Suite au décès du pape François, le Vatican se prépare à un conclave historique. Qui sont les cardinaux pressentis pour lui succéder et guider l’Église catholique dans une ère nouvelle ?
En bref
Conclave imminent : Les cardinaux se réuniront sous 15 à 20 jours pour élire le nouveau pape, un moment décisif pour l’Église.
Diversité des candidats : Italiens, Africains, Asiatiques et Européens figurent parmi les favoris, reflétant la globalité de l’Église.
Pietro Parolin en tête : Le secrétaire d’État du Vatican est souvent cité pour son profil diplomatique et modéré.
Enjeux majeurs : Le prochain pape devra relever des défis comme la sécularisation, les scandales et l’unité de l’Église.
Un pape non européen ? : Un cardinal d’Afrique ou d’Asie pourrait marquer un tournant historique.
Ce 21 avril 2025, le monde catholique est en deuil : le pape François, figure emblématique de l’Église depuis 2013, s’est éteint, il laisse un vide à la tête du Vatican. Connu pour son humilité, son engagement envers les pauvres et ses réformes, François a marqué son pontificat par une ouverture au dialogue et une volonté de moderniser l’Église. Aujourd’hui, les regards se tournent vers le conclave, où 120 cardinaux électeurs choisiront son successeur. Ce moment important intervient dans un contexte de défis majeurs : sécularisation croissante, tensions internes et attentes d’une Église plus inclusive. Qui aura la stature pour succéder à un pape aussi charismatique ? Plongeons dans les profils des cardinaux pressentis et les enjeux de cette succession historique.
Le Conclave : Comment fonctionne la succession papale ?
Le conclave est un rituel séculaire, régi par des règles strictes. Après le décès d’un pape, les cardinaux de moins de 80 ans se réunissent dans la chapelle Sixtine, isolés du monde, pour voter. Un pape est élu à la majorité des deux tiers.
En 2025, environ 120 cardinaux participeront, représentant une Église de plus en plus mondiale. Ce processus, empreint de spiritualité et de politique, est scruté par des millions de fidèles. Les délibérations sont secrètes, mais les rumeurs et les profils des favoris circulent déjà.
« Chaque vote est un mélange de foi et de stratégie. Les cardinaux prient, discutent, puis brûlent leurs bulletins, produisant la célèbre fumée blanche lorsque le pape est choisi. »
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Pietro Parolin : Le diplomate Italien en pole position
Âgé de 70 ans, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, est le favori de nombreux observateurs. Ce prélat italien, discret mais influent, incarne une continuité avec le style modéré de François.
Diplomate chevronné, il a géré des dossiers sensibles, comme les relations avec la Chine et les États-Unis. Son profil centriste plaît aux cardinaux cherchant un équilibre entre réformes et tradition. Mais certains lui reprochent un manque de charisme.
Pietro Parolin est un homme de l’ombre, mais son influence est immense. Sera-t-il le choix sûr pour un Vatican en quête de stabilité ?
Luis Antonio Tagle : L’étoile montante des Philippines
À 67 ans, le cardinal Luis Antonio Tagle, surnommé le « pape asiatique », séduit par son énergie et son empathie. Ancien archevêque de Manille, il dirige aujourd’hui un dicastère clé au Vatican. Progressiste, proche des pauvres et charismatique, Luis Antonio Tagle pourrait incarner une Église plus jeune et mondiale.
Mais, le manque d’expérience diplomatique Luis Antonio et son profil réformateur divisent les conservateurs.
« Luis Antonio Tagle, avec son sourire contagieux, pourrait séduire les cardinaux. Mais son audace réformatrice est-elle un atout ou un risque ? »
Jean-Marc Aveline : La surprise française
Le cardinal français Jean-Marc Aveline, 66 ans, archevêque de Marseille, émerge comme un outsider crédible. Connu pour son dialogue avec l’islam et son engagement social, il reflète l’esprit d’ouverture de François.
Son profil européen, mais ancré dans une ville multiculturelle, plaît à ceux qui veulent un pape connecté aux réalités contemporaines. Toutefois, son manque de visibilité internationale pourrait freiner ses chances.
« Jean-Marc Aveline incarne une Église de terrain, mais peut-il rivaliser avec les poids lourds du Vatican ? »
Matteo Zuppi : L’Italien Progressiste et Médiateur
À 69 ans, Matteo Zuppi, archevêque de Bologne et président de la Conférence épiscopale italienne, est un autre Italien en lice. Proche de la Communauté de Sant’Egidio, il est reconnu pour son travail de médiation dans des conflits mondiaux.
Le style pastoral et progressiste de Matteo Zuppi séduit, mais son lien étroit avec l’Italie pourrait être vu comme un retour en arrière pour une Église mondiale.
« Matteo Zuppi, avec son passé de pacificateur, pourrait unir une Église divisée. Mais est-il trop italien pour un conclave mondial ? »
Les outsiders Africains : Un Pape pour l’histoire en vue ?
L’Afrique, avec sa croissance rapide du catholicisme, pourrait fournir le prochain pape. Le cardinal Peter Turkson (Ghana, 76 ans) et Robert Sarah (Guinée, 79 ans) sont souvent cités. Peter Turkson, modéré, est apprécié pour son engagement écologique et social, tandis que Robert Sarah, conservateur, séduit les traditionalistes.
Leur âge avancé est un frein, mais leur candidature symboliserait un tournant historique.
« Un pape africain serait un signal fort pour une Église en expansion. Turkson ou Sarah ont-ils les votes nécessaires ? »
Les enjeux de la succession du Pape François : Tradition ou Modernité ?
Le prochain pape héritera d’une Église à la croisée des chemins. La sécularisation en Europe, les scandales d’abus sexuels, les tensions entre progressistes et conservateurs, et les attentes d’une plus grande inclusion (femmes, minorités) sont des défis majeurs.
Le choix du conclave reflétera la vision de l’Église pour le XXIe siècle : continuité avec les réformes de François ou retour à une ligne plus conservatrice ?
« Le nouveau pape devra naviguer entre tradition et modernité. Comment répondre aux attentes d’un monde en mutation ? »
Les facteurs clés du vote : Diplomatie, charisme et géopolitique
Au-delà des profils, le conclave est influencé par des dynamiques complexes. Les cardinaux voteront en fonction de l’âge, de l’origine géographique, du charisme et des priorités théologiques des candidats.
La géopolitique joue aussi un rôle : un pape d’Asie ou d’Afrique renforcerait l’influence de l’Église dans ces régions. Les tractations secrètes et les alliances façonneront l’issue.
« Dans la chapelle Sixtine, les votes sont guidés par la foi, mais aussi par des calculs stratégiques. Qui émergera de ce jeu subtil ? »
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Succession du pape François : que retenir ?
La succession du pape François marque un tournant pour l’Église catholique. Pietro Parolin, Luis Antonio Tagle, Jean-Marc Aveline, Matteo Zuppi ou un outsider africain : chaque cardinal pressenti apporte une vision unique pour relever les défis d’un monde en crise.
Le conclave, attendu dans les prochains jours, révélera si l’Église opte pour la continuité, la rupture ou un compromis audacieux. Qui guidera les 1,4 milliard de catholiques dans cette nouvelle ère ? Et quelles priorités définiront le prochain pontificat ? L’histoire est en train de s’écrire.

Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.