Faux pass sanitaire : comment font-ils pour s’en procurer ? quels risques ?

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La création de faux pass sanitaire a le vent en poupe depuis l’annonce du président français Emmanuel Macron sur les mesures prises pour mettre un terme à l’épidémie de Covid-19 et stopper la propagation du variant Delta.

Une pratique qui permet de déjouer les injonctions du gouvernement, mais qui n’est pas sans risque.

Pourtant, les recherches sur les faux pass sanitaires se sont multipliés sur le web et Google dernièrement. C’est aujourd’hui tout un écosystème parallèle qui s’est mis en place sur le territoire français.

faux passeport vaccin
Méfiance, complotisme, prudence, peur de la piqure ? Des milliers de français veulent à tout prix contourner les nouvelles règles.

Faux pass sanitaire, un business juteux

Google Analytics enregistre un très grand nombre de recherches lié au faux pass sanitaire depuis l’annonce d’Emmanuel Macron lundi dernier.

 

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Si le marché des fausses attestations de vaccination s’est fait remarquer depuis le mois de juillet, il devrait prendre de l’ampleur dans les jours à venir. Depuis la mise en vigueur des pass en juin, plusieurs tentatives de fraudes ont déjà été signalées.

 

faux pass sanitaire
Des fausses injections pour des vrais pass sanitaires.

Les faux pass sanitaire sur les réseaux sociaux 

Disponibles en version papier et même depuis l’application gouvernementale TousAntiCovid, ces faux pass attestent qu’une personne a été entièrement vaccinée.

Les transactions se font également sur des réseaux sociaux comme Twitter et Snapchat ou d’autres plateformes de messagerie comme Jabber, Wickr et Telegram. On retrouve aussi des réseaux organisés de fausses attestations de vaccination sur des groupes Facebook anti-vaccin.

Un business assez rentable pour les faussaires.

Certains parmi ces derniers travaillent même avec des médecins et proposent de fausses attestations avec QR Code. Une affaire qui marche bien, car il est très difficile voire impossible de faire la différence.

Sur les réseaux, on remarque de plus en plus d’arnaques. Certain en profite pour promettre des faux pass sanitaire, encaisse l’argent, bien souvent en liquide pour disparaitre ensuite dans la nature.

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Vrais médecins, vrais arnaqueurs, vrais-faux certificats de vaccination. On retrouve de tout sur les réseaux sociaux.

Des faux test PCR

Début juillet, lors d’une interview de France info, des policiers et gendarmes ont expliqué que ce n’était pas facile de contrôler ces faux tests. Étant donné que les documents fournis par les laboratoires ne sont pas officiels, les faussaires en profitent. Il faut donc qu’ils prennent les informations auprès du laboratoire en question pour savoir si une personne a réellement effectué un test.

Ces fausses attestations sont très précises. Nom exact, numéro de sécurité sociale et QR Code, difficile de faire la différence. De quoi donner du fil à retordre aux autorités qui essaient d’appliquer la loi.

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Il y a les faux test PCR vendus sur le web, puis les « vrais-faux », délivrés par des médecins complices.

Des faux tests sont directement délivrés par certains employés du domaine médical. Le personnel soignant peut se rendre complice de ces faux pass sanitaires. Il suffit de connaître le « bon » docteur, le « bon » infirmier, pour qu’il vous délivre le faux.

D’autres faux test PCR sont plus facilement identifiables, lorsqu’ils sont achetés sur les réseaux sociaux, vendus par des faussaires qui maîtrisent photoshop.

Des médecins complices

Une autre méthode, encore plus dangereuse, a vu le jour en France depuis les annonces d’Emmanuel Macron. Des médecins délivrent des « vrais-faux » pass sanitaires à leur patient.

La méthode est très simple. Le patient prend un vrai rendez-vous avec son médecin complice. Tout se déroule comme pour une vraie vaccination. Le médecin vous reçoit dans son bureau et fait semblant de vous injecter le vaccin.

On vous délivre ensuite la preuve que vous êtes vacciné, alors que vous n’avez absolument rien.

