Mais c’est quoi Satan 2 ? On le voit passer sur Twitter, et d’ailleurs, heureusement qu’on le voit passer uniquement sur les réseaux sociaux. Cette bombe nucléaire est la plus puissante du monde. Elle peut rayer la France en quelques secondes. Une dissuasion horrible, de folie. Mais est-ce que Poutine dispose de ce seul atout ?
Un peu avant la fin du siècle dernier, la Russie semblait être un pays qui a perdu toute sa prestance. L’issue de la Guerre Froide a fait éclater l’URSS, et aujourd’hui certains de ses anciens territoires ont rejoint l’Occident. Mais il semble que l’Ours de la Taïga pèse toujours très fort dans l’écosystème géopolitique européen, et même mondial. En 2022, 33 ans après la chute du mur de Berlin, la plus grande puissance de l’Europe de l’Est défie le monde entier en attaquant son voisin, l’Ukraine. Paris, Washington, et beaucoup d’autres sont contre cette invasion, mais le Kremlin n’en fait qu’à sa tête. Le pays peut-il vraiment s’engager dans un conflit mondial si les choses s’enveniment ?
Un ancien du KGB au pouvoir
La première force d’un pays, c’est l’homme qui le dirige. Celui qui en est à la tête de la Russie d’aujourd’hui, Vladimir Poutine est un homme puissant, réfléchi et expérimenté. Ancien du KGB, l’homme n’est plus à présenter, même si beaucoup de mystère plane encore sur lui. Depuis qu’il a été au pouvoir, cinq présidents américains sont passés. En Europe, aucun autre chef d’État ne possède autant d’expérience que lui, quand il s’agit de gouverner une nation. Chez lui, on sait qu’il est intouchable, occupant tour à tour les postes qui lui permettent de tirer toutes les ficelles. Dans son pays, l’opposition ne fait pas le poids, et au niveau international on sait qu’il est très fort, diplomatiquement parlant. En gros, c’est un homme qui n’a pas froid aux yeux, il connaît très bien tous ses adversaires, et il dirige sa nation d’une main ferme.
Poutine n’a pas que Satan 2
La Russie a déjà eu l’occasion de prouver que son armée est encore très efficace si une guerre devait survenir. Dans le dernier conflit syrien, le pays a pu tester et démontrer qu’il avait des armes performantes. Tandis que Barack Obama et les autres présidents occidentaux tergiversaient encore sur la marche à suivre, Vladimir Poutine n’a pas vraiment tergiversé. Les forces aériennes et les militaires russes n’ont fait qu’une bouchée des djihadistes qui posaient problème à Bachar el-Assad, et des pertes civiles au passage. Avec des frappes tactiques bien placées, l’Ours de la Taïga balaie le problème en Syrie d’un revers de la main, démontrant que sa puissance de feu est efficace et impitoyable. Cette guerre au Moyen-Orient a permis aux Russes de prouver que leurs forces armées avaient bien le potentiel pour entrer en guerre contre une éventuelle menace. Certains observateurs estiment que cette guerre en Syrie était peut-être un « entrainement » avant l’invasion de pays européens situés à l’est.
Des moyens de défense à la pointe de la technologie
Que se passerait-il si la Russie était attaquée ? Pour l’instant, aucun pays occidental n’avait formulé cette possibilité. Le pays est doté d’une armée composée de quelque 850 mille soldats, sans compter les 250 mille réservistes prêts à apporter leur aide en cas de conflit majeur. Le gouvernement de la Russie a alloué 137.8 milliards d’euros cette année, pour développer et renforcer ses défenses militaires. Concrètement, l’arsenal de défense antiaérienne de ce pays fait partie des plus évolués de ce monde, technologiquement parlant. Il serait difficile, voire impossible, de lancer une attaque par les airs, car le territoire est protégé par un système nommé S-500 Prometeï. Ce dernier est capable de venir à bout de tout ce qui pourrait survoler le pays, que ce soit des drones ou des avions. Même un missile balistique intercontinental hypersonique serait détruit avant même de toucher un objectif terrestre.
Les dégâts du missile Satan 2 sur Paris…
Y’a juste plus de pays enfaite…#Satan 2 #Putin #Russia pic.twitter.com/LXtc15irrM— Brachy (@Liliam_BD18) February 25, 2022
L’Otan surnomme le RS-28 « Satan 2 »
Le nucléaire est la plus grande peur du monde moderne. Une guerre avec ce type d’armement serait dévastatrice pour la terre entière. Pourtant, Vladimir Poutine possède bien cette corde à son arc. Un atout majeur dans sa manche, qu’il pourrait utiliser en cas de besoin. On a vu dernièrement circuler sur les médias sociaux une arme particulièrement diabolique : le RS-28 Sarmat. Surnommé par l’OTAN comme étant le Satan 2, c’est un missile qui mesure une trentaine de mètres, capable de transporter 10 têtes nucléaires à son bord. Dotée d’un moteur fonctionnant avec de l’ergol liquide, cette fusée dévastatrice peut théoriquement faire le tour du monde, à une vitesse hypersonique, sans être détectée par les radars ! Il pèse plus de 100 tonnes, capable de parcourir 18.000 kms. Selon les experts, un seul RS-28 pourrait faire disparaître un territoire grand comme la France de la carte. De quoi faire réfléchir les pays qui envisagent de se frotter contre le pays de Staline. Certains observateurs estiment que la Fédération de Russie aurait une réserve de plus de 6000 ogives nucléaires.
«La Russie possède le missile baptisé Satan 2, un monstre de 100 tonnes capable de parcourir 18.000 km à une vitesse telle qu’il serait impossible à intercepter, avec une capacité de destruction d'un territoire de la taille de la France» détaille Dimitri Pavlenko dans #Facealinfo pic.twitter.com/6BqdFefCBl
— CNEWS (@CNEWS) February 28, 2022
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Satan 2 : test vidéo
Est-ce que Satan 2 est là seulement pour effrayer tous les pays occidentaux ? Marche t-il vraiment ? Mieux vaut ne pas savoir me diriez-vous. Mais des tests de Satan 2 ont bien été réalisés en Russie. On retrouve une vidéo d’un décollage, la voici :
Quels sont les alliés potentiels de Vladimir Poutine ?
Il est vrai que la Russie n’est pas en bons termes avec beaucoup de pays occidentaux. A cause de la guerre en Ukraine, nombreux sont les chefs d’État à avoir annoncé des sanctions, pour ne citer que le Canada, l’Australie, le Royaume-Uni, la Suisse, le Japon, et bien sûr les États-Unis. Mais si le conflit prenait une envergure mondiale, on sait aussi que Vladimir Poutine ne se retrouvera pas seul sur le front. La Syrie et l’Iran font partie de ceux qui ont officiellement prêté allégeance, accusant ouvertement l’OTAN d’être à l’origine de cette situation. La Biélorussie a déjà participé en « laissant » les troupes russes entrer sur le territoire ukrainien, tandis que le Venezuela prend clairement position derrière la Russie. Pour le moment, la Chine et l’Inde n’ont pas fermement condamné les actions militaires.
Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.
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