Le 11 juin, l’humoriste Guillaume Meurice a annoncé son licenciement de Radio France après avoir comparé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à « une sorte de nazi, mais sans prépuce ».
Licenciement de Guillaume Meurice après ses propos sur Benjamin Netanyahou
Le licenciement de Guillaume Meurice intervient après ses propos sur Benjamin Netanyahou. Début mai, Guillaume Meurice a été mis à pied suite à une chronique sur France Inter dans laquelle il s’en prenait à Benjamin Netanyahou.
L’humoriste, connu pour son ton mordant et ses prises de position audacieuses, avait comparé le Premier ministre israélien à « une sorte de nazi, mais sans prépuce ». Cette déclaration a immédiatement suscité une vague d’indignation qui n’ont pas manqué de diviser l’opinion publique.
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Radio France opte pour le licenciement de l’humoriste
Face à la polémique grandissante, Radio France a décidé de licencier Guillaume Meurice. Cette décision a été annoncée ce 11 juin. Guillaume Meurice dit donc adieu à l’émission « Le Grand Dimanche Soir », qui se retrouve désormais amputée de l’un de ses piliers.
Le départ de Guillaume Meurice a été confirmé par un communiqué de France Inter qui explique que les propos tenus par l’humoriste étaient inacceptables et contraires aux valeurs de la station.
Aymeric Lompret, confrère et ami de Guillaume Meurice a publié sur Instagram et X (anciennement Twitter), une photo de lui en peignoir, accompagnée du message : « Plus Guillaume = plus Aymeric. Merci pour tout France Inter. Maintenant je m’en vais dépenser l’argent des Français. »
Cette réaction montre le soutien indéfectible de Aymeric Lompret envers son ami et sa critique sous-jacente de la décision de Radio France.
Une communauté entre soutien et critique
Sur les réseaux sociaux, des internautes ont salué le courage de Guillaume Meurice, le qualifiant de « héros » et l’encourageant à ne jamais changer. « La liberté d’expression à la française » soufre d’un « deux poids deux mesures », affirme un autre.
« La fameuse liberté d’expression à la française qui ne fonctionne pas avec certaines personnes », peut-on lire dans un commentaire. Un autre internaute ajoute : « On peut rire de tout sauf quand ça touche une certaine communauté. Et pourtant je suis loin d’être pro-Dieudonné, bien au contraire. »
Certains voient dans cette affaire « la définition même de se tirer une balle dans le pied », et critiquent l’auto-sabotage de l’humoriste.
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Les enjeux de la liberté d’expression
L’affaire Guillaume Meurice relance le débat sur les limites de la liberté d’expression, notamment dans les médias publics. Si l’humour doit pouvoir aborder tous les sujets, la question des limites et du respect de certaines sensibilités reste posée. Les réactions passionnées montrent à quel point cette question est sensible et complexe.
Le licenciement de Guillaume Meurice par Radio France sonne comme un coup dur pour la liberté d’expression. Le rôle des humoristes dans la société s’en trouve donc affecté.
Entre soutien fervent et critiques acerbes, cette affaire pourrait bien marquer un tournant dans la manière dont les médias publics gèrent les discours provocateurs et les personnalités controversées.
Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.