niveau de sécurité« .
Pensez aussi à votre propre exposition. Demandez-vous, lorsque vous travaillez sur votre ordinateur dans un café, quelles informations financières ou personnelles pourraient-être piratées ?
La cybersécurité est peut-être un sujet sérieux pour les freelances, mais ce n’est pas de la science infuse. Voici ce que vous devriez faire pour renforcer votre sécurité numérique.
N’utilisez pas le Wi-Fi public non sécurisé
Vous pouvez faire confiance à votre barman pour obtenir une mousse parfaite, mais pas pour vos données.
« On ne soulignera jamais assez que se connecter au Wi-Fi public peut être très dangereux si vous ne prenez aucune précaution« , a averti Mark Soto, propriétaire de la société de cybersécurité Cybericus, basée aux US. « Une des précautions consiste simplement à ne pas utiliser le Wi-Fi public, et à utiliser votre téléphone comme un hotspot lorsque vous n’êtes pas chez vous« .
- Soto a également suggéré d’investir dans un réseau privé virtuel ou VPN. Ce logiciel permet de sécuriser votre connexion au réseau et de protéger l’activité Internet en public. Sans surveillance, les pirates informatiques peuvent s’introduire dans votre ordinateur et s’emparer de vos informations financières, de vos identifiants de connexion et de vos données d’identification personnelles, sans jamais vous en rendre compte.
« C’est l’un des meilleurs investissements qui ne soit pas top cher et que vous puissiez faire« , a déclaré M. Soto. Les VPN coûtent entre 3 et 15 euros par mois.
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Sécurisez votre réseau domestique
Parfois, le danger vient de l’intérieur de la maison.
« Les pirates informatiques profitent du fait que les réseaux domestiques n’ont généralement pas le même niveau de sécurité que les réseaux d’entreprise« , a déclaré M. Naziri. « Si votre Wi-Fi est ouvert, les pirates peuvent se connecter, espionner le trafic qui passe par eux et accéder à des informations confidentielles à partir d’appareils connectés sur le réseau« .
Pour éviter ce désastre, l’initiative StaySafeOnline de la National Cybersecurity Alliance propose quelques conseils, notamment :
- Changez le nom par défaut de votre routeur pour un nom moins évident.
- Changez le mot de passe prédéfini sur votre routeur.
- Choisissez un niveau de sécurité pour votre routeur supérieur à WEP. StaySafeOnline recommande WPA2, si disponible, ou WPA. Vous trouverez ces options dans le menu des paramètres de votre logiciel de routage.
- Si votre routeur le permet, créez un mot de passe spécial guest, ou mieux disposez d’un réseau entièrement différent pour les visiteurs.
Sauvegardez tout
Les freelances sauvegardent leurs données par peur de les perdre, mais il est aussi important de le faire en considérant la cybersécurité. Les ransomwares sont une forme très répandue de cybercriminalité : un hacker vous bloque l’accès à vos fichiers et vous demande de l’argent pour les récupérer. « Si vous deviez, pour une raison quelconque, perdre tous vos fichiers sur votre ordinateur demain, comment cela vous affecterait-il ? » demande Soto. « Avez-vous des sauvegardes pour ce logo qui doit être rendu demain ? Avez-vous sauvegardé quelque part l’article de 2000 mots sur lequel vous avez travaillé ces deux derniers jours ? »
Si vous l’avez fait, le ransomware vous épargnera. Sinon, vous risquez de vous retrouver parmi les nombreuses personnes qui, contre l’avis des autorités, paient une somme de 300 à 1000 euros pour faire débloquer leurs fichiers. On vous recommande d’utiliser un système de sauvegarde dans le cloud, qui coûte généralement entre 2 et 15 euros par mois, selon la quantité de stockage dont vous avez besoin. Les disques durs externes peuvent être un peu risqués, car les pirates peuvent y accéder lorsque le disque est connecté à votre ordinateur.
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Installer un logiciel antivirus
C’est la base. Étant donné que le terme « virus informatique » n’a pas été utilisé depuis longtemps, on peut facilement supposer que les logiciels antivirus ne sont plus un problème. Mais voici le soucis : ce que nous appelons un antivirus est en réalité un logiciel anti-malware. Le terme « malware » (logiciel malveillant) est le terme générique qui désigne tous les logiciels malveillants. Un bon programme antivirus analyse donc votre ordinateur à la recherche de toutes sortes de menaces numériques.
« Malheureusement, vous avez toujours besoin d’un logiciel antivirus« , a déclaré M. Naziri. « Il n’est pas nécessaire que ce soit celui qui est pré chargé sur votre ordinateur, mais il faut absolument en avoir un ». Et juste au cas où vous vous sentiriez en sécurité et satisfait en utilisant votre MacBook, mauvaise nouvelle : Les experts s’accordent à dire que les Macs ont aussi besoin d’un logiciel antivirus. Il coûte généralement entre 20 et 30 euros par an.
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