France : le 49.3 utilisé pour la douzième fois fait gronder la toile

combien de fois 49.3

La constitution est le socle de nos institutions, mais l’utilisation qu’en fait le gouvernement interroge beaucoup d’internautes. Hier soir, pour la douzième fois, le gouvernement a eu recours à l’article 49.3. Une méthode qui sidère, tant par sa répétition que par ses conséquences sur le débat démocratique.

Combien de fois 49.3 a-t-il été un outil de force législative

Combien de fois 49.3 a-t-il été utilisé par le gouvernement ? Comprendre le 49.3… L’article 49 alinéa 3, mieux connu sous le nom de 49.3, est souvent qualifié de « censure provoquée ». Il permet au gouvernement, durant les débats sur un texte présenté, d’engager sa responsabilité sur ce dernier.

En d’autres termes, cette méthode offre une voie royale pour faire passer un texte sans avoir besoin du vote des députés.

Lire aussi :
Justin Trudeau s’oppose à l’ovation d’un nazi au Parlement du Canada

Le Conseil de l’Europe s’inquiète sur l’usage abusif du 49.3

Si l’outil n’est pas nouveau, sa fréquence d’utilisation pose question. En juin dernier, le Conseil de l’Europe manifestait ses inquiétudes quant à l’utilisation répétée de ce dispositif. Le respect de la séparation des pouvoirs, pilier des démocraties, semble ainsi mis à mal.

Réactions enflammées sur la toile

L’utilisation de cette méthode ne laisse personne indifférent. Sur internet, les réactions affluent et le ton monte.

Le 49.3 face à la dictature

Parmi les commentaires les plus partagés, une question revient avec insistance : « Qu’est-ce qui différencie la méthode du 49.3 d’une dictature ? Question sérieuse. » Le rapprochement avec des régimes autoritaires montre le degré d’incompréhension et de mécontentement du public face à cette procédure.

Méfiance et défiance à l’égard du gouvernement

D’autres internautes ne mâchent pas leurs mots quant à leur perception de l’exécutif. « Pour ceux qui avaient encore des doutes sur le degré de pourriture de ce gouvernement, vous êtes servis », peut-on lire sur certains forums.

L’utilisation du 49.3 semble avoir renforcé, pour certains, l’idée d’un gouvernement qui agirait en marge de la démocratie.

Quand les manifestations se heurtent à l’indifférence

Face à ces décisions politiques, la rue gronde. Mais que se passe-t-il quand les manifestations, supposées être le reflet de la voix du peuple, se heurtent à l’indifférence, s’interroge un internaute ?

« Si les gens manifestent, ils s’en foutent. » Une phrase lourde de sens qui traduit un sentiment d’abandon ressenti par certains citoyens. Ils ont l’impression que leurs revendications, même pacifiques, tombent dans l’oreille d’un sourd.

Voir également :
Ylva Johansson : sa séance de tricot au parlement qui crée la polémique

De l’indifférence à la violence

La suite est encore plus alarmante : « Si les gens manifestent longtemps, ils les traitent d’extrémistes. Si les gens manifestent trop longtemps, ils les violentent. » Derrière ces mots, c’est tout le processus de criminalisation de la contestation qui est dénoncé.

L’utilisation du 49.3, loin d’être anodine, est devenue un symbole de la crise entre le gouvernement et une partie de la population. Entre incompréhension, méfiance et défiance, le fossé semble se creuser. Reste à voir comment l’exécutif saura répondre à ces inquiétudes grandissantes.
________
Pour retrouver toute l’actualité du web, rendez-vous sur notre site web, notre page Google Actualités ou sur notre page Twitter.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

WC Captcha + 59 = 69

Retour en haut
Copy link