Dans le tumulte post-coup d’État au Niger, la tension reste palpable. La Cédéao cherche à dialoguer avec la junte militaire actuellement au pouvoir, tout en brandissant la menace d’une possible intervention militaire.
Coup d’État au Niger : dialogue difficile et France bouc émissaire
Plus d’une semaine après le coup d’État au Niger, la situation reste extrêmement tendue surtout avec la France. Une délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est arrivée à Niamey, la capitale du Niger, dans le but d’engager un dialogue avec les putschistes actuellement au pouvoir.
???? L'Afrique se prépare pour la guerre.
Après le coup d'État au #Niger et le retrait de la marionnette française de la présidence, l'organisation ouest-africaine #CEDEAO, entièrement contrôlée par les #USA et la #France, a annoncé une attaque militaire contre le #Niger.
Le… pic.twitter.com/UIUhyZT7q6
— Péonia (@CalliFanciulla) August 2, 2023
Malgré la posture ferme et déterminée de la junte, le colonel-major Amadou Abdramane, porte-parole du mouvement, a insisté sur leur intention de rétablir l’ordre constitutionnel.
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Coup d’État au Niger : rupture avec la France
Après le coup d’État au Niger, la junte militaire a pris des décisions assez radicales surtout contre la France.
Parmi elles, la dénonciation des accords militaires avec la Paris, portant notamment sur le stationnement des forces françaises et le statut des militaires dans le pays. L’attitude de la France face à la situation au Niger a été vivement critiquée par les putschistes.
La junte a retiré les ambassadeurs de quatre pays : la France, les États-Unis, le Nigeria et le Togo. Ces nations étaient des alliés clés du président renversé, Mohamed Bazoum, et leur éviction marque un tournant significatif dans les relations internationales du Niger.
La réaction des pays de la Cédéao face au coup d’État
En réponse coup d’État au Niger, le Nigeria a imposé des sanctions contre le pays. De plus, un ultimatum a été posé par la Cédéao pour le rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel.
Cette situation a conduit à l’évacuation de 577 citoyens français, alors que 1500 soldats français sont déployés sur le terrain pour lutter contre le terrorisme. La junte militaire a prévenu qu’une riposte était à prévoir en cas d’agression de la Cédéao.
Les relations de la junte avec le Burkina Faso et le Mali
Alors que les tensions montent avec plusieurs pays, la junte militaire du Niger a identifié le Burkina Faso et le Mali, tous deux dirigés par des juntes, comme des « pays amis ».
Ils ont publiquement soutenu le coup d’État et se sont déclarés prêts à collaborer avec le nouveau pouvoir de Niamey. Le général Salifou Mody, numéro deux du CNSP, a même visité Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, signe de la consolidation de ces relations.
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Le Niger : complexe échiquier politique et militaire
Cette situation met en lumière la complexité des relations politiques et militaires en Afrique de l’Ouest. Alors que certains pays condamnent le coup d’État et imposent des sanctions, d’autres apportent leur soutien à la junte.
Le Niger se retrouve donc à la croisée des chemins, entre une Cédéao qui exige le rétablissement de l’ordre constitutionnel sous peine d’intervention militaire, et des pays amis prêts à collaborer avec le nouveau pouvoir en place.
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Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.