L’annonce d’un changement de genre et de nom par Eva Son-Forget, anciennement connue sous le nom de Joachim Son-Forget, a fait grand bruit. Ce choix, qui témoigne de sa quête d’identité et de son désir de se sentir bien, reflète la complexité d’une vie marquée par des engagements politiques, des polémiques et une introspection personnelle intense. Retour sur cette transformation et les enjeux qui l’accompagnent.
De Joachim Son-Forget à Eva Son-Forget : une transition de genre qui fait parler
Résidant en Suisse, elle a procédé aux démarches administratives nécessaires pour faire reconnaître ce changement par l’État civil genevois. Elle explique que ce processus est une étape indispensable pour concrétiser cette nouvelle identité aux yeux des autres, ce qui fait de cette reconnaissance un ancrage de sa réalité.
Ce choix de prénom est tout un symbole, exprime une renaissance spirituelle et identitaire pour Eva. À travers ce geste, elle affirme non seulement son genre mais aussi un cheminement personnel.
« C’est un changement nécessaire, essentiel pour mon équilibre », confie-t-elle. Elle affirme ainsi la place fondamentale que cette transition de genre occupe dans son existence.
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Eva Son-Forget rassure ses enfants
Au-delà de l’impact personnel, Eva Son-Forget a tenu à préserver la sérénité de sa famille dans ce processus de transition de genre. Elle est mère de trois enfants, qu’elle a pris le soin d’informer avec transparence, leur assurant que cette évolution ne modifierait en rien leur relation.
« Je leur ai expliqué que, malgré ce changement, je reste leur parent et que notre lien demeure intact », précise Eva Son-Forget. Cette attention montre son engagement à préserver l’harmonie familiale, malgré les défis que peut susciter une telle transformation.
Parcours politique : de La République en Marche à Reconquête
Connue pour son parcours politique atypique, Eva Son-Forget s’est d’abord fait remarquer en tant qu’alliée de La République en marche, le parti d’Emmanuel Macron, avant de rejoindre Reconquête, le mouvement fondé par Éric Zemmour.
Bien que sa carrière politique ait été émaillée de prises de positions parfois controversées et de polémiques, elle a souvent affirmé sa liberté de ton et son indépendance. À ce jour, Eva Son-Forget ne projette pas de retour en politique, bien que son engagement pour les questions d’identité et de tolérance soit manifeste.
Elle espère que son expérience puisse inspirer d’autres personnes à s’accepter et à affirmer leur identité, quelles que soient les barrières sociales ou politiques.
Eva Son-Forget au cœur de polémiques et scandales
Eva Son-Forget, avant sa transition de genre, a souvent fait parler d’elle, que ce soit pour des prises de position tranchées ou des polémiques médiatisées. En 2020, elle avait suscité un scandale en relayant des vidéos compromettantes de Benjamin Griveaux, ancien porte-parole du gouvernement.
Plus récemment, elle a été mise en cause pour une affaire de conduite sous cocaïne et refus d’obtempérer. Ces controverses ont souvent renforcé l’image d’une personnalité difficile à cerner, et qui oscille entre provocation et conviction.
Les réseaux sociaux ont également été le théâtre de ses échanges vifs, parfois virulents, notamment avec la sénatrice Esther Benbassa, qui a reproché à Eva Son-Forget des propos jugés sexistes. Elle assume néanmoins son style direct et son franc-parler, qu’elle considère comme un moyen de défendre ses idées sans concession.
Eva Son-Forget a fait sa transition de genre dans un hôpital Suisse
La réflexion d’Eva Son-Forget sur son identité de genre a pris racine lors d’une hospitalisation forcée en Suisse, qui a marqué un tournant dans son parcours. C’est à ce moment qu’elle a entamé une introspection profonde en confrontant ses propres perceptions de genre et d’identité.
Son entourage, habitué à une image publique bien établie, a parfois exprimé des réactions mitigées face à l’apparition d’un comportement plus féminin chez elle, signe d’une transformation qui ne passait plus inaperçue.
Aujourd’hui, Eva Son-Forget se dit apaisée et plus en phase avec elle-même. Elle considère que cette transition de genre est la clé de son bien-être personnel, une étape incontournable pour affirmer son essence véritable.
Un parcours international et un attachement au Kosovo
Née en Corée du Sud sous le nom de Kim Jae-duk, Eva Son-Forget a été adoptée par une famille française et a grandi à Marnay-sur-Marne. Médecin radiologue de profession, Eva Son-Forget a exercé en Suisse, où elle a également acquis la nationalité suisse en 2020, après y avoir vécu plusieurs années.
Sa fascination pour le Kosovo l’a poussée à demander la nationalité kosovare, qu’elle a obtenue en 2018. Honorée par une médaille kosovare la même année, elle s’est sentie profondément liée à la culture de cette région.
Cet attachement à plusieurs cultures et nationalités reflète sa personnalité plurielle, une richesse qu’elle revendique avec fierté.
Représentante des Français de Suisse et du Liechtenstein
En 2017, Eva Son-Forget a été élue pour représenter les Français établis en Suisse et au Liechtenstein, un mandat durant lequel elle a souvent mis en avant ses opinions sans filtre. Ses prises de position ont parfois heurté les sensibilités, mais elle est restée fidèle à son style direct et non conventionnel.
Aujourd’hui, Eva Son-Forget ne renie pas son passé politique, bien qu’elle ait choisi de s’en éloigner temporairement pour se concentrer sur sa transition. Elle est consciente que ce changement de genre pourrait susciter des réactions mitigées dans les milieux conservateurs, mais elle semble prête à affronter ce défi.
Eva Son-Forget promeut l’acceptation de soi
Eva Son-Forget espère que sa transition de genre inspirera d’autres individus qui revendique une certaine authenticité. « Chacun devrait pouvoir être libre d’être soi-même, sans craindre le regard des autres », déclare-t-elle.
Consciente que ce choix pourrait susciter des jugements, elle affiche néanmoins une détermination à rester fidèle à elle-même, quels que soient les obstacles.
En se réinventant comme Eva Son-Forget, elle incarne une résilience face aux critiques et un espoir pour ceux qui traversent des situations similaires. « C’est un processus que j’ai entamé pour moi, mais je veux aussi encourager les autres à ne pas céder aux pressions sociales », conclut-elle.
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Un cheminement personnel qui interpelle
Avec son parcours unique, Eva Son-Forget interpelle sur la question de l’identité et des choix personnels. Sa transition de genre n’est pas simplement un changement de genre : elle représente un cheminement intime, une affirmation de soi qui invite à la réflexion.
Ce choix est peut-être aussi une nouvelle voie pour encourager la société à faire preuve de tolérance, d’ouverture, et de respect pour toutes les formes d’identité.
En somme, Eva Son-Forget continue de susciter la curiosité et parfois la controverse. Mais au-delà de son parcours politique et de ses polémiques, elle montre aujourd’hui une facette d’elle-même qui témoigne de son désir d’être pleinement acceptée, à la fois par les autres et par elle-même.
Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.