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Les centres médicaux :

Il est possible aussi de se procurer un faux pass sanitaire dans un centre médical. Une combine sur Internet rapporte que certaines personnes qui avaient des connaissances dans les centres faisaient ainsi.

Il suffit de donner sa carte vitale et de l’argent. Ensuite, une personne agrée vous délivre le pass sanitaire et la preuve de la vaccination. Vous recevez, « virtuellement » votre première injection. Puis la seconde en temps voulu.

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Vous aurez un vrai rendez-vous, une vraie rencontre, mais aucune vaccination.

Prix d’un faux pass sanitaire

Les prix varient en fonction des connaissances que vous pouvez avoir dans le milieu médical, si il y a un intermédiaire, si c’est une arnaque ou non.

Sur les réseaux sociaux, un pass sanitaire se vend entre 200 et 300 euros. Il y a désormais énormément d’arnaques. L’escroquerie est très simple, on vous demande votre carte vitale et de l’argent. On vous envoie un faux pass sanitaire très grossier (si on vous l’envoie). Si vous vous faites contrôler, vous serez très rapidement repéré.

Selon plusieurs témoignages, avoir une connaissance proche dans le milieu médical peut allèger la facture.

Pour avoir un faux pass sanitaire issu d’un centre médical, comptez en moyenne 400 euros. Si un intermédiaire vous donne un contact, comptez plutôt 450 voire 500 euros pour un faux pass sanitaire.

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Comptez en moyenne 400 euros pour un faux pass sanitaire. Avec une grande chance de vous faire arnaquer.

Certaines pratiques frauduleuses se déroulent directement dans les pharmacies où l’on peut se faire vacciner.

Sur le Darknet, des annonces sur de fausses attestations valant plus de 400 euros semblent être prises plus au sérieux par les spécialistes en cybersécurité.

Si une partie des faux pass vendus sur le deep web ne sont en réalité qu’une arnaque, ceux proposés par de vrais médecins sont difficiles à repérer.

Les risques encourus d’une fausse attestation

Ce business malhonnête n’est pas sans risque.

En France, les faussaires et les clients peuvent écoper de 3 ans de prison ainsi qu’une amende de 45 000 euros pour tout faux document.

Les médecins complices risquent également une radiation des médecins et ne pourront plus exercer ses fonctions. La sentence est encore pire si vous avez fait un faux test tout en sachant que vous étiez positif au Covid-19. Un autre délit est alors ajouté, celui de la « mise en danger de la vie d’autrui » et la sanction pour ce genre de délit correspond à une année de prison en plus de 15 000 euros d’amende.

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C’est très cher payé quand on sait qu’une bonne partie de ces faux pass vendus sont en fait une arnaque.

Malgré ces risques qui planent sur leurs têtes, beaucoup ne semblent pas vouloir cesser la mise à disposition de ces faux documents. C’est un business qui a de grandes chances de demeurer prospère tant que les restrictions sur les voyageurs et sur les espaces seront maintenues.

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Avec les mesures qui vont être renforcées à partir du mois d’août, la vente de faux pass sanitaire risque d’être encore plus active.

Dans moins d’un mois, les dîners en terrasses, les entrées dans les musées et la réservation des billets de train vont être réglementés par la présentation d’une attestation de vaccination ou d’un test PCR.

Sachant que les test PCR seront payant d’ici le mois d’octobre, on imagine que le phénomène va prendre encore plus d’ampleur.

Mais un grand nombre de Français ne sont pas encore prêts à respecter les mesures mises en place et refusent de se faire vacciner. Certains sont d’ailleurs encore plus intéressés par les faux pass afin de contourner ces nouvelles règles.

Heureusement, d’autres, plus coopératifs, ont déjà pris rendez-vous pour se faire vacciner.

Voici l’article disponible sur le site du gouvernement sur les risques de faux et d’usage de faux.

Faux pass sanitaire : que font-ils dans d’autres pays ?

Les pays voisins comme la Belgique exige des tests PCR pour pouvoir voyager dans leurs territoires.

Ici comme ailleurs, la fraude des pass sanitaires existe aussi.

