La constitution est le socle de nos institutions, mais l’utilisation qu’en fait le gouvernement interroge beaucoup d’internautes. Hier soir, pour la douzième fois, le gouvernement a eu recours à l’article 49.3. Une méthode qui sidère, tant par sa répétition que par ses conséquences sur le débat démocratique.
Combien de fois 49.3 a-t-il été un outil de force législative
Combien de fois 49.3 a-t-il été utilisé par le gouvernement ? Comprendre le 49.3… L’article 49 alinéa 3, mieux connu sous le nom de 49.3, est souvent qualifié de « censure provoquée ». Il permet au gouvernement, durant les débats sur un texte présenté, d’engager sa responsabilité sur ce dernier.
⚡???????? FLASH -Budget 2024 : pour la 12ème fois, le gouvernement a utilisé hier soir le 49.3. Cet article lui permet de passer en force un texte sans le vote des députés. En juin dernier, le Conseil de l'Europe s'inquiétait de ce dispositif au regard de la séparation des pouvoirs…
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) September 28, 2023
En d’autres termes, cette méthode offre une voie royale pour faire passer un texte sans avoir besoin du vote des députés.
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Le Conseil de l’Europe s’inquiète sur l’usage abusif du 49.3
Si l’outil n’est pas nouveau, sa fréquence d’utilisation pose question. En juin dernier, le Conseil de l’Europe manifestait ses inquiétudes quant à l’utilisation répétée de ce dispositif. Le respect de la séparation des pouvoirs, pilier des démocraties, semble ainsi mis à mal.
Réactions enflammées sur la toile
L’utilisation de cette méthode ne laisse personne indifférent. Sur internet, les réactions affluent et le ton monte.
Le 49.3 face à la dictature
Parmi les commentaires les plus partagés, une question revient avec insistance : « Qu’est-ce qui différencie la méthode du 49.3 d’une dictature ? Question sérieuse. » Le rapprochement avec des régimes autoritaires montre le degré d’incompréhension et de mécontentement du public face à cette procédure.
Méfiance et défiance à l’égard du gouvernement
D’autres internautes ne mâchent pas leurs mots quant à leur perception de l’exécutif. « Pour ceux qui avaient encore des doutes sur le degré de pourriture de ce gouvernement, vous êtes servis », peut-on lire sur certains forums.
L’utilisation du 49.3 semble avoir renforcé, pour certains, l’idée d’un gouvernement qui agirait en marge de la démocratie.
Quand les manifestations se heurtent à l’indifférence
Face à ces décisions politiques, la rue gronde. Mais que se passe-t-il quand les manifestations, supposées être le reflet de la voix du peuple, se heurtent à l’indifférence, s’interroge un internaute ?
« Si les gens manifestent, ils s’en foutent. » Une phrase lourde de sens qui traduit un sentiment d’abandon ressenti par certains citoyens. Ils ont l’impression que leurs revendications, même pacifiques, tombent dans l’oreille d’un sourd.
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De l’indifférence à la violence
La suite est encore plus alarmante : « Si les gens manifestent longtemps, ils les traitent d’extrémistes. Si les gens manifestent trop longtemps, ils les violentent. » Derrière ces mots, c’est tout le processus de criminalisation de la contestation qui est dénoncé.
L’utilisation du 49.3, loin d’être anodine, est devenue un symbole de la crise entre le gouvernement et une partie de la population. Entre incompréhension, méfiance et défiance, le fossé semble se creuser. Reste à voir comment l’exécutif saura répondre à ces inquiétudes grandissantes.
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Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.