Suite à des élections controversées, un coup d’État militaire a été mené a Gabon. Entre condamnations internationales, arrestations de hauts responsables et incertitudes économiques, la situation reste tendue.
Coup d’État militaire : la voix de l’Hexagone
La France a officiellement condamné le coup d’État militaire survenu au Gabon. Cette déclaration forte émane d’Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement français. La métropole, historiquement liée à cet État d’Afrique centrale, surveille avec attention l’évolution de cette situation préoccupante.
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"La France condamne le coup d'Etat militaire en cours au Gabon" indique le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. pic.twitter.com/3hIjFtkf0C
— franceinfo (@franceinfo) August 30, 2023
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Arrestations et accusations
Ali Bongo, président en exercice, est désormais en résidence surveillée. Des sources fiables nous confirment que des conseillers et proches de ce dernier, dont Noureddin Bongo Valentin, ont été arrêtés par les militaires.
La liste s’étend à plusieurs autres hauts responsables du pays. Les charges ? Haute trahison et corruption, des accusations lourdes qui alimentent l’inquiétude.
La situation à Libreville après le Coup d’État militaire
Libreville, la capitale gabonaise, est plongée dans une atmosphère qualifiée d' »indécise » par le président de l’Assemblée nationale. Des témoins locaux rapportent avoir entendu des tirs en divers points de la ville.
Cette agitation survient après qu’un communiqué militaire a annoncé l’intention des forces armées de mettre un terme au régime actuel, dénonçant par la même occasion la gouvernance en place. Pour accentuer davantage la pression, toutes les institutions gouvernementales gabonaises ont été dissoutes.
La réaction internationale : entre préoccupations et exigences
Non seulement la France, mais aussi la communauté internationale dans son ensemble, observe avec inquiétude la situation au Gabon. La Chine, acteur majeur sur le continent africain, est montée au créneau pour demander la garantie de la sécurité d’Ali Bongo.
Répercussions économiques : Eramet en berne
La situation politique a des conséquences directes sur le tissu économique. Le groupe minier français Eramet, acteur significatif au Gabon, a par exemple décidé de suspendre ses activités. La décision révèle l’ampleur des inquiétudes des acteurs économiques face à cette crise.
L’internet est de retour
L’internet avait été coupé pendant trois jours. Officiellement, cette mesure visait à prévenir la diffusion de « fausses nouvelles ». La connexion a depuis été rétablie, permettant au monde d’être témoin des événements en direct.
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Élections controversées : déclencheur du Coup d’État militaire ?
La crise actuelle pourrait trouver ses racines dans les résultats controversés des dernières élections. Annoncés au cœur de la nuit, ils ont vu Ali Bongo réélu avec 64,27% des voix. Son principal rival, Albert Ondo Ossa, a récolté 30,77%. Ce dernier n’a pas tardé à dénoncer une fraude électorale.
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Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.