Mais qui est Audrey Tcherkoff , présentée (sans le dire explicitement) par Jacques Attali comme potentiellement la prochaine présidente de la République française ?
De nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux montrant Jacques Attali, avant l’élection de 2017, annoncer qu’Emmanuel Macron sera un jour président. De la commission Attali, en passant par Ministre sous Francois Hollande puis président, l’influenceur des hommes politiques avait vu juste.
Introduit désormais comme « la Madame Irma » de la politique sur les plateaux TV, les journalistes ne manquent jamais l’occasion de lui poser cette question : mais qui sera le ou la prochain(e) président(e) français(e) ?
Si l’économiste et écrivain n’a jamais directement cité de nom, Jacques Attali joue aux devinettes dans les médias. Il aurait plusieurs femmes en tête, dont un nom qui revient régulièrement sur le web et sur les réseaux sociaux : Audrey Tcherkoff.
Mais qui est-elle ? D’où vient-elle et que fait-elle ?
En enfin, sera-t-elle la prochaine présidente française, comme si l’élection était déjà jouée ? Ou est-ce que Jacques Attali a simplement une excellente vision de la politique et de l’avenir de la France ?
Qui est Audrey Tcherkoff ?
Audrey Tcherkoff est née le 4 novembre 1981 en Seine-Maritime. Elle a aujourd’hui 39 ans.
Elle passe son enfance en Normandie dans une famille d’industriels, qui poussera la jeune Audrey à la réussite scolaire. Ses parents étant séparés, elle restera très proche de son grand-père, chef d’entreprise et régulièrement décrit par la presse comme un self-made-man.
Elle fait sa scolarité dans le prestigieux lycée privé « l’école des roches », où l’on propose des activités extra-scolaires comme des cours de golf, du karting, de l’équitation et même de l’aviation.
Après le bac, Audrey Tcherkoff démarre une prépa HEC, puis étudie à Tokyo et aux États-Unis dans des institutions catholiques. Elle rejoindra l’IGS (Institut Supérieur de Gestion), une école de commerce à Paris et sera par la suite titulaire d’un master en relations internationales.
À la fin de ces études en 2007, elle travaillera quelques mois pour Yves Saint-Laurent, engagée directement par Pierre Bergé à l’âge de 25 ans. Elle continuera sa carrière dans le luxe pour l’entreprise Robert Wan, de 2007 à 2015. Chargée de superviser la production de perles de Tahiti en Polynésie française, elle montera en grade pour devenir la CEO de Robert Wan France.
Du monde du luxe au positivisme
C’est après un accident qui l’immobilisera plusieurs mois qu’elle écrira à Jacques Atalli, pour lui faire part de ses motivations et de son envie de travailler avec lui. La rencontre se fait entre Audrey Tcherkoff et l’économiste, très influent en France depuis plusieurs décennies, dans les sphères politiques et économiques.
C’est le coup de cœur pour Jacques Attali, qui la nommera vice-présidente de son Think-tank « Positive Planet » et verra en elle un destin national ambitieux. Elle co-fondera l’Institut de l’Économie Positive avec Jacques Attali en décembre 2018, puis sera nommée à la tête du Woman’s Forum en 2021.
Toujours globe trotteuse via ses activités, elle vit aujourd’hui à Paris dans le 16e arrondissement avec son mari et ses deux filles. Son compagnon sud-africain est trader, spécialisé dans l’échange de matières premières et d’acier.
Audrey Tcherkoff : Économie positive et féminisme
Dans une interview sur Youtube, Audrey Tcherkoff se présente ainsi : « j‘ai passé 15 ans dans le secteur privé, avant de co-fonder cet institut au côté de Jacques Attali, qui est un monsieur qui m’a beaucoup appris et qui m’a surtout appris une chose : qu’on peut vivre de ses rêves.«
Premières apparitions dans les médias
Propulsée par son mentor, elle fait ses premières apparitions à la télévision dans le cadre du 71e festival de Cannes, qui mettra à l’honneur le « cinéma positif ».
Avec l’économiste, à travers sa fondation Positive Planet, ils donneront des conférences au Palm Beach de Cannes et animeront des débats autour de la place de la femme dans le cinéma, de l’inclusion à travers des potentiels quotas et du positivisme. Également DG de la « Positive Cinema Week« , Audrey Tcherkoff souhaite mettre en avant un « cinéma positif » qui éveille les consciences et fait évoluer les mœurs.
