Le débat sur le port de l’abaya en milieu scolaire en France enflamme les esprits depuis l’annonce faite par le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal. Les réactions de nombreuses personnalités politiques et intellectuelles françaises ne se sont pas fait attendre. Éclaircissement sur un sujet qui divise.
Gabriel Attal : une fermeté sur le port de l’abaya dans les écoles de France
Le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, se positionne fermement sur la question, évoquant que « l’abaya n’a pas sa place dans nos écoles » de France. Une position qui semble être partagée par bien d’autres acteurs de la vie politique française.
FOUREST EN LIBERTÉ
▶️ #Abaya : “La loi de mars 2004 interdit de fait, déjà, les tenues religieuses à vocation de provocation. Il fallait simplement un peu de courage politique, ce qu’a eu Gabriel Attal, pour clarifier la règle.”@CarolineFourest#24hPujadas #LCI #La26 ⤵️ pic.twitter.com/Krc22hQmUh
— 24h Pujadas (@24hPujadas) August 29, 2023
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« Là où la République est testée, nous devons faire bloc. » dixit Gabriel Attal
Elisabeth Badinter : une mise en garde contre la compromission
Elisabeth Badinter, philosophe et essayiste renommée, souligne l’importance de résister face à ce qu’elle perçoit comme un outil « d’invisibilisation du corps de la femme ».
Elle met en lumière le danger qu’elle voit dans la « compromission de l’extrême-gauche », qu’elle accuse de détourner les concepts de féminisme et de liberté pour défendre le port de l’abaya.
Cette opinion exprimée par la philosophe l’an passé est remise au gout du jour à l’aune d’une actualité qui fait la part belle au port ou de non de l’abaya dans les établissements publics
Bruno Attal : un code vestimentaire à respecter
Bruno Attal, quant à lui, ne se limite pas seulement à l’abaya, mais élargit la discussion à la question vestimentaire au sein de l’Assemblée Nationale.
Je suis contre l’#abaya à l’école.
A l’Assemblée Nationale, je suis contre les jeans crasseux de Boyard, les turbans africains de Keke et Obono et les shorts d’@ErsiliaSoudais.
La France Islamiste #TenueCorrecteExigée pic.twitter.com/FjV7adM5XX— Bruno Attal (@Bruno_Attal_) August 29, 2023
Outre sa position contre l’abaya, il critique également « les jeans crasseux de Boyard », « les turbans africains de Keke et Obono », et « les shorts d’Ersilia Soudais », appelant à un respect du code vestimentaire.
Jean-Luc Mélenchon : une vision opposée
Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, présente une opinion contrastée, estimant que cette interdiction génère une « guerre de religion artificielle ».
Pour Jean-Luc Mélenchon, « L’abaya n’est pas un problème ». Jean-Luc Mélenchon se veut le promoteur d’une vision plus tolérante et moins polarisante sur cette question d’ordre sociétale.
Éric Zemmour : une mise en garde culturelle
L’essayiste Éric Zemmour, connu pour ses prises de position souvent controversées, utilise une maxime pour illustrer sa position : « Qui sème l’abaya retrouve sa fille voilée », insinuant que l’acceptation de l’abaya pourrait conduire à une transformation culturelle plus profonde de la société française.
Aurélien Saintoul : une critique acerbe
Le député Aurélien Saintoul de La France insoumise critique vivement la vision du gouvernement, et y voit une démarche « raciste » et « paternaliste ». Il dénonce également une tentative de « gouverner un troupeau » plutôt que de rassembler un peuple.
Jean MESSIHA : une interrogation pertinente
Jean MESSIHA se demande pourquoi certains défendent l’idée que l’abaya n’est pas un vêtement religieux tout en criant à l’islamophobie lorsqu’elle est interdite à l’école… Il soulève de fait une interrogation sur la cohérence des arguments présentés.
Y a un truc que je pige pas.
La diversité islamisée et les islamogauchistes s’époumonent à expliquer que l’#abaya n’a rien à voir avec l’islam et n’est pas un vêtement religieux.
Bien.
Alors pourquoi les mêmes beuglent à l’islamophobie depuis qu’on l’a interdit à l’école ?
— Jean MESSIHA (@JeanMessiha) August 29, 2023
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Danièle Obono : l’appel à la laïcité
Danièle Obono, de LFI-Nupes, voit dans cette interdiction une démarche « anti-laïque et sexiste ». Elle rappèle l’importance de la laïcité dans les débats qui touchent à la religion et à la liberté individuelle en France.
Ce débat sur le port de l’abaya à l’école souligne les clivages profonds qui existent en France sur les questions d’identité, de laïcité et de liberté individuelle. Une chose est sûre, chaque opinion reflète une vision différente de ce que devrait être la France de demain.
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Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.
