Cyril Hanouna animateur de « On marche sur la tête », une nouvelle émission sur Europe 1 s’en prend au Nouveau Front Populaire. Son style ironique et populiste, marqué par des blagues piquantes et des commentaires acerbes, a rapidement attiré l’attention. Gilles Verdez souffre-douleur de l’émission pour ses idées de Gauche en a également pris pour son grade.
« On marche sur la tête » : Cyril Hanouna accable Gilles Verdez et le NFP
19 juin 2024, « On marche sur la tête », Cyril Hanouna fusille Gilles Verdez et le Nouveau Front populaire, la nouvelle coalition de Gauche.
Pour ce retour de Cyrila Hanouna sur Europe 1, outre l’animateur, étaient présents sur le plateau Julien Odoul, invité et candidat RN pour les élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains, et les chroniqueurs, Gilles Verdez, Valérie Bénaïm, Gauthier Le Bret, Éric Naulleau et Géraldine Maillet.
L’une des principales critiques adressées à « On marche sur la tête » concerne la sélection des invités. Lors de la première émission, la majorité des invités étaient des figures de l’extrême droite, un choix qui a fait grincer des dents.
Dans ce paysage très droitisé, Raphaël Arnault, reconnu triple fiché S, dont l’investiture par le NFP est devenu un sujet brulant a été très critiqué sur l’émission. Gauthier Le Bret, autre intervenant de l’émission, n’a pas hésité à qualifier Raphaël Arnault de « dangereux », tandis qu’Alice Cordier, militante d’extrême droite, l’a accusé de menaces de mort.
L’émission ne s’est pas limitée à cette controverse. Philippe Poutou, investi également par le NFP, a lui aussi été au centre des discussions. Cyril Hanouna et Éric Naulleau ont tous deux exprimé leur indignation face à cette investiture.
Toutes ces prises de paroles accentuent le sentiment de parti pris largement constaté sur la toile. Gilles Verdez, qui a défendu l’alliance politique de Philippe Poutou, a été personnellement attaqué et ridiculisé par Cyril Hanouna. « je vous ai pris dans cette émission parce que vous allez faire du mal au Front Populaire », affirme Baba et de continuer : « vous faites extrêmement mal à la France ».
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Une minimisation des critiques envers le RN
L’émission a également été critiquée pour la manière dont elle traite le Rassemblement National (RN). Cyril Hanouna a interrogé ses chroniqueurs sur la dangerosité du NFP comparée à celle du RN : « Nouveau Front populaire ou Rassemblement national, lequel est le plus dangereux ? ».
Sur ce type de plateau, on sait très vite que l’option du moindre mal sera remportée par le RN. Gauthier Le Bret donnera le ton : « Au RN, je vois la boutique, mais on oublie l’arrière-boutique qui fait pour l’instant aussi peur ! », et d’embrayer« Ils ont fait énormément le ménage, là où la France insoumise va chercher des fichés S ».
Des acteurs de la Droite comme Jordan Bardella, représentant du RN et Nicolas Dupont-Aignan, figure proche du RN, et président de Debout la France ont bénéficié d’une critique favorable sur ce plateau dominé par Cyril Hanouna.
« On marche sur la tête » semble donc s’acharner systématiquement sur la gauche et son Nouveau Front Populaire, un point soulevé par plusieurs observateurs.
Une enquête sur Éric Ciotti, homme politique de droite, a par exemple été tournée en dérision sur le plateau, contrastant fortement avec la manière sérieuse et parfois bienveillante dont sont traités les sujets liés à l’extrême droite.
Cette disparité dans le traitement des sujets politiques renforce l’impression d’une émission orientée et partisane.
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Que retenir de « On marche sur la tête » ?
« On marche sur la tête » a débuté sous le signe de la controverse, avec une orientation clairement affichée et un style qui ne cherche pas à faire consensus.
Cyril Hanouna, fidèle à lui-même, utilise l’ironie et la provocation pour capter l’attention, au risque de polariser l’opinion publique. Reste à voir si cette stratégie paiera à long terme ou si elle finira par lasser un auditoire en quête de débats plus équilibrés et nuancés.
Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.