Le lundi 15 janvier, communément appelé le « Blue Monday », est souvent qualifié de journée la plus déprimante de l’année. Ce phénomène a été popularisé par le psychologue britannique Cliff Arnall en 2005, qui prétendait avoir développé une équation mathématique pour déterminer ce jour du blues.
Les lundis 15 janvier, jour de la déprime ou « Blue Monday »
« Blue Monday » surnom donné aux lundis 15 janvier comme jour de déprime a suscité beaucoup de commentaires sur les réseaux sociaux. Il n’est pas rare que les lundis matins soient accompagnés d’une baisse de moral.
Blue Monday ???? – it’s cold and snowing in Aberdeen to start the week, with dozens of north east schools closed https://t.co/aWr5VLz3ow @BBCScotWeather pic.twitter.com/SiHoZ61eVv
— BBC North East Scot (@BBCNorthEast) January 15, 2024
Les retours au travail après le week-end, les réveils matinaux difficiles et les obligations professionnelles peuvent contribuer à un sentiment général de déprime. Le Blue Monday va au-delà de cette expérience commune.
Cliff Arnall, père de l’expression « Blue Monday », prétend avoir utilisé une équation complexe qui prend en compte des facteurs tels que les températures basses, le niveau d’endettement, le salaire mensuel, la motivation et les résolutions qui n’ont pas abouti chez les gens.
Bien que l’opération de calcul soit subjective, le « Blue Monday » s’est ancré dans l’inconscient collectif comme un jour particulièrement morose.
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La controverse autour du Blue Monday
L’origine du Blue Monday pourrait être plus mercantile que scientifique. Une agence de voyages, Sky Travel, aurait sollicité Cliff Arnall pour promouvoir l’idée du Blue Monday en échange d’une rémunération. L’objectif était clair : inciter les gens à réserver des vacances pour échapper à cette prétendue journée déprimante.
En 2018, Cliff Arnall a admis que l’idée du Blue Monday avait été créée dans le but spécifique d’encourager les réservations de vacances. Les températures basses en début d’année et le niveau d’endettement sont des éléments qui, bien que réels, ont été habilement utilisés pour stimuler une opération marketing.
Malgré son manque de fondement scientifique, le Blue Monday a été largement intégré dans la culture populaire. L’idée d’une journée déprimante où les consommateurs envisagent de réserver leurs prochaines vacances a perduré, cela a créé le phénomène annuel du « Blue Monday ».
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La légitimité du Blue Monday en question
La notion du Blue Monday a suscité des débats qui remettent en cause sa légitimité en tant que jour le plus déprimant de l’année. Les critiques soulignent le caractère artificiel de cette journée, créée davantage pour des intérêts commerciaux que pour des raisons scientifiques.
Blue Monday, bien que profondément ancré dans la culture populaire, semble être davantage un produit de marketing qu’une réalité scientifiquement étayée.
Alors, la prochaine fois que le lundi 15 janvier arrivera, peut-être pourrons-nous le voir non comme le jour le plus déprimant, mais plutôt comme une opportunité de remettre en question les idées préconçues et de célébrer la diversité des expériences humaines.
Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.