En 2025, le vinyle fait un comeback fracassant, et c’est la Gen Z qui mène la danse, redonnant vie à ce support vintage dans un monde dominé par le numérique. Mais qu’est-ce qui pousse cette génération ultra-connectée à se tourner vers des platines et des pochettes usées ?
En bref
Nostalgie 2.0 : La Gen Z adopte le vinyle pour son esthétique rétro et son vibe analogique unique.
Expérience tangible : Contrairement au streaming, le vinyle offre un rituel physique qui séduit.
Écoresponsabilité : Certains y voient une alternative durable face à la surconsommation numérique.
Influence culturelle : Les artistes et les réseaux sociaux boostent cette tendance vintage.
Statut cool : Posséder des vinyles devient un marqueur de style et d’identité.
Il y a encore dix ans, le vinyle semblait condamné à rester un reliquat du passé, rangé dans les greniers ou les boutiques d’occasion. Pourtant, en 2025, il opère une résurrection spectaculaire, porté par une génération qu’on n’attendait pas là : la Gen Z, née avec Spotify et TikTok. Les ventes explosent – selon les chiffres récents, elles ont dépassé les CD pour la troisième année consécutive – et les ados comme les jeunes adultes se ruent sur les platines, des modèles vintage aux versions Bluetooth dernier cri. Ce n’est pas juste une mode passagère : c’est un mouvement qui mêle quête d’authenticité, amour de l’esthétique et rejet discret du tout-numérique. Alors, pourquoi ce retour en force séduit-il autant les 15-25 ans ?
Le vinyle et la Gen Z, presqu’une obsession
La Gen Z a grandi avec des playlists infinies et des algorithmes qui décident pour eux. Le vinyle, c’est l’antidote. Poser l’aiguille sur un disque, écouter un craquement, choisir un album entier plutôt qu’un single : ça change tout.
Cette génération, saturée d’écrans, trouve dans ce support un moyen de ralentir, de se reconnecter à quelque chose de concret. Les artistes l’ont bien compris : Taylor Swift ou Billie Eilish sortent leurs albums en éditions vinyles colorées, souvent vendues à prix d’or.
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L’esthétique rétro, un aimant pour les réseaux sociaux
Pas de mystère, la Gen Z vit pour l’image. Une platine qui tourne ou une pile de vinyles soigneusement disposée ? C’est le post Instagram parfait. En 2025, le vinyle n’est pas qu’un objet musical, c’est un accessoire de style.
Les pochettes d’albums, avec leurs designs audacieux, deviennent des éléments de déco dans les chambres ou les stories TikTok. Ce revival est aussi boosté par des influenceurs qui vantent le « vibe » analogique, transformant un objet old-school en symbole de coolitude.
Un geste écolo (ou presque)
Si le streaming semble immatériel, il a un coût environnemental : les data centers consomment énormément d’énergie. Certains membres de la Gen Z, sensibles aux enjeux climatiques, voient dans le vinyle une option plus « durable » – même si produire un disque n’est pas franchement vert.
Acheter d’occasion ou chiner dans les brocantes devient alors une façon de consommer différemment, loin de l’obsolescence programmée des gadgets tech.
La musique comme expérience sociale
Écouter un vinyle, c’est souvent un moment partagé. En 2025, les soirées vinyles remplacent les playlists Bluetooth chez certains jeunes. Inviter des amis, sortir un disque rare, discuter de la tracklist : ça crée du lien. Là où le streaming isole avec des écouteurs, le vinyle rassemble.
Les boutiques spécialisées et les foires aux disques, qui pullulent à nouveau, renforcent cette dimension communautaire.
Gen Z à fond dans le vinyle : un phénomène culturel
En 2025, le vinyle n’est plus un simple objet du passé : il est devenu un phénomène culturel, un statement pour la Gen Z qui mixe nostalgie, style et envie de sens. Entre l’attrait pour le tangible, l’influence des réseaux et une pointe de conscience écolo, ce retour improbable prouve que le rétro a encore de beaux jours devant lui.
Mais jusqu’où ira cette tendance ? Et si, finalement, la Gen Z réinventait complètement notre rapport à la musique ?

Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.