La démission de Philippe Carli, patron du groupe Ebra depuis 2017, a fait grand bruit dans le monde des médias. Cette décision intervient à la suite d’une polémique concernant des « likes » sur des publications de personnalités d’extrême droite sur LinkedIn. Ces interactions, notamment avec l’eurodéputée Sarah Knafo, ont provoqué un tollé au sein de l’opinion publique et des rédactions du groupe. La pression des syndicats, notamment de la CGT, qui exigeaient son départ, a donc porté ses fruits.
Démission de Philippe Carli : des liens avec l’extrême-droite
Tout a commencé lorsque le site Mediapart a révélé, quelques jours avant la démission, que Philippe Carli avait interagi sur LinkedIn avec des publications de personnalités issues de l’extrême droite.
Parmi ces personnalités, l’eurodéputée Sarah Knafo, figure politique de l’extrême droite, était particulièrement mentionnée. Cette situation a choqué de nombreux observateurs et a mis le dirigeant du groupe Ebra sous pression.
D’abord, Philippe Carli a tenté de minimiser les faits en affirmant que son compte LinkedIn était géré par une tierce personne. Cette première déclaration a été rapidement révisée.
Dans une tribune d’excuses publiée dans les neuf journaux du groupe Ebra, Philippe Carli a reconnu sa responsabilité et admet une mauvaise gestion de son activité sur les réseaux sociaux.
Voir également :
Sandrine Rousseau se fait corriger sur X
Les excuses publiques de Philippe Carli
Le dimanche 26 janvier, Philippe Carli a présenté ses excuses publiques et rappelle que ses « likes » sur ces publications ne reflétaient en rien ses convictions personnelles ou professionnelles.
Selon ses propos, il s’agissait d’une gestion maladroite de sa part et ne traduisait en aucun cas son engagement politique. Ce geste, selon lui, visait simplement à interagir avec des contacts professionnels, sans aucune intention idéologique.
Les excuses ont été diffusées dans les journaux phares du groupe, tels que Le Dauphiné Libéré, Le Progrès et L’Est Républicain. Ces journaux, tout en étant impactés par la situation, ont dû faire face à un véritable dilemme.
La question de la responsabilité numérique des dirigeants d’entreprises médiatiques s’est alors posée avec acuité. La démission de Philippe Carli semble être un moyen de restaurer une certaine sérénité au sein des rédactions du groupe Ebra, dans un secteur déjà très tendu.
Voir également :
Juan Branco candidat à la présidentielle de 2027 ?
Le groupe Ebra, qui regroupe plusieurs titres de presse régionale, appartient à 100 % au Crédit Mutuel Alliance Fédérale. Après l’annonce de la démission de Philippe Carli, l’actionnaire unique a salué cette décision en la qualifiant de « responsable ».
Le groupe Ebra, qui emploie environ 1 400 journalistes, évolue dans un environnement médiatique fragile. Le secteur de la presse régionale connaît des défis importants, notamment face à la concurrence numérique et aux pressions économiques.
La décision de Philippe Carli de quitter ses fonctions vise à apaiser un climat tendu et de permettre aux équipes rédactionnelles de se concentrer à nouveau sur leur travail.

Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.