La fermeture de l’usine Saupiquet à Quimper marque un tournant tragique pour ses 153 salariés et l’industrie bretonne. Cette décision, causée par la baisse du marché des conserves et la délocalisation de la production porte donc un coup dur à l’économie locale.
Fermeture de l’usine Saupiquet : 153 salariés en détresse
La fin de l’aventure industrielle de Saupiquet à Quimper est désormais actée avec la fermeture de sa dernière usine. Après plusieurs mois d’incertitude, la dernière usine du groupe Saupiquet en France ferme définitivement ses portes. C’est la fin d’une longue histoire de production de conserves de poissons.
Cette fermeture brutale entraîne le licenciement de 153 salariés permanents et le départ anticipé de 70 intérimaires. Un coup dur pour l’économie locale, et plus particulièrement pour les travailleurs concernés qui, après des années de service, se retrouvent confrontés à un avenir incertain.
Les employés de Saupiquet à Quimper devront attendre leurs lettres de licenciement après les congés d’hiver. Les salariés qui ont consacré des décennies de travail à cette usine doivent inéluctablement se résoudre à accepter : la fermeture de l’usine Saupiquet.
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L’usine Saupiquet ferme pour des raisons économiques
Derrière cette fermeture de l’usine Saupiquet se cache une réalité économique complexe. Le groupe Bolton Food, propriétaire italien de Saupiquet, justifie cette décision par une baisse continue du marché des conserves de poissons en Europe.
La concurrence accrue des grandes marques de distribution, associée à une demande en déclin pour ce type de produits, a contraint l’entreprise à revoir sa stratégie. Mais au-delà de cette baisse de consommation, les coûts de production élevés en France ont joué un rôle majeur dans cette fermeture.
Le groupe a ainsi pris la décision de délocaliser la production vers des sites au Maroc et en Espagne, où les coûts de main-d’œuvre sont plus compétitifs.
Le droit du travail en France, jugé trop contraignant pour certains, a été pointé du doigt par la direction, qui semble privilégier une logique de rentabilité à court terme plutôt que de maintenir une production locale.
Pour les salariés de l’usine Saupiquet, c’est la consternation
Pour les salariés, cette fermeture de l’usine Saupiquet est vécue comme un véritable traumatisme. La déléguée syndicale, porte-parole des employés, dénonce une stratégie uniquement motivée par le profit, au détriment des travailleurs locaux.
« Ce n’est pas seulement un salaire que les employés perdent, c’est un parcours de vie, une identité professionnelle qui s’effondre », explique-t-elle. Beaucoup de ces travailleurs, notamment les intérimaires, sont les premiers à quitter l’usine Saupiquet, et beaucoup expriment leur tristesse face à cette situation.
Une employée brésilienne, après avoir travaillé pendant dix ans dans cette usine, confie que la perte de son emploi est un véritable choc. « Je ne sais pas par où commencer, il va me falloir repartir à zéro », dit-elle, consciente de la difficulté d’une reconversion après tant d’années de travail dans le même secteur.
Pour elle, cette fermeture est bien plus qu’un simple changement de situation professionnelle, c’est un bouleversement de toute une vie.
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Fermeture de l’usine Saupiquet : l’industrie bretonne prend un coup dur
La fermeture de l’usine Saupiquet marque la fin d’une époque pour l’industrie de la conserve en Bretagne. Cette décision s’inscrit dans un contexte économique de plus en plus difficile pour les conserveries, confrontées à une concurrence mondiale féroce.
Les coûts de production en France, jugés trop élevés, et la pression exercée par les grandes marques de distribution mettent les entreprises locales dans une position délicate.
L’usine Saupiquet de Quimper, qui fonctionnait encore avec quatre lignes de production avant l’annonce de la fermeture, montre les difficultés de cette industrie traditionnelle face à la mondialisation.
Malgré des efforts pour moderniser l’outil de production, le groupe Bolton Food a choisi de rationaliser ses activités en délocalisant la production à l’étranger, notamment en Espagne et au Maroc, où les coûts de main-d’œuvre sont plus compétitifs.

Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.