Qui sera élu en 2022 ? Emmanuel Macron. Et les 5 ans à venir seront durs

Qui sera le prochain président de la République en 2022 ? Nous n’avons pas de boule de cristal, mais ça sera Emmanuel Macron. Vous pouvez faire une capture d’écran de cet article. Nous sommes sûrs de nous. Les planètes s’alignent pour le fondateur d’En Marche! à quelques jours du premier tour. Une concurrence en difficulté, avec des candidats qui mènent une campagne effacée par la guerre. Un conflit, justement, qui donne des galons et une stature médiatique de chef de guerre à l’actuel président. Sans parler d’une abstention qui s’annonce record.

Des médias amis, jusqu’à sa bonne étoile : Emmanuel Macron sera réélu en 2022. Mais les cinq années à venir seront durs, très dures. Inflation rime avec gilets jaunes. Dernier mandat rime avec réforme. Une « politique d’austérité » pour rembourser le « quoi qu’il en coûte » ? Après deux ans de gilets jaunes, deux ans de Covid19 et une dernière année marquée par la guerre, on pense toujours que l’année en cours est la pire qu’on ait connue. « Vivement l’année prochaine ! » Pas si sûr…

Qui sera le prochain président de la république en 2022 ? 

Qui sera élu en 2022 ? Emmanuel Macron, pour trois grandes raisons. La concurrence politique, le contexte géopolitique et un univers médiatique ultra favorable depuis 10 ans. Accessoirement, le mode de scrutin en deux tours, parfait pour un « candidat républicain » élut face à, selon les médias, des horreurs incompétentes de l’extrême.

1. La concurrence aux abois

Les candidats qualifiés « d’extrêmes » par les médias n’ont aucune chance depuis 2002

Depuis 2002 et le fameux deuxième tour qui opposait Jacques Chirac à Jean-Marie le Pen, nous savons très bien que « les extrêmes » n‘ont aucune chance de remporter une élection présidentielle. À l’époque, on n‘était même pas obligé de débattre avec son adversaire. Sans se confronter aux idées du président du feu Front National, Jacques Chirac avait gagné haut la main, avec 82% des voix. Si nous n’avons pas envie de défendre une seule seconde Jean-Marie Le Pen dans cet article, force est de constater qu’il a été diabolisé durant des décennies. À son compteur, aucune fraude, aucune mauvaise déclaration d‘impôt, aucune escroquerie. Mais des sorties racistes plus tard, voici que Jean-Marie Le Pen devient juste un foulard rouge qu’on agite quand il faut, pour gagner facilement lorsqu’on se retrouve face à lui. Avec Jean-Marie Le Pen au premier tour, les voix de la droite sont dispersées. Jean-Marie Le Pen passe au second tour ? C’est une victoire assurée !

Rebelote en 2017. Emmanuel Macron face à Marine Le Pen. Tel père, telle fille ? Ou les dobermans ne font pas des chats ? La défaite est moins écrasante : Marine Le Pen fait seulement 34% au deuxième tour, mais 16% de plus que son père ! Gagner 16% des suffrages après un travail de dé-diabolisation de longue haleine et laborieux, pour finalement se faire dépasser par Eric Zemmour sur sa droite. Dommage ! Un chiffon rouge en cache un autre. Mais le vase déborde vite et le barrage est désormais reconstruit tous les cinq ans. Et pour 2022, Eric Zemmour va-t-il nous faire « une Jean-Marie », pile poil vingt ans plus tard ? Mais revenons à l’élection de 2017. Les résultats du premier tour tombent. L’équipe de campagne d’Emmanuel Macron saute de joie. On aurait pu s’attendre à ce qu’ils soient inquiets pour la France, qui voit une nouvelle fois l’extrême droite aux portes du pouvoir. Non, bien au contraire. Pour toute l‘équipe d‘Emmanuel Macron, c‘est un ticket gagnant et direct vers l‘Élysée.

