Alors que l’Ukraine se trouve plongée dans un conflit armé avec la Russie depuis maintenant deux ans, la question de l’aide internationale à Kiev suscite débats et controverses. Sur LCI, la question posée est « Êtes vous prêts à épargner 500 euros pour l’Ukraine ? »
L’appel à la solidarité : « Êtes vous prêts à épargner 500 euros pour l’Ukraine ? »
Invitée sur le plateau de LCI pour une émission dont le titre est Êtes vous prêts à épargner 500 euros pour l’Ukraine ? » hier 6 février, Galia Ackerman, directrice du magazine Desk Russie, a défendu l’idée d’un soutien financier accru envers Kiev.
▶️️#Ukraine – “Créons un emprunt national pour Kiev !” (Tribune) : “Nos gouvernants écoutent les citoyens. L’idée est qu’il faut faire toutes sortes de démarches publiques pour accroître le soutien à l’Ukraine.”@GaliaAckerman#24hPujadas #LCI #La26 ⤵️ pic.twitter.com/VXLNQre1N3
— 24h Pujadas (@24hPujadas) February 5, 2024
Le plaidoyer de Galia Ackerman en faveur d’un « emprunt national pour Kiev » a soulevé des réactions contrastées au sein de l’opinion publique.
Selon Mme Galia Ackerman, cette démarche permettrait de renforcer le soutien à l’Ukraine, tout en témoignant de la solidarité internationale face à un conflit qui perdure depuis trop longtemps.
Elle a expliqué l’importance d’impliquer les citoyens dans cette initiative, en affirmant que les gouvernants doivent être à l’écoute des aspirations populaires.
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Des avis partagés et une réalité contradictoire
Tout le monde ne partage pas l’enthousiasme de Mme Galia Ackerman. Rym Momtaz, chercheuse en relations internationales et défense européenne à l’IISS, soulève des doutes quant à l’efficacité d’un tel geste.
https://twitter.com/les_spectateurs/status/1754792918198473147
Les résultats d’un récent sondage révèlent une certaine réserve de la part des Français envers une implication plus importante dans le conflit ukrainien.
Selon le sondage Cluster17 mené pour le journal Le Point et cité par Rym Momtaz, « seuls 20 % des Français croient en une victoire ukrainienne, tandis que près de 40 % souhaitent réduire voire arrêter toute forme d’aide à Kiev ».
Ces chiffres mettent en lumière un malaise latent au sein de la population française concernant l’engagement financier dans un conflit dont l’issue semble incertaine.
« Epargner 500 euros pour l’Ukraine ? » : les internautes réagissent
Sur les réseaux sociaux, les réactions qui fusent, reflètent l’opinion réelle des internautes sur la le conflit ukrainien. Certains expriment ouvertement leur méfiance envers une telle initiative tout en remettant en question la légitimité d’un tel soutien financier.
D’autres adoptent un ton plus sarcastique, ironisant sur le fait qu’une contribution financière à un conflit lointain, n’était pas aussi urgente que les besoins qui persistent sur le territoire national.
Certains internautes expriment leur préféreraient porter assistance aux sans-abris ou aux agriculteurs en difficulté que d’épargner 500 euros pour l’Ukraine. D’autres, plus cyniques, se demandent si cet appel à la solidarité ne cache pas une manœuvre politique ou médiatique visant à détourner l’attention des véritables enjeux nationaux.
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Entre soutien et réserve, le débat perdure
En somme, l’appel de Galia Ackerman à la solidarité financière envers trouve très peu d’écho. Si certains voient dans cette initiative une opportunité de témoigner de leur solidarité envers un pays en proie à la guerre, d’autres restent sceptiques quant à son efficacité et sa légitimité.
Alors que le débat continue de diviser l’opinion publique, une chose est certaine : la question de l’aide à l’Ukraine reste au cœur des préoccupations nationales et internationales.
Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.