Emmanuel Macron à Marseille : espoir d’emploi, frustration des parents et polémique sécuritaire. Une visite présidentielle qui suscite des débats animés parmi les habitants de la cité phocéenne. Zoom sur une visite aux répercussions multiples.
Emmanuel Macron, un catalyseur d’emploi à Marseille?
Pour sa deuxième journée de visite à Marseille, le président de la République, Emmanuel Macron, a continué à marquer les esprits avec ses déclarations tranchantes. Faisant suite à ses propos du premier jour, où il affirmait pouvoir trouver dix emplois sur le Vieux-Port, l’équipe du journal.
La Provence a relevé le défi. Le quotidien régional est parvenu à dénicher non pas dix, mais treize opportunités d’emploi, surpassant ainsi la prédiction du président. Est-ce là le signe d’une reprise économique locale ou simplement le résultat d’une recherche méticuleuse?
« On a cherché 10 offres d’emploi sur le Vieux-Port. On en a trouvé 13. En moins d'une heure et demie. »https://t.co/OdD9KnlZkp
— Maud BREGEON (@MaudBregeon) June 27, 2023
La déclaration du président a fait écho dans toute la cité phocéenne et a suscité un intérêt renouvelé pour le marché de l’emploi local. Nul doute que ce coup de projecteur sur les possibilités d’emploi à Marseille pourrait avoir des répercussions positives pour les demandeurs d’emploi de la région. Pour autant, l’enjeu reste de pérenniser ces opportunités et de les rendre accessibles au plus grand nombre.
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Une école marseillaise sous le feu des projecteurs
L’école Saint-André La Castellane a également fait l’objet de l’attention du président lors de cette visite. Toutefois, ce qui aurait dû être un moment de fierté pour l’établissement s’est transformé en une source de frustration pour certains parents d’élèves.
Avant l’arrivée de Macron, l’école a été nettoyée et remise à neuf, ce qui n’a pas manqué de susciter la colère de ceux qui voient dans cette action une simple mise en scène. « Ça fait des années que tout est à l’abandon et aujourd’hui pour la venue du président, tout est impeccable », a déclaré un parent d’élève, reflétant l’indignation ressentie par certains face à cette situation.
Marseille : L'école Saint-André La Castellane nettoyée comme jamais avant l'arrivée d'Emmanuel Macron. Les parents en colère d'assister à cette mise en scène
"Ça fait des années que tout est à l'abandon et aujourd'hui pour la venue du président, tout est impeccable" pic.twitter.com/RjKWLvRATw— Réalité Actuelle (@ReaActuelle) June 27, 2023
Les parents et les résidents locaux ont exprimé leur mécontentement face à cette apparente manipulation de la réalité. Pour eux, le nettoyage de dernière minute de l’école est un symbole de l’inaction du gouvernement face aux problèmes structurels de la ville.
Ils demandent davantage que de simples gestes symboliques lors de visites présidentielles et espèrent une action concrète et durable pour améliorer les conditions de vie dans leur ville.
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Les habitants de Marseille en état de siège pendant la visite de Macron ?
La visite du président n’a pas seulement été marquée par des déclarations sur l’emploi et des visites d’écoles. Les mesures de sécurité renforcées ont également fait l’objet de vives critiques. Des résidents ont affirmé sur Twitter que lors de la visite de Macron à Marseille, ils n’avaient pas le droit de sortir de leur immeuble, des membres des Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS) gardant chaque porte.
Rénovation des écoles, renforts de police et de CRS, projets culturels d’ampleur … ce que fait le Président de la République @EmmanuelMacron pour #Marseille est inédit.
➡️ Ce plan #MarseilleEnGrand est une chance pour tous les Marseillais. pic.twitter.com/Vp3xCwKExE
— Sabrina Agresti-Roubache (@SabrinaRoubache) June 27, 2023
Cette situation a suscité un sentiment de malaise chez certains Marseillais, qui se sont sentis comme en état de siège pendant la visite présidentielle. Une question se pose alors : est-ce le prix à payer pour la sécurité du président ?
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Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.
