Violences policières à Marseille : voici le sort des éléments de la BAC mis en examen

BAC Marseille violences policières

Dans le climat de tension ayant suivi la mort de Nahel lors d’un contrôle routier à Paris, quatre policiers de la Brigade anti-criminelle de Marseille sont accusés de violence envers un autre jeune homme, Hedi, pendant les émeutes qui ont suivi.

Marseille : la BAC accusée de violences policières

Violences policières à Marseille, quatre membres de la Brigade anti-criminelle (BAC) de cette commune se trouvent désormais sous le feu des projecteurs.

Ils sont soupçonnés d’avoir agressé un jeune homme de 21 ans, Hedi, lors des émeutes du 1er juillet 2023. Ces émeutes étaient la conséquence directe du drame ayant entraîné la mort de Nahel.

Leur inculpation pour « violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique avec usage ou menace d’une arme » a généré une incompréhension au sein de leur corps de métier, ébranlant l’image de l’institution policière dans son ensemble une énième fois.

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Hedi, la victime de violences policières du fait de la BAC

Victime présumée de ces violences policières, Hedi a livré un témoignage glaçant sur la BAC. Après une soirée tranquille avec un ami, il se serait retrouvé encerclé par un groupe de policiers. Le jeune homme a reçu un tir de LBD à la tempe, blessure qui a précédé son agression.

La suite de son histoire est une lutte pour la survie. Après plusieurs heures passées dans le coma, Hedi a dû subir deux opérations : une neurochirurgie et une intervention pour une fracture de la mâchoire. Depuis, il vit avec un casque suite à l’enlèvement d’une partie de son os crânien.

Selon un certificat médical initial, il est en incapacité de travail totale de 60 jours et pourrait même avoir perdu son œil gauche.

L’IGPN ouvre 21 enquêtes pour violences policières

Face à ces accusations grave de violences policères, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a initié pas moins de 21 enquêtes concernant le comportement de la police lors des émeutes. Ces enquêtes couvrent un spectre large d’incidents de diverses natures et gravités, démontrant l’ampleur de la situation.

Parallèlement, une enquête distincte a été lancée à Marseille sur la mort d’un homme de 27 ans suite à un tir de Flash-Ball, un incident survenu la même nuit que l’agression présumée de Hedi.

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violences policières : l’après-mise en examen des éléments de la BAC

Après leur mise en examen, un des policiers de la BAC accusés de violences policières a été placé en détention provisoire, tandis que les trois autres ont été placés sous contrôle judiciaire. Cette décision a provoqué une vague d’indignation chez leurs collègues. Les syndicats de police Alliance et Unsa Police ont exprimé leur mécontentement face à la détention provisoire de l’un des leurs.

Un soutien financier a également été mis en place pour aider les policiers inculpés. Une cagnotte a été créée pour couvrir leurs frais de justice, qui a déjà atteint plus de 12 000 euros.

L’affaire de la BAC de Marseille est loin d’être terminée. Les enquêtes en cours dessinent une toile complexe d’incidents et de violences présumées. Alors que l’IGPN poursuit son travail, la tension reste palpable tant chez les policiers que chez les citoyens, en occurrence les proches de Hedi et Nahel.

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