LinkedIn c’est nul. Oui, on assume. Il est courant d’entendre de nombreux utilisateurs affirmer que LinkedIn ne répond pas à leurs attentes. Bien que cela puisse être considéré comme une remarque peu professionnelle, il ne s’agit pas seulement d’une provocation, mais plutôt d’un constat partagé par de nombreux utilisateurs.
C’était pourtant si bien parti… Au commencement, les réseaux sociaux sont des sites web et des applications de partage de contenu entre utilisateurs.
Jusqu’ici tout va bien
Un réseau social c’est quoi ? une page vierge qui est alimentée par vos amis ou les gens que vous suivez. Finalement, un réseau social devient ce que les internautes en font, avec des précurseurs et des utilisateurs plus ou moins importants, qui dirigent les tendances et construisent ce que devient le réseau.
Très vite, chaque réseau social a eu sa « patte » :
on se rappelle de Twitter avec ces 140 caractères max, de Facebook sans stories, d’Instagram sans boutique ou de TikTok qui n’existait pas.
En 2021, chaque réseau à toujours sa marque de fabrique : Facebook est considéré comme le réseau social de tes parents voire grands-parents. Instagram est la plus grande agence de voyages du monde . Twitter est le lieux des communautés, des clashs, de la haine, des politiques et des trolls. TikTok une plateforme de challenge où les membres les moins habillés ont le + de chance de gagner…
Et LinkedIn ? On en parle de LinkedIn ???
Revenons à Facebook qui, à l’origine, n’est rien d’autre qu’un réseau pro, créé par Marc Zuckerberg en 2004 et destiné aux élèves d’Harvard.
Créé en 2002, deux ans avant Facebook (et oui), LinkedIn est aussi un réseau social professionnel en ligne. Pourtant en retard sur LinkedIn, Facebook va démocratiser l’utilisation des réseaux sociaux et dominer le marché. LinkedIn, en comparaison du nombre d’utilisateurs, sera finalement à la traine plusieurs années malgré son avance de 2 ans au départ.
Et oui, LinkedIn a été créé deux ans avant Facebook.
Que devient LinkedIn aujourd’hui ? Sur le papier et les stats, on est bien : en 2019, le site revendique 670 millions d’utilisateurs dans le monde et 20 millions en France.
Mais en réalité…
Voici donc un état des lieux de ce réseau qui commence très clairement… à être claqué au sol :
Tu te souviens quand t’avais peur de publier un post sur LinkedIn ?
Créé en 2002 mais démocratisé en France au début des années 2010, LinkedIn était le réseau des carriéristes, des membres clairement focus sur le travail, le business, les relations, la recherche d’emploi.
Publier un post à l’époque, c’était risqué :
– Déjà parce qu’il y avait peu d’utilisateurs, donc votre publication n’échappait quasiment à personne.
– Deuxièmement, il fallait publier du contenu – forcement lié au monde du travail – intéressant. Et là, on se rend compte qu’il y avait moins de monde à l’appel.
– Troisièmement, tous les membres avaient une posture pro. Pas question d’être hors sujet et d’aborder autre chose que le travail, votre recherche de job ou votre joie (surtout pas vos difficultés) au travail.
C’était tranquille : les boites géraient leur marque employeur, les employés cherchaient un job et développaient leur réseau professionnel. Peu de contenu politique, peu de contenu « p***àclic », pas de spam, quasiment aucun faux profil, aucun troll.
A lire également :
Le nombre d’utilisateurs Facebook est en baisse (Le réseau sur le déclin ?)
Et là… c’est le drame
Le virage arrive en 2018, 2019. Et tout le monde a senti cette transformation, cette « démocratisation ».
Eh oui, malheureusement, tous les canaux sont bons à prendre.
Il y a du monde sur ce réseau, il y a donc du lead et des prospects. Si mon concurrent sur le marché de l’emploi le fait , pourquoi pas moi ? Il y a de + en + de membres, donc + de concurrence. Mais alors comment se démarquer ? Je vais continuer à hésiter à publier des posts ? Bah non, je dois attirer l’attention, je dois faire comme sur Facebook et Instagram : moi aussi, je dois avoir du Likes.
LinkedIn c’est nul, ça devient comme Facebook
Et l’ajout du double-top (le fait de toucher deux fois votre écran pour liker une photo) a rendu le réseau LinkedIn complètement Facebooké. Aujourd’hui LinkedIn… c’est comme Facebook, sauf qu’on a une chemise pour sa photo de profil. Les contenus sont de plus en plus pauvres et le monde professionnel n’est plus le sujet principal, du moins dans un premier temps pour attirer les membres à liker votre contenu.
On voit un dauphin qui saute, une feuille qui bouge, un lapin qui lève ses oreilles… en double-tapant, et donc en likant.
Incroyable, tu doubles-tap une photo et elle se transforme en GIF ou vidéo.
A la limite, c’est le matin, tu es fatigué et t’as grave envie de voir un dauphin qui saute. Tu te fais avoir. OK, mais pourquoi laisser son like et montrer à ses amis qu’on s’est fait avoir ?
OK, bon, tu t’es fait avoir. Tu laisses le like parce que tu as trouvé drôle de te faire avoir…ça commence à faire beaucoup déjà… Et à ce moment-là, tu as totalement oublié que tu étais sur un réseau pro.
Bref, tu es perdu dans la culture du vide et du clic, tu as liké la publication la plus inutile au monde : un dauphin qui ne va jamais sauter pour quelqu’un d’aussi naïf que toi. (Là, on est méchant. Mais bon, on n’en pouvait plus de voir tous ces dauphins statiques.)
WTF ! 243244 LIKES !!
C’est le grand moment pour le membre qui a publié ce post, son heure de gloire, son record de like, il n’a jamais reçu autant d’amour.
