Emmanuel Macron « homme politique de l’année 2023 » par le Financial Times, une reconnaissance méritée selon le quotidien économique pour sa détermination à maintenir la réforme des retraites en dépit d’une opposition virulente en France. Cette décision audacieuse a été prise dans un contexte où la plupart des dirigeants auraient probablement abandonné.
Emmanuel Macron « homme politique de l’année 2023 » pour sa détermination…
Emmanuel Macron « homme politique de l’année 2023 » par le Financial Times pour sa détermination à imposer la réforme des retraites. Les Français ont une longue histoire de manifestations politiques, ainsi lorsque le gouvernement a augmenté l’âge de la retraite au printemps dernier, le pays a été le théâtre de certaines des actions de rue les plus véhémentes depuis 1968.
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Même la visite d’État du roi Charles a été reportée en raison de la tourmente sociale note le journal économique. La décision de Macron de ne pas fléchir face à cette pression a laissé une amertume durable au sein des citoyens français, mais elle a également contribué à stabiliser les finances publiques.
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Une démonstration de volonté de l’Exécutive remarquable
Il est difficile de ne pas saluer la détermination et la fermeté d’Emmanuel Macron, écrit Janan Ganesh, auteur de l’article, dans la mise en œuvre de cette réforme des retraites. Cette décision a été une démonstration de volonté rare dans un gouvernement.
En ce sens, il est serait comparable à des moments historiques tels que l’ouverture d’Angela Merkel aux réfugiés ou la confrontation de Margaret Thatcher avec les syndicats miniers. Emmanuel Macron est un président assez opiniâtre et l’a déjà prouvé à coté de compagne de plusieurs années son ainée, mais aussi dans la vie politique.
Les dirigeants occidentaux face au défi fiscal
Les dirigeants occidentaux sont confrontés à un défi majeur : la vérité fiscale. Les politiciens, tout comme les électeurs, semblent souvent éviter une discussion franche sur la situation fiscale dans les pays développés, où la dette publique atteint des niveaux historiques note le journaliste du FT.
Les électeurs ont montré un manque d’appétit pour la vérité, comme en témoignent les réactions négatives sur certaines propositions dont l’objectif visait à augmenter les impôts .
Le dilemme des électeurs : vouloir le beurre et l’argent du beurre
L’opposition des électeurs à toute augmentation d’impôts crée un dilemme complexe. Si les électeurs veulent bénéficier d’un État-providence, ils sont souvent réticents à assumer une charge fiscale correspondante.
Le mouvement des gilets jaunes en France lors du premier mandat d’Emmanuel Macron en est un exemple, avec des protestations contre les taxes sur les carburants. La réalité est encore plus complexe, car l’immigration, qui pourrait améliorer le ratio de travailleurs par rapport aux personnes âgées et donc la situation fiscale, est également impopulaire.
La nécessité d’une discussion honnête sur la dette
La dette publique est un problème persistant, en particulier avec le vieillissement de la population. Les taux d’intérêt bas ont donné l’impression que ce n’était pas urgent, mais avec leur augmentation récente, il est essentiel d’engager une discussion franche sur la quantité de soins que l’État peut fournir dans un monde où la longévité atteint des records.
L’opinion publique irréaliste et les promesses politiques exagérées peuvent conduire à une illusion fiscale, comme l’a souligné Matthew Parris du Times en comparant l’avenir de la Grande-Bretagne à celui de l’Argentine.
Le débat public sur la nécessité de réformes budgétaires est entravé par la réticence des électeurs à accepter des mesures impopulaires, que ce soit aux États-Unis, au Royaume-Uni ou en Europe continentale.
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Une leçon à tirer de l’expérience de d’Emmanuel Macron
Alors que les dirigeants occidentaux font face à des défis similaires, la création de commissions bipartites pour proposer des réformes budgétaires est une idée en vogue.
Cela pourrait permettre aux deux partis de partager la responsabilité des politiques sans perdre de votes. Et c’est d’ailleurs là la preuve que la crainte du public du public empêche les dirigeants occidentaux de mener bien des réformes. Pour ce faire, nombreux d’entre eux devrait aller à l’école d’Emmanuel Macron, Emmanuel Macron « homme politique de l’année 2023 ».
Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.