Dans le cadre de l’affaire Hedi qui défraie actuellement la chronique, quatre policiers ont été mis en examen. La situation, loin d’être banale, suscite de vives polémiques au sein de la police. Faisons le point sur cette affaire.
Affaire Hedi : policiers accusés de violences volontaires
Des accusations de « violences volontaires ayant entraîné une Incapacité Totale de Travail (ITT) » sont portées contre les quatre policiers dans l’affaire Hedi . Les faits sont jugés d’autant plus graves que la victime, Hedi, a subi une ITT supérieure à 8 jours.
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Ces violences sont présumées avoir été commises en réunion, avec usage d’une arme et par des personnes dépositaires de l’autorité publique. Il s’agit de circonstances aggravantes, rendant le cas de ces policiers particulièrement préoccupant.
L’un des policiers a même reconnu avoir utilisé une arme de type Lanceur de Balles de Défense (LBD) au cours de la nuit de l’incident.
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Affaire Hedi : prise de position du Parquet de Marseille
Face à la gravité des accusations dans l’Affaire Hedi, le parquet de Marseille a pris la décision d’engager une action en justice et de requérir le placement des quatre policiers en détention provisoire.
C’est une situation exceptionnelle, l’incarcération de policiers restant un fait rare en France. Pourtant, à l’issue du procès, seul un des officiers a été incarcéré, les trois autres étant placés sous contrôle judiciaire.
Ces officiers ont l’interdiction formelle d’exercer leur fonction, de rentrer en contact avec les autres protagonistes de l’affaire, ainsi qu’avec la victime.
Détention provisoire d’un policier
L’officier incarcéré dans l’Affaire Hedi avait sollicité sa libération, requête qui a été rejetée par la cour d’appel d’Aix-en-Provence, jugeant nécessaire de maintenir cette détention.
Cette décision a suscité des remous au sein de la police, provoquant une fronde dans une partie de ses rangs. En effet, pour certains, cette incarcération est vécue comme une sanction disproportionnée et une mise en cause de l’ensemble du corps policier.
Le Point de vue de Me Jacques Preziosi, avocat de Hedi
Me Jacques Preziosi, l’avocat de la victime, estime quant à lui que l’incarcération est conforme à la justice. Il a déclaré que les faits qui pèsent sur les policiers sont graves et avérés, tout en soulignant que cette affaire ne représente pas un acharnement contre la police, mais plutôt une mise en lumière de fautes graves.
Selon lui, la détention provisoire de l’officier est nécessaire pour assurer la protection de l’instruction. Il a également accusé l’officier incarcéré d’avoir menti au cours de l’enquête.
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Bruno Attal soutien les policiers dans l’affaire Hedi
En dépit de la controverse , Bruno Attal a apporté son soutien sans réserve aux policiers dans l’affaire Hedi.
C’est fou le nombre de victimes qui se promènent pendant des émeutes, qui courent quand ils voient des policiers.
Qui sont juste à côté des émeutiers qui lancent des mortiers.
C’est fou cette coïncidence qu’ils soient connus de la police pour des dizaines de faits. C’est fou le… https://t.co/0ZBQ0GVZZf— Bruno Attal (@Bruno_Attal_) August 3, 2023
Selon lui, il est curieux de constater le nombre de personnes connues des services de police qui se retrouvent impliquées dans des émeutes, courant à la vue des policiers. Il insinue que les victimes sont souvent impliquées dans des faits de violence.
En définitive, l’affaire Hedi est loin d’avoir révélé tous ses secrets. Elle demeure en cours de jugement, ce qui laisse place à de nombreuses spéculations.
L’enjeu pour la justice française est désormais de parvenir à un verdict qui respecte les droits de la victime tout en garantissant un procès équitable pour les policiers impliqués.
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Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.