Avec 8,6 millions de votes sur 45,5 millions d’électeurs potentiels, Emmanuel Macron se qualifie au second tour. Face à qui ? Marine Le Pen, toujours soupçonnée par les médias d’entretenir des ambiguïtés plus ou moins évidentes avec des potentiels néonazis. Quelques photos de partisans fascistes et des vieilles photos de soirées glauques à Vienne avec des anciens nazis l’élimineront pour toujours. François Fillon sera copieusement torpillé en plein vol par toute la presse, pour un emploi fictif découvert au pire moment de la campagne et des beaux costumes offerts. Jean-Luc Mélenchon, présenté comme gauchiste extrémiste sans projet économique viable, frôlera quand même la troisième place.

Aucune chance au deuxième tour pour Le Pen, Mélenchon et Zemmour

Et si on faisait la même chose pour 2022 ? Les extrêmes sont disqualifiés par les médias, le bois est déjà prêt pour construire le barrage, peu importe la vague qui arrive. Les médias nous protègent-ils du bruit des bottes ? Nous verrons cela dans le paragraphe suivant. Marine Le Pen sait qu’elle échouera pour sa dernière tentative, fatiguée depuis son débat en 2017 et ses lieutenants qui changent de camp. Les cadres du RN fuient un parti politique endetté, pour rejoindre la très fraîche Reconquête! Zémourienne. Baroud d’honneur pour Jean-Luc Mélenchon, qui s’apprête à une guerre interne chez LFI le jour de son départ, pour savoir qui va récupérer la place du grand chef. Et Eric Zemmour prendra le flambeau du chiffon rouge de l’extrémiste, jeté par Marine Le Pen après 15 ans de tentative de dénazification. Et pour la droite républicaine ? Aie ! Contrairement à François Fillon en 2017, la candidate LR n’a pas trop de casseroles (du moins, les médias ne les mettent pas en avant, comme on pouvait le lire dans cet article qui fait office de mirage). Mais heureusement, pour Emmanuel Macron, Valérie Pécresse n’est pas du tout au niveau.

Valérie, SOS, détresse et aucune foule en liesse  

On la voyait remplacer Emmanuel Macron sur le perron. Au second tour, c’était la seule candidate qui avait véritablement des chances de l’emporter. Une femme, républicaine, avec de l’expérience sur le terrain. Jacques Attali l’avait même prédit « le prochain président sera une femme. » Quelques meetings plus tard et une droite divisée en deux par un Eric Ciotti hésitant, la campagne de Valérie Pécresse semble ratée. Et même Jacques Attali a changé son pronostic en cours de route : « Je soutiens Emmanuel Macron » a déclaré l’homme d’influence, qui avait prédit l’élection du président sortant en 2016.

Pourquoi ne retrouve-t-on aucune effervescence pour la candidate LR ? Les médias auraient quand même pu la porter durant cette campagne. Ils étaient prêts, le journal VSD l’avait même comparé à Jeanne D’Arc ! Mais visiblement, ils n’aiment pas miser sur le mauvais cheval. Valérie Pécresse n’est clairement pas à l’aise devant un public. La voix est mal placée, le langage corporel sonne faux. Faut dire aussi qu’elle n’est pas aidée par ses coéquipiers. Rachida Dati, son plus gros caillou dans sa chaussure trop grande, était folle de joie à la fin du meeting du Zénith de Paris, le 13 février. Et pour cause, un plantage en direct, qui permet à Nicolas Sarkozy de garder son hégémonie chez Les Républicains. Comment faire un bon discours devant des gens qui n’attendent qu’une chose, que vous vous plantez en beauté ? Eric Ciotti distribue ses intentions de vote aux Zemmouristes, aux nostalgiques de Nicolas Sarkozy et quelques miettes à Valérie Pécresse pour la forme. Au cas où ? Bref, la candidate avait tout pour gagner. Sauf miracle, elle termina troisième, voire quatrième. Laurent Wauquiez se voit déjà en 2027 face à Edouard Philippe et Nicolas Sarkozy reste « le consigliere » officiel des Républicains. Finalement, pour la droite, tout ira mieux après-demain !

