Quand Nadia El Bouroumi, avocate de la défense du procès Pélicot danse sur « Wake me up before you go-go ». Le procès Pélicot, déjà qualifié de l’un des plus sordides de la décennie, prend une tout autre tournure. Nadia El Bouroumi, l’avocate de la défense, est au centre d’une vive polémique après avoir publié une vidéo d’elle dansant sur la chanson « Wake me up before you go-go ». Ce geste a immédiatement suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes n’ont pas caché leur stupéfaction face à ce comportement jugé déplacé.
Nadia El Bouroumi danse sur « Wake me up before you go-go »
Dans une vidéo sur Twitter, on voit Nadia El Bouroumi danser sur « Wake me up before you go-go », alors même qu’elle est l’avocate de la défense dans le procès Pélicot. « Elle est sérieuse ? » C’est la question que se posent de nombreux utilisateurs de Twitter et Instagram depuis que la vidéo de Nadia El Bouroumi a fait surface.
Dans cette séquence, l’avocate apparaît souriante, en train de danser sur une chanson emblématique des années 80. Ce n’est pas tant la danse qui choque, mais plutôt le contexte et le choix de la musique.
La chanson « Wake me up before you go-go » fait particulièrement écho à l’affaire en cours, puisque la victime, Gisèle Pelicot, était endormie lors des viols répétés orchestrés par son propre mari entre 2011 et 2020.
Un internaute s’insurge : « Comment une avocate qui défend des violeurs peut-elle se permettre ce genre de comportement ? Elle se moque de nous ! » Un autre commente : « Cette vidéo est une insulte directe à la victime. Radiée du barreau direct ! »
Une indignation qui ne cesse de croître, alimentée par des milliers de messages et de partages.
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Radiée du barreau ? Les appels à sanctionner Nadia El Bouroumi se multiplient
Face à ce scandale, de nombreuses voix s’élèvent pour demander la radiation immédiate de Nadia El Bouroumi. Le Barreau de Vaucluse, auquel appartient l’avocate, n’a pour l’instant fait aucune déclaration officielle, mais les appels à une sanction exemplaire sont de plus en plus pressants.
« En tant qu’avocat, on a des responsabilités. On ne peut pas agir comme si on était déconnecté du procès, encore moins de cette façon », déclare une ancienne bâtonnière sous couvert d’anonymat. « Radiée du barreau, c’est la seule option ! » ajoutent plusieurs juristes, également choqués par la tournure des événements.
Le procès Pélicot est déjà éprouvant pour les victimes, en particulier pour Gisèle Pelicot, qui a dû affronter les 51 hommes accusés de l’avoir violée à répétition.
Voir l’avocate de la défense se livrer à une danse légère sur une chanson qui semble directement liée aux faits de l’affaire ne fait qu’accentuer la tension et l’incompréhension autour de ce dossier.
Un geste choquant dans un procès hors-norme
Ce procès est l’un des plus médiatisés et des plus sensibles du moment. Entre 2011 et 2020, Gisèle Pelicot, sous l’influence de son mari Dominique Pelicot, a été la victime de viols répétés par 51 hommes différents. Ceux-ci étaient invités par Dominique Pélicot à abuser de sa femme pendant qu’elle dormait.
Les faits sont d’une violence inouïe et la résilience de la victime face à ses agresseurs suscite l’admiration. Cette affaire est aujourd’hui éclipsée par ce qu’on peut qualifier de « délire médiatique » autour de la vidéo de Nadia El Bouroumi.
De son coté, Gisèle Pelicot, souvent accompagnée de sa fille Caroline Darian, assiste à la parade de ses bourreaux, reconnaissant leur visage pour la première fois.
À chaque jour de procès, un nouvel accusé prend la barre, décrivant des scènes de violence et d’humiliation, avec pour unique but de remettre en question les accusations qui pèsent sur eux.
Pour les familles des victimes et pour le grand public, voir l’une des figures de la défense se moquer implicitement de cette tragédie est tout simplement insoutenable. « C’est quoi ce délire ? On parle de viols en série, et elle danse comme si c’était une fête ? », s’insurge un proche de la victime, visiblement outré.
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Quelles conséquences pour Nadia El Bouroumi ?
Alors que le procès Pélicot devait durer jusqu’à la mi-décembre, les répercussions de cette vidéo sur la carrière de Nadia El Bouroumi pourraient être immédiates.
Des sources proches du dossier indiquent que certains des accusés, qu’elle défend, seraient eux-mêmes embarrassés par la situation, craignant que ce scandale ne vienne ternir leur image et nuire à leur défense.
« Le respect de la dignité, c’est la base dans une affaire aussi grave. Ce qu’elle a fait est tout simplement incompréhensible », déclare un expert en droit pénal. L’avocate risque de voir sa réputation définitivement entachée, et la pression qui pèse sur le barreau pour prendre des mesures est sans précédent.
Difficile de prévoir si le tribunal, ou même ses collègues avocats, seront en mesure de rétablir un semblant de sérénité dans ce procès. Ce qui est sûr, c’est que la vidéo de Nadia El Bouroumi restera dans les mémoires comme un moment profondément choquant dans cette affaire déjà terriblement douloureuse.
Les prochains jours détermineront si elle pourra continuer à plaider ou si la radiation, réclamée par de nombreux citoyens, deviendra une réalité.
Le procès, quant à lui, se poursuit, mais une question persiste : comment redonner de la dignité à un procès devenu le théâtre d’un spectacle indigne de l’enjeu humain qu’il représente ?
Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.