Le tweet de l’ancien président américain Donald Trump lors de l’insurrection au capitole lui a valu un compte Twitter gelé, et d’une fermeture provisoire. Pourtant, d’autres présidents dans le monde ont publié des contenus tout aussi violents sans que leurs comptes n’aient été supprimés. Mais que cache vraiment cette interdiction ?
Elon Musk n’assume pas l’interdiction de Twitter de Donald Trump
Elon Musk affirme que les Twitter Files ne montrent pas comment la plateforme a décidé d’interdire les publications de Donald Trump.
Musk a déclaré que la série de documents montre comment la plateforme se concentrait sur le président lorsqu’ils prenaient des décisions. Il a ensuite publié plusieurs documents révélant comment Twitter a décidé d’interdire le président Trump après l’affaire du capitole le 6 janvier 2021. Ces fichiers ont été inclus dans le dernier vidage de fichiers par Bari Weiss, le fondateur et rédacteur en chef de The Free Press. Weiss allègue que la décision d’interdire le président Trump était sans précédent.
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Les règles ne s’appliquent pas à tous
Avant cela, le personnel de Twitter faisait preuve de retenue lorsqu’il traitait avec des dirigeants qui incitaient ou soutenaient parfois la violence dans leurs tweets. Nous pouvons citer l’Éthiopie, le Nigeria, l’Inde et l’Iran où l’on n’a trouvé aucun exemple de retenue ni de véritable modération.
Les intimidations des plateformes mènent à des négociations
Un membre d’une organisation qui faisait partie du Trust and Safety Council de Twitter estime que les pays et les cultures non occidentaux sont moins importants que les relations avec des dirigeants comme l’Indien Narendra Modi ou d’autres. Ses craintes d’être la cible de harcèlement et de menaces l’ont amené à demander l’anonymat.
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Différents gouvernements réagissent différemment aux tentatives de modération des plateformes sociales. Cela a conduit Twitter à supprimer le tweet menaçant de Buhari contre les séparatistes du Biafra après avoir été banni de la plateforme. Le gouvernement nigérian et une grande entreprise sont finalement parvenus à un accord. La société a accepté de s’enregistrer en tant que radiodiffuseur, d’ouvrir un bureau régional et de payer des impôts dans son pays d’origine. En échange, ils n’étaient pas interdits.
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Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.