2. Le contexte géo-politique 

Emmanuel Macron, un chef de guerre européen 

Comment changer le chef des armées, alors qu’on laisse planer une menace nucléaire depuis plusieurs jours sur la France ? Comment sortir un président qui discute avec Poutine tous les jours, et qui lui demande de ne pas tirer de bombe nucléaire sur toute la planète ? Comment ne pas renouveler son vote à la personne qui nous sauve de la Troisième guerre mondiale ? De la fin du monde ? « Je vous protègerai » à indiqué Emmanuel Macron aux Français qui ont peur. Quoi de mieux que d‘élire l‘homme de la situation ?

L’Ukraine éclipse la campagne présidentielle 

Les gilets jaunes calmés, la Covid19 éclipsée. La campagne présidentielle pouvait commencer et les candidats allaient tenter d’imposer leurs thématiques respectives. Eric Zemmour voulait imposer sa théorie du grand remplacement. Marine Le Pen désirait afficher sa douceur et son équipe « capable de diriger le pays ». Valérie Pécresse jonglait entre l’électorat de Zemmour et Macron. Jean-Luc Mélenchon misait sur le social et la hausse des salaires. Yannick Jabot sur l’urgence climatique. Anne Hidalgo finissait de transvaser les militants chez EM ou chez LFI. Bref, les lignes semblaient claires.

Et patatra. Vladimir Poutine envahit l’Ukraine. Si les agissements du président russe sont réellement terribles pour la population Ukrainienne, selon offre sans cynisme l’opportunité à Emmanuel Macron d’être l’acteur de paix dans ce conflit. Une première tentative sera quand même bien ratée pour le président Français, repartant de Russie en annonçant la paix, alors que la guerre était déjà prête à être déclenchée. Pas grave, Emmanuel Macron passe des coups de fil à Vladimir Poutine, « il évite le pire », il se positionne comme l’intermédiaire de paix. Sauf que le Premier Ministre Israélien Naftali Bennet obtient rapidement plus de résultats dans les négociations avec Vladimir Poutine. Petit couac en plus, le Premier Ministre passe par l’Allemagne en rentrant de Russie, sans faire un petit coucou à Emmanuel Macron. Si le conflit avec l’Ukraine ne servira pas à Emmanuel Macron pour s’imposer comme faiseur de paix, le conflit verbal avec Vladimir Poutine servira à se mettre en opposition avec les candidats aux présidentielles, prétendus « pro-russes ».

Emmanuel Macron VS les « pro-Poutine »

Les candidats extrêmes sont-ils « pro-russes » et surtout « pro-Poutine » ? Même si Emmanuel Macron a reçu en grande pompe le président du Kremlin à Versailles en 2017, Zemmour-Mélenchon-Le Pen sont accusés de connivence avec le système Poutinien. Mélenchon est un cas à part, puisqu’il est considéré comme « pro-Poutine » surtout pour son antiaméricanisme. Pour Eric Zemmour, c’est largement plus compliqué. Lui qui avait pris les paris que Vladimir Poutine n’envahirait pas l’Ukraine, la presse dévoile qu’il a eu un entretien privé en 2015 avec un oligarque russe, Vladimir Lakounine, proche du Kremlin. Pour un proche de Poutine, Eric Zemmour était finalement très mal informé… Pour Marine Le Pen, on lui reprochera d’avoir emprunté de l’argent à des banques russes pour faire campagne.

On pourrait faire remarquer qu‘Emmanuel Macron et Valérie Pécresse sortent tous les deux du programme américain des « Young Leaders ». Un système qui promeut « le dialogue transatlantique » au sein de la French-American Fondation. Collision avec les Américains et leurs intérêts ? Ou simplement une tentative de rapprochement forte entre la France et les États-Unis ? Les « candidats extrêmes » tentent la même chose à l‘Est, pour se sortir des griffes américaines de l’OTAN ou par intérêts cachés ? Plus globalement, peut-on dénoncer les guerres déclenchées par l’OTAN, en Irak, en Afghanistan ou encore en Libye, pendant que Vladimir Poutine commet l’irréparable en Ukraine ? Toutes ses questions ne se posent pas et sont définitivement bloquées à quelques jours du premier tour. 

