Combien gagne Luca de Meo, directeur général de Renault ? La question du salaire des grands patrons suscite régulièrement des controverses. Cette fois, c’est la rémunération de Luca de Meo, directeur général de Renault, qui est au cœur des discussions. Le député Benjamin Lucas a relancé le débat sur les inégalités salariales en interpellant directement le dirigeant. Alors, combien gagne réellement Luca de Meo et comment justifie-t-il son salaire ?
Luca de Meo, un salaire approuvé à l’AG des actionnaires
Le 16 mai 2024, lors de l’assemblée générale des actionnaires de Renault, le salaire de Luca de Meo pour 2025 a été validée à 72,13%. Le PDG du constructeur automobile bénéficie ainsi d’une augmentation significative de son salaire fixe, qui passe à 1,7 million d’euros, soit une hausse de 31%. Mais ce n’est pas tout.
En effet, sa rémunération ne se limite pas à cette somme. Son salaire variable, basé sur des critères de performance, est également en forte progression.
Le plafond de cette part variable a été relevé de 150% à 225% du salaire fixe. Ainsi, entre salaire fixe et variable, Luca de Meo pourrait percevoir une rémunération totale de plus de 5,5 millions d’euros en 2025.
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Une augmentation qui fait réagir
Ce salaire important suscite débat. Sur les réseaux sociaux, le député Benjamin Lucas a publié une vidéo dans laquelle il questionne directement le patron de Renault :
« Je demande au PDG de Renault qui gagne 5,5 millions d’euros par an s’il considère que, moralement et intellectuellement, il vaut 260 salariés payés au SMIC ? »
Une question qui fait écho aux débats récurrents sur les inégalités de rémunération entre dirigeants et employés.
La réponse de Luca de Meo
Face à cette interpellation sur son salaire, Luca de Meo a tenu à justifier sa rémunération en mettant en avant les performances du groupe Renault sous sa direction :
« Des gens comme nous sont là parce qu’ils ont derrière eux une carrière de 20 ou 30 ans, qu’ils ont dû démontrer des résultats. Nous créons de la valeur. Renault a triplé sa valeur en bourse et généré 10 milliards de cash en positif. Nous avons aussi créé 8 000 emplois et allons donner 10% du capital de Renault aux salariés. »
Il a également insisté sur sa charge de travail et les responsabilités liées à son poste :
« Je travaille 60, 70, voire 80 heures par semaine. Vous pensez que je dors tranquille quand il y a des problèmes ? Nous sommes aussi des travailleurs, nous mettons tout en jeu et prenons des risques. »
Ce que pensent les internautes de la rémunération de Luca de Meo
Sur les réseaux sociaux, la réponse du patron de Renault a suscité des réactions contrastées. Certains estiment qu’il a remis le député à sa place en mettant en avant son engagement et la création de richesse pour l’entreprise.
D’autres, en revanche, considèrent que son argumentaire est déconnecté de la réalité des salariés aux revenus modestes.
Un internaute commente :
« Elle a quoi de lunaire sa réponse ? Elle est juste parfaite et vous remet à votre place, vous qui vivez aux crochets de la société et n’avez jamais créé de valeur. »
Tandis qu’un autre rétorque :
« C’est bien ça le problème… Vous êtes rémunéré par la création de valeur du travail des Français. Vous, de votre côté, vous ne produisez rien. Rien. Que dalle. »
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Débat récurrent sur les rémunérations des grands patron
Cette affaire rappelle d’autres polémiques sur les salaires des grands dirigeants. Dans un contexte où les inégalités salariales sont de plus en plus pointées du doigt, ce type de rémunération continue de choquer une partie de l’opinion publique.
D’autres considèrent que les performances économiques d’une entreprise doivent être récompensées, à la hauteur des résultats obtenus.
La question reste donc ouverte : un patron comme Luca de Meo « vaut-il » réellement 260 salariés payés au SMIC ? Ou son rôle justifie-t-il un tel salaire ? Un débat qui, sans doute, continuera d’animer les discussions économiques et politiques.

Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.