Le redémarrage de la centrale nucléaire de Fessenheim et un moratoire sur les énergies renouvelables secouent la scène politique. Sandrine Rousseau, figure du mouvement écologiste, encaisse le coup : que révèle ce tournant ?
En bref
- L’Assemblée nationale, poussée par le RN, adopte le redémarrage de Fessenheim, fermée en 2020.
- Un frein temporaire au déploiement des énergies vertes divise les élus.
- La députée EELV, anti-nucléaire convaincue, Sandrine Rousseau, exprime son choc face à ce revirement.
- La France relance le nucléaire pour sécuriser son approvisionnement face aux crises.
- Le vote expose les tensions entre écologie et pragmatisme énergétique.
Mercredi 18 juin 2025, l’Assemblée nationale, portée par une majorité RN, a voté la réouverture de la centrale nucléaire de Fessenheim, stoppée en 2020 sous pression écologiste. Dans la foulée, un moratoire sur le déploiement des énergies renouvelables a été adopté. Sandrine Rousseau, députée EELV et figure de l’écologie radicale, s’est dite « sidérée » par ce double camouflet.
Le retour de Fessenheim, un coup dur pour les écologistes
La centrale alsacienne, fermée sous François Hollande, était un totem pour les anti-nucléaires. Sa réouverture, même improbable techniquement, envoie un message clair : le nucléaire retrouve une place centrale.
Le RN, à l’origine de l’amendement, capitalise sur les craintes de pénurie énergétique. « Une victoire pour l’indépendance énergétique », clame Jean-Philippe Tanguy (RN). Mais pour les experts, relancer une centrale démantelée est un pari risqué et coûteux.
Lire aussi :
Sandrine Rousseau en pleine boxe avec un chauffeur de taxi ! VIDEO
Le moratoire sur les énergies vertes
Le moratoire sur les énergies vertes, adopté dans le même élan, vise à « réévaluer » leur déploiement. Ses défenseurs arguent qu’éoliennes et panneaux solaires défigurent les paysages et peinent à garantir un approvisionnement stable
Pour Sandrine Rousseau, c’est « un recul climatique dramatique ». Les chiffres contredisent pourtant l’idée d’un abandon total : la France vise 35 % d’électricité renouvelable d’ici 2030, malgré ce coup de frein temporaire.
Sandrine Rousseau décrie ce vote au profit du nucléaire
Connue pour son opposition farouche au nucléaire, qualifié de « délire prométhéen », Sandrine Rousseau incarne la branche de l’écologie radicale. Ce vote la fragilise et expose en même temps les divisions au sein d’EELV entre pragmatisme et idéologie.
Sur X, des images de sa réaction dépitée font le buzz. « L’écologie doit rester ancrée dans la réalité », tacle un député LREM.
Foire aux questions (FAQ)
Pourquoi relancer Fessenheim ?
Le vote, porté par le RN, vise à renforcer l’indépendance énergétique face aux crises. Mais la faisabilité technique reste incertaine, la centrale étant en démantèlement.
Qu’implique le moratoire sur les renouvelables ?
Il suspend temporairement de nouveaux projets éoliens et solaires pour « réévaluer » leur impact. La France maintient toutefois son objectif de 35 % d’électricité verte d’ici 2030.
Pourquoi Sandrine Rousseau est-elle si critiquée ?
Sa posture anti-nucléaire et ses prises de position radicales divisent, certains lui reprochant un manque de pragmatisme face aux besoins énergétiques.
Le nucléaire est-il l’avenir de la France ?
Il fournit 60-70 % de l’électricité française, mais son coût et ses risques divisent. Ce vote relance le débat sur son rôle face aux renouvelables.
Ce vote est-il définitif ?
Non, il est symbolique. La réouverture de Fessenheim nécessiterait des études techniques et des investissements massifs, loin d’être garantis.

Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.