Henri Proglio, ancien PDG d’EDF, appelle à une sortie radicale du marché européen de l’électricité. Une stratégie pour redonner à la France sa souveraineté énergétique et alléger la facture des ménages.
En bref :
- Henri Proglio prône un retour à un prix national de l’électricité, indépendant des règles européennes.
- Henri Proglio dénonce les subventions aux éoliennes et panneaux solaires, jugées coûteuses.
- Henri Proglio insiste sur la compétitivité du nucléaire, clé pour l’économie française.
- Le mécanisme de l’ARENH oblige EDF à vendre son électricité à perte, ce qui fragilise l’entreprise.
- Une France autonome pourrait fixer des tarifs justes pour tous.
Henri Proglio, lors d’une intervention face à l’Association des journalistes économiques et financiers (Ajef) le 24 juin 2025, l’ancien patron d’EDF (2009-2014) a fustigé le marché européen de l’électricité, qu’il accuse de plomber EDF et d’alourdir les factures des Français. Il propose la sortie de ce système, stopper les investissements dans les renouvelables et miser sur le nucléaire
Henri Proglio dénonce le marché européen de l’énergie
Henri Proglio pointe le système marginaliste européen, où le prix de l’électricité est fixé par la source la plus chère, souvent le gaz. Résultat : des tarifs qui flambent, même quand le nucléaire français produit à bas coût. « C’est une escroquerie ! », a-t-il lancé sur RMC ce 8 juillet 2025 sur Appoline Matin.
Il cite l’Espagne et le Portugal, qui ont partiellement quitté ce modèle, comme exemples à suivre.
Pour Henri Proglio, le nucléaire est la solution. Avec un coût de production estimé à 60 €/MWh (démantèlement inclus), il reste compétitif. Pourtant, il accuse les politiques d’avoir « sacrifié » cette filière sous pression européenne, notamment allemande, anti-nucléaire.
Il propose de prolonger les centrales existantes de 20 ans et de concevoir des réacteurs plus petits, de 1000 MW, plus adaptés et exportables.
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Les renouvelables constituent une « faillite »
Éoliennes et panneaux solaires ? Une « faillite » selon Henri Proglio. Il critique leurs subventions, qui gonfleraient les factures, et leur instabilité, qui déstabilise le réseau. Il appelle à un moratoire, une position mal appréciée alors que l’Europe pousse pour la transition verte.
Henri Proglio dresse un constat sévère : la France a perdu sa souveraineté énergétique au profit d’un marché européen défavorable. Sa vision relance le débat sur l’avenir de l’énergie. Une sortie du marché européen est-elle réaliste ? Et à quel prix pour les Français ?
Foire aux questions (FAQ)
1. Pourquoi Henri Proglio veut-il sortir du marché européen de l’énergie ?
Il estime que ce marché, basé sur le prix de l’énergie la plus chère (souvent le gaz), fait flamber les factures des Français et fragilise EDF. Un système national permettrait des tarifs plus justes.
2. Que reproche-t-il aux énergies renouvelables ?
Henri Proglio juge les éoliennes et panneaux solaires coûteux à cause des subventions et instables, car ils dépendent des conditions météo, ce qui perturbe le réseau électrique.
3. Quelle est sa vision pour le nucléaire ?
Il propose de prolonger les centrales actuelles de 20 ans et de développer des réacteurs plus petits (1000 MW), moins chers et plus exportables, tout en arrêtant le programme EPR2, qu’il juge « inconstructible ».
4. Qu’est-ce que l’ARENH et pourquoi est-il contre ?
L’ARENH oblige EDF à vendre 100 TWh/an d’électricité nucléaire à ses concurrents à 42 €/MWh, un prix souvent inférieur au coût réel. Proglio y voit une atteinte à la souveraineté et à la santé financière d’EDF.
5. Ses idées sont-elles soutenues politiquement ?
Ses propositions séduisent des partis comme le Rassemblement national et Les Républicains, qui prônent une renationalisation énergétique.

Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.
















