Le Parlement européen a fait sa rentrée le 16 juillet, marquant le début d’une nouvelle session parlementaire. Manon Aubry, députée de La France Insoumise (LFI) et membre de la coalition Nouveau Front Populaire, a rapidement suscité la polémique en partageant une série de stories sur Instagram. En particulier, une vidéo où elle tourne sur elle-même dans la cour du Parlement européen, accompagnée de la légende : « Peut-être que je vais faire tourner la tête des fachos d’extrême droite ».
Manon Aubry sur sa story : « faire tourner la tête des fachos »
Quand Manon Aubry légende sa story : « Peut-être que je vais faire tourner la tête des fachos d’extrême droite », la toile se met en boule. La story de Manon Aubry, qui inaugure sa rentrée parlementaire avec une vidéo polémique, n’a pas tardé à faire le tour des réseaux sociaux.
Cela a généré des réactions contrastées parmi les internautes. Alors que certains voient dans ce geste une forme d’humour et de défiance vis-à-vis de l’extrême droite, d’autres y perçoivent une attitude puérile et déplacée pour une élue parlementaire.
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Les internautes se moquent bien de Manon Aubry et de sa story
Les commentaires sur la toile ne se sont pas fait attendre, et nombreux sont ceux qui ont exprimé leur mécontentement et leur incompréhension. Voici un florilège des réactions les plus marquantes :
« Raté. La vitesse ne parvient pas à faire oublier que vous collaborez avec l’eurosystème pour déposséder les individus et les sociétés des nations européennes. »
« Elle a un humour que personne ne comprend. »
« Nous avons élu au Parlement européen des petits militants qui confondent la politique et une colonie de vacances. »
« Rappelez-moi l’âge qu’elle a déjà ? »
« Elle ne tourne vraiment pas rond. »
« Elle devrait faire le travail pour lequel elle est rémunérée plutôt que de faire la guignole. »
Story, oui ! Mais savoir faire la part des choses
Cette story soulève des questions autour des usages des réseaux sociaux par les élus. Le mélange entre communication politique et moments personnels peut brouiller les lignes et engendrer des malentendus.
Dans le cas de Manon Aubry, certains électeurs peuvent se sentir déçus ou trahis par ce qu’ils perçoivent comme un manque de sérieux. Les motivations de Manon Aubry restent floues. Était-ce un geste délibéré pour provoquer et attirer l’attention sur des sujets importants, ou simplement une maladresse de communication ?
Quoi qu’il en soit, cette controverse montre comment le public perçoit, et surtout la facilité avec laquelle une vidéo peut devenir virale et susciter des réactions défavorables. Les réseaux sociaux sont devenus un outil incontournable pour les personnalités politiques et permettent de toucher un large public instantanément.
Mais ils comportent également des risques, comme le montre cette affaire. Les élus doivent naviguer avec prudence pour ne pas compromettre leur crédibilité ou s’aliéner une partie de leur électorat. Peut-être que Manon Aubry devra s’inspirer de Jordan Bardella…
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Un défi pour les nouveaux élus
Manon Aubry a voulu utiliser les réseaux sociaux pour passer un message à ses followers, mais le message semble manquer de sérieux et frise le mélange entre message politique et message personnel.
La frontière entre sa vie publique et sa vie privée est on ne peut plus floue, et chaque geste, chaque mot peut être amplifié et interprété autrement par le public. Il est important donc pour les élus de trouver un équilibre entre authenticité et professionnalisme pour maintenir la confiance de leurs électeurs.
La polémique autour de la story de Manon Aubry n’est peut-être que le début d’une série de débats sur la manière dont les élus communiquent et interagissent avec le public à l’ère des réseaux sociaux. Quoi qu’il en soit, Manon Aubry a réussi, une fois de plus, à faire parler d’elle, pour le meilleur et pour le pire.

Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.
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