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3. Les médias 

Il y a eu le maître des horloges. Il y a eu le Mozart de la finance. Il y a eu le président Jupitérien. Il y a désormais le médiateur de la paix. Emmanuel Macron superstar des médias. Puis en face, il y a le trio des extrêmes Le Pen-Mélenchon-Zemmour et une candidate qui rame. Les médias s‘opposent frontalement aux « extrêmes » en période électorale, même s‘il faut quand même les inviter sur tous les plateaux pour ramener de l‘audience pour satisfaire les annonceurs. Faire leur promotion durant quatre ans et demi pour ensuite mettre en garde les Français de leurs « idées extrêmes« . Simple prise de conscience de dernière minute ou intérêts ?

Emmanuel Macron est ami avec les plus grands détenteurs de médias. La liste des noms n’est pas énorme, puisque la majorité des médias est globalement détenue par une dizaine de familles françaises. Alors, qui possède les médias et qui, « en même temps » est « ami » avec Emmanuel Macron ? Voici tout d’abord la fameuse infographie du journal Le Monde Diplomatique, récemment mise à jour, où on peut voir de manière claire « qui possède quoi ».

Pour comprendre la relation entre Emmanuel Macron et les médias, il faut remonter au tout début de sa carrière. Il sera d’abord repéré par Jacques Attali, président du conseil de surveillance de Slate, site d’actu très consulté sur le web. À la commission Attali, il rencontre Pascal Houzelot membre du conseil de surveillance du journal Le Monde, qui lui présentera Matthieu Pigasse, Xavier Niel et Pierre Bergé qui viennent de racheter le journal Le Monde. Ils appelleront quasiment tous ouvertement à voter pour Emmanuel Macron. Dans le journal La Tribune, on peut lire que le futur président, qui devient alors ministre de l’Economie, se passionne pour les enfants terribles du CAC 40. En premier, Patrick Drahi, qui rachètera le journal Libération (qu’on a vu plus haut n’est-ce pas). Le patron du journal Libération, de RMC et accessoirement de BFMTV, qui, sous Emmanuel Macron, a pu racheter SFR à Vivendi alors qu’Arnaud Montebourg avait déclenché une enquête fiscale contre lui, pour des avoirs personnels placés en dehors de la France. Et pour TF1, LCI et TMC qui appartiennent à Bouygues ? Didier Casas, DG adjoint de Bouygues Telecom, a rejoint l’équipe de campagne du candidat Macron. Il se lie aussi avec Stéphane Richard, PDG d’Orange (et accessoirement Actu Orange). Pour le magazine Challenges, le propriétaire Claude Perdriel voit dans Emmanuel Macron « un nouveau Pierre Mendès-France« . Chez Lagardère, Emmanuel Macron pose avec Brigitte Macron dans Paris-Match. Il faut dire que pendant sa période de banquier d’affaire, le futur président avait fait office d’intermédiaire dans les business d’Arnaud Lagardère, qui possède aussi Europe 1 et le JDD. D’ailleurs, c’est dans les pages de Paris-Match qu’on peut voir Brigitte Macron habillée en LVMH, propriété de Bernard Arnaud qui détient le journal Le Parisien ou encore Aujourd’hui en France. Car oui, Brigitte Macron est très amie avec la fille de Bernard Arnaud. On passe rapidement sur son ami Xavier Niel, patron de Free, qui contrôle une partie de Nice-Matin, Var-Matin et qui aimerait être actionnaire majoritaire de La Provence.

Selon le cabinet Dentsu Consulting, Emmanuel Macron a bénéficié de 42 % de présence dans les médias entre le 1er avril et fin septembre 2016. Il occupait donc presque la moitié de l’espace médiatique, ses concurrents se partageant le reste… Est-ce que cela a changé en 2022 ? Le président annonce sans surprise sa candidature dans une lettre où aucune mesure de son futur programme n’est annoncée. La presse régionale oubliera le temps d’une journée la guerre en Ukraine pour la publier intégralement. Dans un tweet publié le 05 mars 2022, l’observatoire des médias « Acrimed » semble perplexe.