Le plus triste dans cette histoire, c’est que ces publications sont copiées d’autres posts déjà existants, eux-mêmes copiés sur des publications US, elle même copiées sur Facebook à la base…
Mais que fait le membre qui a publié ce dauphin pour vouloir autant de Likes faciles ? Un livre blanc à nous transmettre gratis ? Une mailing-list à étoffer ? Pourquoi ce membre veut-il être aussi « connu » ?
Clairement, LinkedIn c’est nul et ça le devient de plus en plus. On passe donc à la suite, avec les formateurs et conférenciers web en tout genre.
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On ne peut plus passer à côté des formateurs et conférenciers sur le web. Youtube est pollué d’Ads de ce style, avec des formations sur comment devenir riche grâce à l’immobilier, les placements, le bitcoin, les cryptos, la bourse…
Le réseau social LinkedIn n’y échappe pas.
Même si ces entrepreneurs fous (et souvent très jeunes) sont encore discrets dans les pubs LinkedIn, les formateurs et conférenciers ont conquis la course aux Likes avec des publications tout aussi « p***àclic voire spammantes pour le commun des LinkedIneurs.
» J’ai un taux d’ouverture de newsletter de 80%, laisse en commentaire « intéressé » pour connaitre ma méthode. »
C’est peut-être vrai, mais cette course au ranking fatigue la plupart des membres de LinkedIn qui souhaitent apprendre des choses et partager simplement des informations sur un réseau qui était encore jusque là sain et évitait ces pratiques. Votre ami sur LinkedIn qui Like ou commente « intéressé » à un post oublie parfois que ses amis vont aussi tomber dessus, alors qu’ils n’ont rien demandé.
L’inbound market, après tout, n’est qu’une nouvelle méthode de vente. Mais en plus des publicités (de plus en plus présentes sur les réseaux), voici que l’algorithme nous oblige de facto à regarder d’autres « pubs » indirectes, bien rankées sur votre fil LinkedIn grâce à 100 commentaires, « intéressé » par un livre blanc ou une astuce in fine payante.
Pourquoi LinkedIn c’est nul : les publications qui polluent votre feed
Le vrai problème, ces publications obtiennent plus d’interactions que toutes les autres : des histoires naïves (souvent copiées d’utilisateurs US sans les créditer) et votre fil d’actualité devient une pub géante pour des formations, des livres blancs, des « bons faux » sentiments.
Voici quelques exemples.
On commence tranquillement avec cette publication, représentant deux personnes visiblement « pauvres » qui utilisent un système très archaïque pour classer des pommes selon leur calibre (taille). La publication a forcement une morale « une belle innovation ne nécessite pas forcement un gros budget!« .
Mais est ce vraiment une innovation ? La morale n’était-elle pas juste pour gratter du like ou est-elle vraiment inspirante et applicable à la vie professionnelle ?
La réponse d’un internaute :
Autre publication du même style, tout y est : la morale, la belle histoire, pour un record de like. Sauf qu’il y a un problème. Comme abordé plus haut, cette publication, qui atteint plus de 50000 likes, n’est rien d’autre qu’un simple copié-collé d’une publication US.
La réponse d’un internaute… Qui démasque la tartufferie :
La niaiserie continue avec un dernier exemple de publication.
L’idée du post est simple : il faut sourire comme un bébé pour mieux vendre et convaincre. Doit-on aussi pleurer et crier dans la rue ? La publication ne nous le dis pas.
Clément Berut sur LinkedIn : Le troll sauveur
Ces publications sont tellement niaises et qu’elles deviennent faciles à parodier. Il ne fallait donc pas attendre longtemps pour que des trolls débarquent sur LinkedIn, pour remettre finalement « un peu de sérieux » dans cet océan de niaiserie.
Le troll le plus connu sur LinkedIn est sûrement le profil de « Clément Bérut« , connu aussi pour être Babor Lelefan sur le web.
LinkedIn c’est nul et ça le restera
Comme tous les réseaux, LinkedIn évolue : il y a des points techniques avec l’ajout de stories ou double-tap par exemple, qui mènent clairement à l’uniformisation de tous les réseaux sociaux. Mais le point clé, l’élément majeur d’un réseau social est le contenu posté par les membres.
Les publications définissent une « ambiance », des sentiments. Si Twitter est devenu un repaire de haters, Facebook le réseau des boomers, Vocal le coin des mythos, voici que LinkedIn devient le réseau des bons sentiments naïfs, aussi faux que les publications volés à des conteurs d’histoires farfelues !
Voici que LinkedIn ressemble techniquement à tous les autres réseaux, et dans le contenu, ressemble à n’importe quel réseau.
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Développeur web. Expert en nouvelles technologies et en informatique depuis plus de 15 ans. Geek assumé, passionné de gaming (FPS, Call of Duty). Connecté sur Twitch et les réseaux sociaux, en mode Viewer !
Super
Bonjour, pourriez-vous, je vous prie, corriger toutes les fautes d’orthographe, de grammaire, de ponctuation, de vocabulaire, et j’en passe, dans cet article ? Je vous remercie. Lorsque l’on veut être un minimum crédible, on se relit au moins deux fois. Et on rectifie !
Bonjour Vero,
Après relecture, nous avons en effet constaté quelques fautes d’inattention. Nous avons sévèrement puni l’auteur de cet article qui aujourd’hui croupi dans un cachot, avec comme seul repas des feuilles A4 où sont inscrites toutes ses coquilles.
Bonne journée 🙂
L’équipe FreelanceInfos
Zuckerberg a « volé » son réseau social alors qu’il était à Harvard, pas au lycée.
Vous êtes des gros nullos
Merci du coup on a changé cher pessito, on ne voulait pas être finito aussi vite.