C’est quoi cette affaire Notre-Dame-de-Bétharram dans laquelle est impliquée Notre-Dame-de-Bétharram… L’affaire des violences survenues au sein de l’établissement catholique de Notre-Dame-de-Bétharram, situé près de Pau, continue de déchaîner les passions. François Bayrou, ancien ministre et actuel président du Modem, se retrouve au cœur de la polémique après des accusations de dissimulation et d’interventions inappropriées dans cette affaire qui remonte aux années 1990. Dans un contexte tendu où les révélations s’enchaînent, François Bayrou dément formellement toute implication.
Notre-Dame-de-Bétharram : Des accusations contre François Bayrou
L’affaire de Notre-Dame-de-Bétharram dans laquelle est impliquée François Bayrou concerne des agressions survenues au sein d’un établissement scolaire catholique, un sujet qui a pris de l’ampleur dans les années récentes.
En 1996, une plainte a été déposée pour violences au sein de l’institution. François Bayrou, à l’époque ministre de l’Éducation nationale, affirme n’avoir eu connaissance des faits que lorsqu’une plainte a été déposée. Selon lui, dès qu’il a été informé des agissements au sein de l’établissement, il a immédiatement ordonné une inspection.
Des députés, notamment Paul Vannier, accusent François Bayrou de mensonge et de dissimulation d’informations au sujet de Notre-Dame-de-Bétharram.
Lors des débats à l’Assemblée nationale, ces accusations de dissimulation ont pris de l’ampleur, particulièrement concernant l’implication ou l’inaction de l’ancien ministre face à des alertes de grande envergure.
D’autres voix s’élèvent, dont celle d’un ancien gendarme, qui évoque une possible intervention de François Bayrou auprès de la justice. Ces accusations ajoutent de la complexité à un dossier déjà sensible.
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Le gouvernement Jospin a-t-il joué un rôle ?
François Bayrou s’est exprimé pour affirmer que le gouvernement de Lionel Jospin, alors en place, avait été alerté à plusieurs reprises sur l’affaire de Notre-Dame-de-Bétharram. Il soutient que des alertes officielles ont été transmises en 1998, à hauteur de quatre signalements concernant la gravité des violences.
François Bayrou va même plus loin et cite spécifiquement la ministre de la Justice de l’époque, Élisabeth Guigou, et évoque des documents datés de 1998 et 2000 qui mettaient en lumière l’ampleur du scandale.
Pour lui, l’inaction du gouvernement Jospin serait à l’origine du retard dans la prise en charge de cette affaire. Il déclare qu’un ministre de l’Éducation aurait dû être informé beaucoup plus tôt.
Parmi les responsables évoqués, il cite Claude Allègre, ministre de l’Éducation à l’époque, ainsi que Ségolène Royal, ministre déléguée à la famille et à l’enfance. Il demande donc à savoir quelles mesures ont été prises par ces ministres après avoir pris connaissance des signalements émis par le procureur.
La réponse de Ségolène Royal touchée par l’affaire l’affaire de Notre-Dame-de-Bétharram
Les accusations de François Bayrou n’ont pas tardé à faire réagir Ségolène Royal. Dans une prise de position ferme, la ministre de l’Éducation d’alors a rejeté les accusations de François Bayrou et menacé d’entamer une action en justice pour diffamation.
Pour contrer les déclarations de l’ancien ministre, elle a même publié un document officiel prouvant qu’elle avait donné des instructions dès 1997 pour enquêter sur l’affaire de Notre-Dame-de-Bétharram. Ces révélations ont ajouté un nouvel élément de tension dans ce dossier qui se complexifie au fur et à mesure des rebondissements.
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François Bayrou doit démissionner
Les déclarations de François Bayrou ont aussi suscité une réaction virulente de Paul Vannier, député, qui accuse l’ancien ministre de changer constamment de version. Selon Paul Vannier, François Bayrou aurait été contradictoire dans ses déclarations et ses explications.
Paul Vannier même jusqu’à réclamer sa démission et qualifie de « menteur récidiviste ». Paul Vannier dénonce les incohérences dans le récit de François Bayrou, qu’il estime avoir évolué en fonction des révélations successives. Pour lui, l’ancien ministre doit répondre de ses contradictions et des accusations portées à son encontre.

Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.