« Quatrième pouvoir » pic.twitter.com/jszz1iG0zo

— Acrimed (@acrimed_info) March 4, 2022

Durant la crise du Covid19, le gouvernement a donné une aide exceptionnelle de 483 millions d’euros à l’ensemble de la presse française. Presque un demi-milliard pour « faire face à la crise« . Ce montant s’ajoute à plus de 800 millions d’aides perçues annuellement par la presse. Comme disait François Bayrou en 2016 à propos d’Emmanuel Macron : « Posez-vous la question : pourquoi ces heures et ces heures de télévision en direct ? » François Bayrou, très hostile au fondateur d’En Marche!, n’a pas répondu à la question, mais rejoindra Emmanuel Macron quelques mois plus tard.

Qui sera élu en 2022 ? Emmanuel Macron

Qui sera élu en 2022 ? Emmanuel Macron et sa bonne étoile ? Au-delà des idées politiques, au-delà des alliances passées et des services rendus, Emmanuel profite pleinement de la situation politique française et de l‘ambiance quasi apocalyptique internationale. Le président sortant n‘a pas exposé son programme, mais « ça va être dur » nous prévient–il. Pourquoi ?

Et les 5 ans à venir seront durs

Et si on oubliait le Covid19 aussi vite qu’il est arrivé ? Pourtant, les « couacs » se sont enchainés pendant deux ans. Tout d’abord le scandale des masques et des gels hydroalcooliques (atténués par Bernard Arnaud via LVMH). Puis la campagne de vaccination, le pass sanitaire, des commandes exceptionnelles pour Pfizer, le pass vaccinal… Sans parler des municipales avec Benjamin Griveaux, l’affaire Benalla, les démissions pour harcèlements, les possibles conflits d’intérêts avec des cabinets de conseil, l’amateurisme assumé de certains ministres, les mises en examen…

Tout est oublié. L’info en continu broie les erreurs du passé et regarde demain comme une nouvelle ère qu’on attend avec impatience. « Ça va être dur » a prévenu l’actuel président de la République. Si les gilets jaunes étaient sur les Champs lorsque le litre d’essence était à 1€50, que vont-ils faire quand celui-ci touchera les 2,5€ ? « Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe  » disait Bruno Le Maire, ministre de l’Économie. Sauf que, contrairement à la France, la Russie avait déjà tout prévu. La Russie achète de l’or depuis des années, et le prix de l’or a doublé depuis 2014. L’Europe est dépendante du gaz russe à hauteur de 40%, pendant que la Russie peut vivre en autonomie durant deux ans. La Russie vendra à la Chine, et l’Europe achètera plus cher ailleurs, notamment du pétrole aux américains. Mauvais plan.

Alors que les gilets jaunes ont fait, selon les rumeurs, courir Emmanuel Macron dans un bunker à l‘Élysée, où va-t-il aller quand l‘inflation dépassera les 4, 5, 6% ? Le prix du gaz va flamber, le prix de l‘électricité aussi. Les loyers fixés sur l‘inflation, l‘essence, toutes les matières premières, tout va augmenter, qu‘on le veuille ou non. Alors qui va payer et surtout, comment rembourser une dette colossale qui s’accumule ? Emmanuel Macron avait affirmé en 2018 « qu’il n’y a pas d’argent magique« . Après le « quoi qu’il en coute » payé par le contribuable, la hausse des taux d’intérêt, une balance commerciale dans le rouge sang, qui va rembourser l’argent magique ? Une politique d’austérité imposée par l’UE ? Emmanuel Macron revient et « il faudra travailler plus longtemps ». Lorsqu’on sait que les gilets jaunes sont composés d’ouvriers, d’employés mais aussi de petits patrons et de fonctionnaires, comment vont-ils accepter un allongement de la durée de cotisation pour la retraite ? Comment accepter les réformes à venir pour « redresser » le pays, alors qu’on se tire actuellement une balle dans le pied ? Sans parler du dumping social qui va se produire avec les adhésions probables de l’Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie dans l’UE. Trois pays avec des salaires moyens encore plus faibles que notre fameux RSA français.

Et l’urgence climatique ? On a failli oublier la fin de notre belle planète bleue. Le sujet est passé au dernier rang de nos préoccupations. Le dernier rapport du GIEC (disponible seulement en anglais via ce lien) annonce des temps à venir très difficiles. Mais le marché doit se refaire une santé et le monde attendra avant de se sauver. Les cinq prochaines années vont être dures, voire catastrophiques ?

Fabien Joubert

Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.