Les médias présenteront un storytelling sans faute. Une femme brillante qui, après un accident de vie, changera de parcours pour se consacrer aux autres, à travers le positivisme.
Mais c’est quoi le « positivisme » ?
Pour revenir à l’Institut de l’Économie Positive, il a pour objectif de « mesurer la positivité » d’un plan économique, d’une décision politique, pour les entreprises ou les pays.
Selon Audrey Tcherkoff, l’Institut a pour objectif « d’aider (les pays) à mieux appréhender les enjeux environnementaux et économiques, pour dessiner un avenir meilleur.«
Une sorte d’agence de communication 2.0 portée par du social listening, de la data analyse et un peu de lobbying.
Ces types de services sont en vogue depuis plusieurs années en entreprises et désormais aussi dans le service public français. Réglées in fine par le contribuable, ces prestations ont généralement un coût élevé pour le secteur public. La fondation a comme structure une SAS avec un capital de 1 550 240 euros, mais nous ne connaissons pas les montants facturés aux pays, aux territoires ou aux entreprises pour ces services (ni la proportion public VS privé des clients).
Maurice Lévy et Jacques Attali en soutien
À bientôt 40 ans, Audrey Tcherkoff est désormais vice-présidente du groupe Positive Planet, la présidente de l’Institut de l’économie positive et la directrice générale du Women’s Forum.
Ce « Davos des femmes » a été créé en 2005 dans le but qu’elles soient plus présentes dans le monde économique, notamment au Forum économique mondial de Davos.
Woman’s Forum a été racheté en 2009 par le groupe Publicis. Le groupe de communication français coté en bourse navigue toujours un peu plus dans les sphères d’influence politique. En 2021, le président de Publicis, Maurice Levy, a accompagné la nomination d’Audrey Tcherkoff comme directrice.
Ce « davos des femmes » prodiguera alors ses conseils aux hommes politiques, jusqu’aux ministres et même directement au président de la République, pour les grands rendez-vous internationaux.
Audrey Tcherkoff conseille le gouvernement
Audrey Tcherkoff présente alors ses solutions et ses idées aux hommes politiques. Tous les ans, le président Emmanuel Macron l’accueille à l’Élysée, en compagnie de Jacques Attali, pour entendre ses conseils, dans le cadre du G20 par exemple.
Mais les aides ne s’arrêtent pas là. Audrey Tcherkoff aurait été consultée par le président de la République pour prodiguer des idées sur la gestion de la crise sanitaire. « Il faut essayer de faire de cette crise une opportunité pour nous réinventer » déclare-t-elle dans plusieurs vidéos et dans son dernier livre, « Manuel pour une sortie positive de la crise. (aux éditions Fayard).«
Audrey Tcherkoff est désormais bien intégrée dans le monde politique et médiatique. En 2021, le magazine Forbes la présentera parmi les 40 femmes les plus importantes en France.
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Jacques Attali visionnaire ?
Jacques Attali voit loin et anticipe. Si ce n’est pas en 2022, ça sera en 2027. Quoi qu’il arrive, ça sera selon lui une femme à la tête de la France. Et pour l’économiste, Audrey Tcherkoff a toutes ses chances.
Après avoir propulsé Emmanuel Macron en 2011, l’économiste et écrivain fera t-il de même avec Audrey Tcherkoff ? Si pour l’instant elle n’est pas encore trop exposée, il serait possible qu’elle franchisse petit à petit le cap de la politique, même si elle y est déjà indirectement impliquée.
En 2014, Jacques Attali voyait Emmanuel Macron comme « présidentiable ». L’économiste déclarait à l’époque : « Emmanuel a tout à fait le talent pour être présidentiable un jour. »
Mais au cours de cette prédiction, une autre petite phrase est encore plus étonnante. Alors qu’en 2014, Jacques Attali voit déjà Emmanuel Macron président, il anticipe « je crois connaître celle qui viendra après lui. » C’est en 2014 que Jacques Attali engage Audrey Tcherkoff dans sa Fondation Positive Planet. Il est fort probable que l’écrivain pense à elle à ce moment là.
