Bernard Arnault est le 5e homme le plus riche du monde désormais. La sphère du luxe connaît une année tumultueuse, marquée par des pertes économiques historiques et une instabilité politique croissante. Bernard Arnault, président de LVMH, voit sa fortune chuter de 15 %, ce qui le relègue à la cinquième place des personnalités les plus riches du monde.
Bernard Arnault victime de la crise globale du luxe
Bernard Arnault occupe désormais la 5e place mondiale des plus grandes fortunes dans le monde. En 2024, le secteur du luxe français accuse une perte combinée de 70 milliards de dollars. LVMH, fer de lance de l’industrie, enregistre une baisse de 14 % de sa valorisation boursière.
L’impact est également ressenti chez ses concurrents : L’Oréal chute de 24 %, tandis que Kering s’effondre de 41 %, notamment fragilisé par les performances décevantes de Gucci. Même les icônes du luxe non coté, comme les frères Wertheimer de Chanel, n’échappent pas à cette vague, bien que leurs pertes soient limitées.
Deux éléments majeurs se distinguent dans cette crise : l’instabilité politique en France et le ralentissement de la consommation en Asie. La dissolution de l’Assemblée nationale française et les nouvelles mesures fiscales instaurées par le gouvernement ont plongé les investisseurs dans l’incertitude.
Parallèlement, l’Asie, qui génère près de 30 % des revenus du luxe, subit les conséquences des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, ainsi que l’échec des plans de relance économique chinois.
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Une année noire pour les grandes fortunes
Outre Bernard Arnault qui chute à la 5e place, d’autres grandes fortunes du luxe subissent des pertes énormes. Françoise Bettencourt Meyers, héritière de L’Oréal, voit sa richesse diminuer de 25 %.
François Pinault, à la tête de Kering, enregistre une perte record de 40 %. Cette année, marquée par une chute générale des actions du CAC 40, rappelle les heures sombres de la crise du Covid-19.
Depuis la mi-2024, le principal indice boursier français stagne sous les 8000 points, un signe clair de la perte de confiance des investisseurs. Cette stagnation reflète non seulement les difficultés du secteur du luxe, mais également l’impact des déficits publics et des incertitudes liées aux projets fiscaux du gouvernement.
Alors que le luxe français peine à se relever, le secteur technologique américain affiche une croissance spectaculaire. Les investisseurs délaissent les valeurs traditionnelles pour se tourner vers des secteurs plus prometteurs, ce qui accentue la crise.
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Quelles perspectives pour le luxe français ?
Bernard Arnault désormais 5e fortune mondiale, les acteurs du luxe cherchent des stratégies pour redresser la barre. Mais l’équation reste complexe.
La reprise de la consommation en Asie semble essentielle, tout comme une stabilisation politique et économique en France. Malgré tout, le luxe demeure un pilier de l’économie française et un symbole de son prestige mondial.
2024 s’inscrit donc comme une année qui n’aura pas été du tout bénéfique pour ce secteur, appelé à se réinventer pour faire face à des défis inédits. L’avenir dépendra largement de la capacité des leaders comme Bernard Arnault à affronter cette période d’incertitude.
Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.
