La Brigade de Répression de l’Action Violente Motorisée (BRAV-M) est une unité de la police française qui a été créée en 2019, en pleine période des gilets jaunes. Depuis sa création, elle a été accusée à plusieurs reprises de violence et de brutalité. Récemment, une pétition a été lancée pour demander la dissolution de cette unité en raison des nombreux incidents impliquant ses membres.
Une pétition circule pour la dissolution de la BRAV-M
À la suite des événements récents survenus à Paris et des manifestations contre la réforme des retraites, une pétition circule toujours sur les réseaux sociaux, demandant la dissolution de la BRAV-M. Cette mobilisation en ligne a réussi à rassembler un grand nombre de signatures, témoignant de l’inquiétude de nombreux citoyens quant au comportement des forces de l’ordre.
Voici le lien pour signer la pétition, en ligne sur le site de l’assemblée nationale. La pétition doit rassembler au moins 100 000 signatures pour être vraiment mise en avant. Il faut ensuite 500 000 signatures pour que la demande soit examinée dans l’hémicycle.
????????????FLASH – Une pétition sur le site de l'Assemblée nationale circule sur Twitter, elle demande la dissolution de la #BRAV.
???? Il faut 500 000 signatures pour que la demande soit examinée dans l'hémicycle.https://t.co/BazAxMdnLv
— AlertesInfos (@AlertesInfos) March 26, 2023
Le débat des violences policières
Le débat sur la question de la violence policière est devenu une question importante en France, suscitant des interrogations sur le rôle et la responsabilité des forces de l’ordre dans une société démocratique. Bien que le terme de « violence policière » soit controversé et souvent utilisé par La France Insoumise, le parti politique de Jean Luc Melenchon, de nombreuses vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent un usage disproportionné de la force par certains membres de la BRAV-M.
Sur Twitter, on retrouve de nombreuses vidéos édifiantes. Un compte @violencespolice reprend tous les « dérapages » :
???? Signalement n°5748
Un policier de la BRAV-M s'avance vers un jeune homme et lui donne « gratuitement » un coup de poing au visage, avant de repartir.#Paris Rue Saint Antoine, 20/03/23, Source ???? @justindavis70 #ReformeDesRetraites #ViolencesPolicieres pic.twitter.com/Y5oNI4ITZt
— Violences Policières (@violencespolice) March 25, 2023
Ces vidéos ont suscité une vague d’indignation et ont relancé le débat sur la nécessité de réformer les forces de l’ordre en France. Les citoyens s’interrogent sur les moyens de garantir la sécurité publique tout en respectant les droits et les libertés fondamentales des individus. La question de la formation et de l’encadrement des policiers est également soulevée, ainsi que celle de leur responsabilité en cas de violences injustifiées.
Lire aussi :
– Manifestations violentes à Sainte Soline contre les mégabassines
La BRAV-M : trop violentes sur les manifestants ?
En 2018, les manifestations des Gilets Jaunes ont suscité des critiques envers la Brigade de Répression de l’Action Violente Motorisée (BRAV-M) pour l’utilisation de la violence. Plusieurs manifestants avaient témoigné avoir été visée par des tirs de LBD provenant de la BRAV-M lors de ces manifestations.
Cependant, d’autres personnes ont pris la défense de la BRAV-M et de la police en général, affirmant que leur mission est de protéger le peuple et que les accusations de violence sont exagérées. Beaucoup d’internautes déclarent que le jugement constant de la police doit cesser et que les policiers peuvent être fiers de leur uniforme. Malgré cela, les critiques continuent à mettre en cause la BRAV-M pour sa gestion des manifestations, ce qui a conduit à des débats passionnés sur le rôle et les limites de l’application de la force publique.
Violence policière : quels sont les chiffres ?
Les données disponibles montrent que la violence policière est un problème persistant en France. Depuis la mort de Malik Oussekine en 1986, au moins 664 personnes ont été tuées par la police, un nombre inquiétant qui indique que le problème ne se limite pas à une seule unité, mais concerne plutôt l’ensemble de la police.
Il est donc important de déplacer le débat sur la violence policière des seuls événements de manifestations pour prendre en compte les violences qui sont subies tout au long de l’année par les personnes qui cherchent à exprimer leur opinion. Les manifestations ne représentent qu’une partie du problème plus large de la violence policière. Il est nécessaire d’aborder ce sujet avec une vue plus globale afin d’identifier les problèmes systémiques qui doivent être résolus pour assurer la sécurité de tous les citoyens et le respect de leurs droits.
Lire également :
– #BemoreFrench : quand les manifs en France traversent les frontières
Un document audio compromet la BRAV-M
Dans ce contexte, la récente découverte d’un enregistrement audio compromettant impliquant des membres de la BRAV-M ne fait qu’accentuer les appels à la dissolution de l’unité. Les policiers impliqués ont été formellement identifiés mais n’ont pas été suspendus, ce qui suscite l’inquiétude quant à la réaction des autorités face à ces comportements inappropriés.
Dans cet enregistrement, on peut entendre des membres de la BRAV-M menacer et insulter un jeune, un comportement qui va à l’encontre des normes de professionnalisme et d’éthique attendues des forces de l’ordre. Voici l’audio :
???? Signalement n°5744
« La prochaine fois qu'on vient, tu va monter dans l'ambulance »
Pendant vingt minutes, des policiers de la BRAV-M injurient et humilient des manifestants interpellés.#Paris le 20/03/23#ReformeDesRetraites #ViolencesPolicieres pic.twitter.com/cQhgYoOdPg— Violences Policières (@violencespolice) March 25, 2023
Cette découverte souligne l’urgence de mettre en place des mécanismes de surveillance et de responsabilité pour prévenir les comportements inappropriés et garantir que les agents de police agissent dans le respect des droits de l’homme et de la loi. Les appels à la dissolution de la BRAV-M sont parfois justifiés, car cela enverrait un signal fort que de tels comportements ne sont pas tolérés.
________
Retrouvez toute l’actu du web sur Google Actualités ou sur notre page Twitter.

Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.
Comments 1