Bien qu’aucun texte réglementaire en France n’autorise l’emploi de la reconnaissance faciale, la compagnie Transavia décide de tester cette technologie sur les vols en provenance d’Orly et à destination du Maroc.
Cela assure la fluidité du trafic et la rapidité de l’embarquement dans un aéroport. Le test n’est donc pas pour assurer plus de sécurité (déjà très renforcée dans les aéroports), mais pour « aller plus vite ».
Une phase de test
Les experts en aéronautique français ne cessent d’innover : la reconnaissance faciale est implémentée au sein d’un aéroport. Il s’agit bien de celui d’Orly où la compagnie aérienne Transavia opère des vols réguliers vers Rabat.
Cependant, vu qu’aucune loi ne spécifie encore pas les exigences en cette matière, ce modèle demeure en phase d’essais, à compter du 18 mars 2021.
Les voyageurs peuvent ainsi désormais exposer leurs visages à une caméra dotée d’une reconnaissance faciale avant de franchir les portiques d’embarquement. Ce qui n’était pas possible en 2020, en raison de la pandémie de COVID-19 qui a fortement sévi dans le pays.
Pour le moment, cet exercice s’applique seulement aux vols Transavia à destination de l’Empire Chérifien. Toutefois, l’aéroport prévoit de poursuivre le test d’ici deux mois au checking des passagers d’Air Caraïbes à destination des DOM-TOM.
Fonctionnement de la reconnaissance faciale
Le client se porte devant une borne de scan pour que son visage y soit enregistré. Il doit également scanner sa pièce d’identité (passeport ou carte d’identité) ainsi que son ticket d’avion.
En passant aux déposes-bagages, la borne reconnaîtra automatiquement le visage du passager. Selon l’ADP, il suffit que ce dernier numérise son étiquette bagage et pose ses bagages sur le tapis.
Le groupe aéroportuaire a aussi précisé que le voyageur n’a qu’à refaire la même procédure lorsqu’il se trouve en face de la porte d’embarquement.
Le dispositif de reconnaissance faciale est également déployé depuis octobre 2020 à l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry. La différence avec celui implanté à Orly réside au niveau du fonctionnement du système.
En effet, l’entreprise Idemia a développé l’application Mona qui sert à accompagner les passagers de Transavia et de Tap Air Portugal. L’assistance concerne les étapes de la préparation du vol et ne prend fin qu’aussitôt que l’avion décolle.
Une mesure respectueuse du RGPD
Pour assurer la sécurité des informations personnelles, celles-ci sont automatiquement supprimées juste après le décollage de l’aéronef. Le passager n’a donc rien à craindre quant à son identité et ses itinéraires de voyage.
Par ailleurs, l’ADP rassure que pour se conformer au Règlement Général sur la Protection des Données ou RGPD, l’utilisation de cette méthode ne s’impose pas à ceux qui veulent s’asseoir au bord de l’avion.
Dans tous les cas, ces équipements à Orly et à Lyon Saint-Exupéry demeurent pour l’instant en phase d’expérimentations.
À l’heure actuelle, nous attendons encore l’existence d’un référentiel légal concernant l’utilisation de cette technologie de pointe sur la terre française.
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