« Emmanuel Macron sera président. Et je crois connaître celle qui viendra après lui.« Jacques Attali en 2014.
Audrey Tcherkoff déjà présidente ?
L’ascension semble moins rapide que celle d’Emmanuel Macron, mais on retrouve des similitudes entre les deux profils. Issu(e) d’un milieu favorisé, des études supérieurs prestigieuses, un passage dans le secteur privé pour, à 40 ans, s’inscrire dans le paysage politique et médiatique.
Selon Jacques Attali et de nombreux chroniqueurs télévisuels, le « style Macron » de 2017 serait désormais la recette miracle pour gagner une élection présidentielle : une entrée dans la course plutôt tardive, pour se présenter comme la meilleure alternative face aux forces politiques qui se chamaillent depuis des lustres. Un programme « moderne » (positivisme), qui parle aux jeunes et aux actifs. Une touche plus glamour pour les personnes âgées, qui seraient séduites en feuilletant les pages de Paris Match.
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Emmanuel Macron a explosé le courant politique gauche versus droite, pour un centrisme 2.0. Aujourd’hui, nous assistons à une nouvelle bataille entre les souverainistes (Zemmour, Philippot, Le Pen) et les européistes (Macron, Pécresse, Bertrand).
Audrey Tcherkoff pourrait alors se placer en 2022 avec le thème et l’esprit de la positivité – après trois années moroses et tendues entre les gilets jaunes et la crise sanitaire – en opposition à Eric Zemmour par exemple, catalogué comme pessimiste sur l’avenir de la France.
L’avantage d’être « positif » est d’avoir techniquement le bon rôle, si on évite toute niaiserie avec ce concept. Avec un esprit plus américain que français, la positive attitude, qui a fonctionné un temps pour Jean-Pierre Raffarin, peut faire mouche dans une France aujourd’hui divisée. Audrey Tcherkoff, aidée par Jacques Attali, aurait-elle ses chances pour 2022 ou 2027 ?
Et si c’était Valérie Pécresse ?
Dans cette interview, Jacques Attali parle « d’une femme d’environ 25 ans ». Le passage vidéo publié plus haut date de 2014. Valérie Pécresse est née en 1967 est à aujourd’hui 55 ans, elle avait donc 47 ans lors de cette déclaration. Il est donc peu probable que l’économiste et influenceur politique fasse directement référence à l’actuelle candidate à l’élection présidentielle pour 2022. Il mise cependant sur une femme, on peut penser qu’il a aussi une chance sur deux de voir juste, même si Marine le Pen et Valérie Pécresse ont toutes les deux de bonnes chances de se qualifier au second tour. Pour conclure en paraphrasant l’économiste, « la politique ressemble beaucoup au théâtre avec des acteurs. On ne sait pas encore quelle pièce va être jouer. »
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Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.
Franchement j adore vos articles, toujours tres complets et sourcés. Cette jolie dame m a l air bien trop dans l ere du temps pour la France et ressembla a E.Macron version femme ! Ça serait drôle de voir les medias s enthousiasmer de voir une femme présidente, alors que le pen bataille depuis 10ans
Suffit avec Macron il ne vas pas nous imposer sa ******** de tcherkiff celui à éliminer illico est Attali le tailleur and de la république qui mange à tous les râteliers depuis des années !!!!
Version Macron femme la France mérite mieux!!
mONSIEUR Attali est un homme de pouvoir, c’est un florentin toujours dans l’intrigue du PALAIS… il a mis son intelligence au service de la finance et du pouvoir. des monarques il choisit des marionnettes (Macron et Tterkoff) qu’ils forment ou déforment à ses vues impérialistes, faisant fi de tout humanisme et tronquant sa subtile intelligence aux démons qu incarnent de brillants quarantenaires que le peuple aimerait avoir comme gendre ou belle fille…. la recette a fonctionné avec Macron car cela a fait le buzz mais l’environnement social n’est pas le même aujourd’hui et la colère des français grondent de plus en plus et l’effet de surprise n’y est plus et les ficelles sont un peu grosses les français ne sont pas tous débiles Monsieur Attali.. on sait tous très bien que vous faites partis des fossoyeurs de la démocratie pour instaurer un monde totalitaire pour asservir et gagner le pouvoir extrême sans vous compromettre et faire le sale boulot … des jeunes aux dents longues nourris aux posons du pouvoir et de l’argent sont a vos ordres pour effectuer ce que vous ne pouvez pas faire vous même étant trop cache pour cela….Mefiez vous les français ne sont pas si bêtes et ils ont appris à leurs dépends à décrypter vos facéties… J »espère que votre égérie comme vous la présentez se fera black boulé vous savez très bien l’oigne de ce terme vous qui flirté si aisément dans les hautes sphères de la FM…. J’ai dit…..