Depuis le mois d’avril, plus de 500 personnes ont été arrêtées avec un faux test. En Belgique, un règlement à l’amiable est encore possible contre une somme de 750 euros, mais les sanctions peuvent être très dures pour ceux qui refusent.

Un homme a déjà été condamné par le parquet de Bruxelles pour un an de prison et 4 000 euros de prison en voulant prendre l’avion muni de son faux test PCR.

Malgré la fraude, le nombre de rendez-vous pour se faire vacciner à exploser.

Seul problème, les deuxièmes doses de vaccin se dérouleront pour la plupart en septembre. Le pass sanitaire dès le mois d’aout fait donc encore débat.

Vaccination anti COViD-19 : le nombre de rendez-vous augmente spectaculairement en France

L’application et le site web Doctolib ont explosé le compteur des rendez-vous pour la vaccination.

Suite aux annonces du président de la République française, les habitants de l’hexagone se sont précipités pour réserver une date de vaccination auprès des plateformes dédiées à cet effet. Entre autres, on distingue Doctolib, mais aussi les sites web Keldoc et Maiia.

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Sur Doctolib, la plateforme la plus utilisée par les Français, un pic de 1,3 million a été enregistré mardi soir.

Une explosion de rendez-vous

Depuis lundi, les statistiques enregistrées par ces plateformes ont visiblement franchi un cap historique.

Elles ont vu le nombre de créneaux réservés monter à environ 3,6 millions sur un total de 5 millions dès le lancement de la campagne de vaccination contre le coronavirus. Lundi, il y avait 1,7 million de rendez-vous fixés alors que le chiffre s’élève à 2,5 millions ce mardi, toutes injections confondues.

Depuis le début de la campagne, les résidents de la Métropole ont fait la queue pour réserver une date de vaccination. Début mai, le compteur s’est arrêté à 175 000 rendez-vous contre 183 000 une semaine plus tard.

Fête nationale française, le 14 juillet a été le sixième meilleur jour de la période. Parmi les intéressés, 60 % sont âgés de moins de 35 ans.

Du côté des autres plateformes, telles que Keldoc et Maiia, l’allure progresse également d’une manière forte.

Quant à Maiia, 500 000 rendez-vous fixés ont été rapportés, dont 50 % de premières injections et 50 % de secondes injections. Le record sur ces quatre jours a été enregistré ce mardi avec un total de 200 000 dates réservées.

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Sur Keldoc, 270 000 créneaux ont été réservés le jeudi 15 juillet

Une statistique qui a surpassé les attentes de l’État

Avec un total de 3,6 millions de rendez-vous fixés depuis lundi, on voit bien le désir des Français à bénéficier de la vaccination anti-COVID-19.

Seulement sur Doctolib, Keldoc et Maiia, le chiffre se hissait respectivement à 3,1 millions, 250 000 et 278 000. Ce qui permet d’estimer un effectif total d’environ 4 millions. Par ailleurs, les réservations sur les différentes plateformes se poursuivent encore.

Le gouvernement français prévoit 40 millions de doses de premières injections de vaccin, 35 millions de têtes ayant complété toutes les étapes d’ici fin août.

Un mois et demi avant la deadline, on compte déjà 36,4 millions de personnes ayant reçu une injection et 28,68 millions de schémas vaccinaux complets.

Cependant, tous les internautes qui ont pris rendez-vous cette semaine seront contraints de patienter, pour recevoir leur première dose de vaccin.

 

4 réflexions sur “Faux pass sanitaire : comment font-ils pour s’en procurer ? quels risques ?”

  1. c’est normal que les francais cherche à se faire un faux pass sanitaire. Beaucoup d’ami ne veulent pas faire vacciner leur enfant. Moi je suis vacciné, j’ai 57 ans. Mais des enfants de 8 ans ou 12 ans. Quel interet de les vacciner ?

  2. Obligé de faire la piquouze pour voir mon vieux père qui risque de finir à l’hôpital. Je dois avouer que je n’aurais eu aucun scrupule à truander si j’avais eu le temps. Qu’ils aillent au diable. Ils ont gagné un militant de plus anti Micron. Qu’il aillent tous finir en enfer !

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