Depuis que le Président Emmanuel Macron a fait part de sa volonté d’accorder une certaine forme d’autonomie à la Corse, l’idée a été accueillie avec intérêt et anticipation dans d’autres régions françaises. Cette démarche pourrait marquer un tournant significatif dans la manière dont la France gère sa gouvernance régionale.
L’autonomie Bretagne : Loïg Chesnais-Girard en militant
Le président de la Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, n’a pas tardé à exprimer son intérêt pour une autonomie similaire à celle de la Corse.
Autonomie corse: le président de Bretagne veut "la même chose" pour sa régionhttps://t.co/GX4ABhMjl4 pic.twitter.com/3MSEzdju3t
— BFMTV (@BFMTV) September 29, 2023
Il critique ce qu’il appelle un « centralisme passéiste », Loïg Chesnais-Girard veut davantage de latitude pour intervenir dans des secteurs essentiels tels que le logement et la sauvegarde des langues régionales.
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Congrès des Régions de France : un appel à l’équité
Lors du récent congrès des Régions de France, Loïg Chesnais-Girard a souligné la nécessité d’une plus grande équité entre les élus.
Il s’est prononcé contre une division potentiellement nuisible entre des élus qualifiés de « matures » et d’autres jugés « centralistes ». Ce sentiment d’équité s’est manifesté par une demande d’une « plus forte décentralisation ».
Autonomie Bretagne : les réactions politiques
La Première ministre, Élisabeth Borne, a été mise au courant des souhaits de Loïg Chesnais-Girard, ce qui signifie l’importance de cette question pour l’exécutif. D’autres présidents de régions ont également salué cette ouverture vers une éventuelle autonomie.
Carole Delga, Présidente du conseil régional d’Occitanie depuis 2016, a commenté la proposition d’Emmanuel Macron. Si elle accueille cette idée avec une certaine prudence, elle estime que le président Emmanuel Macron s’était montré réticent à de telles idées par le passé.
Selon elle, cette proposition d’autonomie pourrait non seulement bénéficier à des régions comme la Bretagne, mais également aux territoires d’outre-mer.
L’autonomie : un remède au centralisme ?
Avec cette initiative en faveur de la Corse, la France pourrait créer un précédent, menant à une gouvernance plus décentralisée.
L’autonomie est perçue par de nombreux élus régionaux comme une opportunité de s’éloigner du centralisme traditionnel et d’avoir davantage de pouvoir pour agir en faveur de leurs régions respectives.
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Quel futur pour la décentralisation française ?
Si cette proposition devait se concrétiser, elle pourrait bien amorcer une nouvelle ère pour la décentralisation en France. L’importance accordée à une décentralisation accrue pourrait transformer profondément la manière dont le pays est gouverné et pourrait offrir aux régions une plus grande marge de manœuvre pour répondre aux besoins spécifiques de leurs habitants.
Cette initiative pourrait être le signe avant-coureur d’une évolution majeure de la structure politique et administrative française. Reste à voir comment ces aspirations à l’autonomie se traduiront concrètement dans les mois et les années à venir.
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Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.