Dans une annonce hier 27 août lors du journal télévisé de TF1, Gabriel Attal, ministre de l’éducation nationale, a déclaré que l’abaya ne serait plus autorisée à être portée à l’école. Pour Gabriel Attal, cette décision constitue une « règle nécessaire et juste »…
Gabriel Attal met fin au port de l’abaya à l’école
Gabriel Attal met fin au port de l’abaya à l’école… Le ministre a souligné le principe selon lequel, en pénétrant dans une salle de classe, il ne devrait pas être possible d’identifier la religion des élèves simplement en les observant.
"Là où l'école est testée, nous devons faire bloc": Gabriel Attal s'exprime sur l'interdiction de l'abaya pic.twitter.com/BraycNRHJH
— BFMTV (@BFMTV) August 28, 2023
Cette décision, selon Gabriel Attal, est en ligne avec sa politique de fermeté, déjà exprimée lors d’une réunion avec les recteurs le 24 août dernier, où il a déclaré : « Là où la République est testée, nous devons faire bloc. »
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Des réactions mitigées sur les réseaux sociaux
Suite à l’annonce de Gabriel Attal, les réseaux sociaux se sont rapidement enflammés. Le hashtag #abaya a rapidement fait le tour des discussions en ligne, reflétant l’ampleur de la réaction du public à cette nouvelle mesure.
Certains internautes ont exprimé leur soutien à la décision du ministre et soulignent la nécessité de préserver la neutralité religieuse dans les écoles.
D’autres voix se sont fait entendre et remettent en question cette interdiction. Notamment à Berlin, où la rentrée scolaire a coïncidé avec l’annonce de la France. Contrairement à la France, les enseignantes berlinoises pourront choisir de porter le voile, suite à un recours contre une loi plus stricte en matière vestimentaire.
L’abaya : entre mode et religion
L’une des questions qui a émergé après cette décision concerne la nature même de l’abaya. Certains considèrent cette tenue comme une expression de mode plutôt que comme un symbole religieux.
Le vice-président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a déclaré que « l’abaya n’est pas un vêtement religieux mais une sorte de mode. »
Cette affirmation soulève des interrogations. Si l’abaya est effectivement une tenue de mode, pourquoi le CFCM s’oppose-t-il à la décision de Gabriel Attal et crie-t-il à l’islamophobie ? Cette apparente contradiction a suscité des réactions virulentes de la part de certains internautes, qualifiant ces déclarations de « clownesques. »
Divergence d’opinions politiques
La décision de mettre fin au port de l’abaya à l’école a également mis en lumière les divergences politiques au sein de la société française.
Florian Philippot, figure politique se réclamant du gaullisme et du souverainisme, a affirmé que l’abaya aurait dû être interdite depuis longtemps. Il exprime aussi des réserves quant à l’efficacité réelle de cette interdiction, soulignant que les problèmes sous-jacents ne sont pas totalement résolus.
L’#abaya aurait dû être interdite depuis bien longtemps.
Ne nous faisons cependant pas d’illusion sur l’efficacité de cette interdiction : les problèmes de fond ne sont pas du tout réglés.Surtout, parlons abaya en cette rentrée, ça évite de parler de la censure #DSA, du…
— Florian Philippot (@f_philippot) August 28, 2023
Il est intéressant de noter que cette question a également été abordée dans un contexte plus large. Certains observateurs estiment que les débats autour de l’abaya ont le potentiel de détourner l’attention des problèmes majeurs tels que la censure, le changement climatique et d’autres enjeux cruciaux.
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L’abaya : un enjeu au cœur des valeurs républicaines
Le débat autour de l’abaya met en lumière des tensions autour de la laïcité et la neutralité religieuse. Certains critiques voient cette interdiction comme une manifestation d’hypocrisie.
La décision de Gabriel Attal d’interdire l’abaya à l’école a généré des réactions diverses et passionnées. Alors que la société française continue de débattre de l’abaya, il est clair que cette décision continuera de susciter des discussions animées dans les semaines à venir.
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Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.