Eric Zemmour chante « Je partira pas « , une chanson raciste. À quelques jours des élections législatives, une vidéo d’Éric Zemmour, ancien candidat à la présidentielle française et figure de l’extrême droite, fait scandale. Diffusée sur ses réseaux sociaux, la vidéo montre Éric Zemmour souriant et tapant sur une table en rythme avec une chanson ouvertement raciste intitulée « Je partira pas ».
« Je partira pas », hymne raciste chantée par Éric Zemmour
« Je partira pas », Éric Zemmour chante ce hymne raciste devenu virale sur les réseaux sociaux notamment sur Tiktok. Cette chanson est l’œuvre d’un compte anonyme sur TikTok.
Les paroles, explicites et violentes, prônent une « rémigration » et ciblent les immigrés avec un discours haineux. Parmi les paroles choquantes, on note des mentions méprisantes à la djellaba et à la prière.
Avec ses 490 000 abonnés, Éric Zemmour a joué un grand rôle dans la viralité de cette chanson. La vidéo le montre en train de la fredonner avec sourire. Cela a suscité une vague de réactions, notamment de la part de SOS Racisme.
L’association a fermement dénoncé les paroles racistes « Je partira pas » et annoncé son intention de porter plainte pour incitation à la haine.
Malgré l’ampleur du scandale, les réactions politiques restent divisées. Si Jean Messiha a qualifié la chanson de « tube de l’été », Fabien Roussel, du Parti Communiste Français, a demandé son retrait immédiat en raison de son caractère provocateur et haineux.
Il a également mis en garde contre une possible victoire de Jordan Bardella et du Rassemblement National, soutenu par la chanson.
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Le Rassemblement National ne condamne pas
La chanson « Je partira pas » n’est pas condamnée ni par Jordan Bardella ni aucun membre autre du Rassemblement National. Le logo « Bardella music » apparaît même dans le clip, ce qui renforce l’association entre cette production musicale et le parti d’extrême droite.
Ni Éric Zemmour ni Marine Le Pen n’ont pour l’instant condamné la chanson, malgré les multiples appels à la désavouer.
Éric Zemmour n’en est pas à sa première controverse. Déjà condamné à plusieurs reprises pour incitation à la haine, il a de nouveau été jugé coupable en février 2024 pour des propos sur l’immigration. Ce dernier épisode s’inscrit donc dans une longue série de dérapages verbaux et de provocations délibérées.
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Une stratégie de communication délibérée ?
La diffusion de cette vidéo, si près des élections législatives, interroge sur la stratégie de communication d’Éric Zemmour. Utilisant ses réseaux sociaux pour amplifier le message de la chanson, il semble chercher à mobiliser un certain électorat en jouant sur des sentiments xénophobes et nationalistes.
Malgré les dénonciations et les appels au retrait de Je partira pas », la chanson continue de circuler sur diverses plateformes numériques, et suscite débat et tensions.
Cette affaire « Je partira pas », au-delà du scandale immédiat, pose des questions sur les limites tolérables de certains messages politiques.
Éric Zemmour, polémiste reconnu par le passé, semble revenir à ses premiers amours.

Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.