bravo madame ELISABETH SCATTEL . vous avez bien resume la substantifique moelle de la parole qui circule sur les colonnes ; et pas que …les FRANCAIS ne veulent plus se laisser berner ; de surcroit par un influenceur qui nous a fait cadeau d un macronescu .moi aussi , j ai dit …
Bravo, joliment tourné… Oui effectivement la recette de départ à bien fonctionnée, on prend les mêmes ingrédients au féminin, on en fabrique un idéal avec un « programme moderne » mais sans changer le fond. la pomme depuis longtemps synthétiquement pourrie.
Parfait, je n’ai rien n’a rajouter Madame Elisabeth Scattel. Vous avez saisi le personnage à la perfection. un manipulateur de haut vol, qui par des pratiques insidieuses impose sa vision de ce que doit être la France en formatant ses poulains ou poulaines en l’occurrence, en manque de reconnaissance. Tout le monde n’y voit que du feu. Il maîtrise la PNL (Programmation neuro-linguistique) entre autres choses.
Mise à mort de votre système
À la fin de ces études en 2007, elle travaillera quelques mois pour Yves Saint-Laurent, engagée directement par Pierre Bergé à l’âge de 25 ans. Elle continuera sa carrière dans le luxe pour l’entreprise Robert Wan, de 2007 à 2015. Chargée de superviser la production de perles rares à Haïti, elle montera en grade pour devenir la CEO de Robert Wan France.
Bonjour, permettez moi de corriger : » la production de perles rares à Haïti » , il faut lire : « la production de perles de TAHITI »(en POLYNESIE FRANCAISE)
Merci
P.COUETTE
Bonjour Pascal,
Merci beaucoup pour votre contribution. Nous allons effectuer la correction.
L’équipe FI.
Corrigez aussi ce « en soutient » avec cet affreux T à la fin 😉
Restons dans la parodie de démocratie.
Pourquoi changer tant que cela marche de gré ou de force.
Peut-on me rappeler qu’est ce qu’une élection si les dés sont pipés par avance ?
Ce système aura une fin. Allons jusqu’au bout de la connerie.
On passe d’un produit à un autre, du Macron au Tcherkoff… Il suffit de bien emballer et de bien vendre et la majorité achète… C’est ça le libéralisme et le monde d’après…
Encore un Gadget lancé, vanté et soutenu par la Nomenklatura, pour le Bien de et au Service de la Nomenklatura : rien de moins, rien de plus.
Le plus drôle dans tout cela, c’est que cette caste promeut l’idée du « vivre ensemble » pour les autres, mais ne supporte rien d’autre pour elle que l’entre soi.
On veut relancer la machine ?
Macron numéro 2 en femme ??? Politique mondialiste et libérale ??? C est de quelqu’un d’expérience et mature dont la France à besoin. Le réalisme de M Zemour fait du bien aux cœurs des français, le capitalisme la mondialisation nous font couler. Je ne voterai pas pour cette personne, les français ne seront pas dupes deux fois!!!
Elle a aucune chance en déplaise au grand Jaques !
pas si sur car elle pourrait s opposer a Zemour qui divise et occupe bien les medias qui finalement houera le role du rassemblement national face a cette derniere …
wait and see
Alekhine disait, Pour moi, les échecs ne sont pas un jeu mais un art, la politique c’est à la fois les deux! l’art de plaire ou de tromper? et… un jeu de dupe… nous souffrons nous citoyens d’être empaumé par des inconscients, par des faux semblants.
Voir Trader et Positiv Planet dans la même phrase dit un peu tout des priorités et de la déontologie de Madame.
Si on n’en parlait pas, elle n’existerait pas. Les media font les gens.