La Russie s’apprête à bannir WhatsApp pour imposer MAX, une application de messagerie d’État préinstallée sur tous les appareils dès septembre 2025. Un virage numérique qui soulève des questions sur la surveillance et la liberté d’expression.
En bref
- Tous les smartphones et tablettes vendus en Russie auront MAX dès le 1er septembre 2025.
- L’application de Meta, jugée « extrémiste », sera interdite pour des raisons de sécurité nationale.
- MAX intègre des outils de contrôle des communications, finances et localisation.
- La Russie veut réduire sa dépendance aux technologies étrangères.
- Telegram pourrait rester autorisé, sous condition de respecter les lois russes.
À partir du 1er septembre 2025, la Russie franchit une nouvelle étape dans sa quête d’un « Internet souverain ». WhatsApp, utilisé par 68 % des Russes au quotidien, sera banni, remplacé par MAX, une application développée par le géant numérique VKontakte et soutenue par le Kremlin. Cette messagerie, présentée comme une plateforme multifonctionnelle, intégrera des services publics comme Gosuslugi qui permettra de gérer documents officiels, finances et identités numériques. Mais derrière cette modernisation, beaucoup craignent une surveillance massive des citoyens.
MAX, une messagerie sous contrôle d’État
MAX ne se limite pas à la messagerie. Elle permettra de suivre les communications, les transactions financières et même la localisation des utilisateurs. Selon The Times, cette application, préinstallée sur tous les smartphones, marque une volonté de centraliser le contrôle des données.
Le Kremlin justifie ce choix par la nécessité de protéger la sécurité nationale face aux sanctions occidentales.
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WhatsApp dans le viseur du Kremlin
Meta, propriétaire de WhatsApp, est considéré comme une organisation « extrémiste » en Russie depuis 2022. Les autorités reprochent à WhatsApp son refus de se conformer aux lois locales sur la censure de contenus.
Anton Gorelkin, député influent, a averti que l’application devra quitter le marché russe, ce qui devrait accélérer la transition vers MAX.
Que va-t-il advenir de Telegram ?
Telegram, créé par le Russe Pavel Durov, pourrait éviter l’interdiction à condition de respecter les exigences légales. Contrairement à WhatsApp, Telegram a entamé des démarches pour s’aligner sur les régulations russes, selon Boursier.com. Mais son rôle reste ambigu dans le contexte d’un Internet russe souverain.
Vers un Internet souverain russe
Ce bannissement s’inscrit dans une stratégie plus large. Depuis l’invasion de l’Ukraine, la Russie bloque les réseaux sociaux occidentaux comme Facebook et Instagram.
MAX, avec son intégration aux services publics, vise à créer un écosystème numérique contrôlé par l’État, ce qui devrait réduire la dépendance aux technologies étrangères.
La Russie mise donc sur MAX pour redessiner son paysage numérique, mais à quel prix, se demandent certains défenseurs de la liberté d’expression ?
FAQ
Pourquoi la Russie bannit-elle WhatsApp ?
WhatsApp est jugé non conforme aux lois russes et appartient à Meta, classée « extrémiste » par Moscou.
Qu’est-ce que MAX ?
MAX est une application de messagerie d’État, intégrant des services publics et permettant une surveillance accrue.
Telegram sera-t-il aussi interdit ?
Pas pour l’instant, si Telegram respecte les lois russes, mais son statut reste incertain.
Quand MAX sera-t-elle imposée ?
À partir du 1er septembre 2025, elle sera préinstallée sur tous les appareils vendus en Russie.
Comment les Russes peuvent-ils contourner ces restrictions ?
L’utilisation de VPN reste une option, bien que les autorités russes cherchent à les limiter.

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