Alors que les Français tendent de plus en plus à devenir propriétaires, l’immobilier espérait renouer avec les beaux jours. Cependant, le contexte géopolitique pourrait bien mettre un coup d’arrêt à cet élan, les répercussions commençant déjà à se voir sur le marché de l’immobilier. On fait le point dans cet article.
Vers une hausse des taux
Il est clair que les taux des crédits immobiliers n’auront pas attendu que la situation géopolitique de l’Europe vacille pour augmenter et s’afficher au-delà des 1 %. Ainsi, ils seraient actuellement à :
- 1,2 % pour un emprunt de 15 ans.
- 1,35 % pour un crédit de 20 ans.
- 1,55 % sur 25 ans.
Or, il était encore très avantageux d’emprunter au début de l’année. À présent, même les meilleurs profils ne sont pas épargnés par cette augmentation des taux et il devient presque impossible de bénéficier d’un taux inférieur à 1 %. Mais attention, malgré les hausses récentes, souscrire à un crédit à 1,35 % demeure encore attractif. Il faut aussi noter que la hausse des taux est moins importante pour des prêts plus longs. Par ailleurs, les banques chercheraient toujours à préserver l’accès au crédit pour les primo-accédants, alors que le taux d’endettement a été repoussé à 35 %.
Un taux d’endettement passé à 35 %
Depuis le 1er janvier 2022, le taux d’endettement est donc passé de 33 à 35 % assurance comprise. C’est dans le but d’éviter aux ménages français de se surendetter que le Haut Conseil de Stabilité Financière a fait ce changement. Dans le prolongement, la durée maximale des emprunts est a été fixée à 25 ans. Les établissements bancaires se voient donc dans l’obligation de respecter ces nouveaux critères, l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) pouvant leur infliger des blâmes dans le cas contraire. Il faut aussi savoir que des dérogations peuvent être accordées, pour 20 % des crédits immobiliers accordés. Elles sont notamment réservées aux foyers achetant une résidence principale et notamment aux emprunteurs ayant des revenus modestes ou un faible apport. La question qui se pose donc, devant ce durcissement des règles, est de savoir si les banques vont continuer à prêter ou non.
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Les banques vont-elles continuer à prêter ?
Sur les mois de janvier et de février 2022, le nombre de crédits octroyé a baissé de 1,5 % en glissement annuel. Cependant, les montants empruntés sont plus élevés qu’à la même période de 2021. Les banques continuent donc à prêter, mais elles restent plus frileuses. D’autant plus que le pouvoir d’achat des foyers français pourrait bien pâtir de l’augmentation générale des prix. Avec la hausse de l’essence et du chauffage, notamment, certains postes de dépenses vont augmenter et logiquement réduire le reste à vivre, sachant qu’on considère qu’il est en moyenne de :
- 1 500 euros pour un couple.
- 850 euros pour une personne seule.
- 300 euros par enfant à charge.
Il se pourrait donc que les établissements financiers soient plus attentifs aux dépenses des demandeurs.
Devient-il obligatoire de se faire épauler par un courtier ?
Alors qu’il devient plus difficile d’obtenir un prêt, l’une des solutions pour optimiser ses chances d’en décrocher un pourrait être de se tourner vers un courtier. Il faut dire que ce professionnel vous offrira de nombreux avantages. C’est lui qui évaluera votre situation et déterminera si le projet est viable ou non. Dans l’optique de trouver un prêt, il s’attachera à optimiser le financement et à présenter un dossier qui soit attractif auprès des banques. Il sait aussi quels taux peuvent être négociés ou non, en fonction de la situation personnelle de chacun. Maîtrisant tous les aspects du projet, un courtier est en capacité de dénicher la meilleure assurance emprunteur. En vous tournant vers un professionnel du courtage, vous gagnerez donc du temps puisque vous n’aurez pas à constituer votre dossier seul. Et si vous ne savez pas comment ni où trouver un courtier, sachez qu’il existe des sites spécialisés, à l’exemple d’Empruntis. Que vous achetiez du neuf ou de l’ancien, le professionnel du courtage sera en mesure de vous accompagner dans votre projet.
Une nouvelle augmentation des prix du neuf
Qu’on se le dise, le prix du neuf ne cesse d’augmenter depuis quelque temps. Un phénomène qui pourrait d’ailleurs s’accentuer en raison de la situation géopolitique en Europe. Le prix des matières premières, ainsi que le coût d’acheminement connaissent une hausse, ce qui a des répercussions sur le coût des biens immobiliers. Il se peut aussi que les délais de construction soient encore rallongés et prennent du retard. Par ailleurs, il se pourrait aussi que la norme environnementale RE2020, entrée en vigueur en début d’année, ait un impact sur le prix de construction. Hors foncier, l’augmentation devrait être de l’ordre de 5 à 10 %. L’objectif de cette norme restant d’améliorer l’impact environnemental d’un logement. Ainsi, la température au sein d’un bâtiment ne devra plus excéder 26°C la nuit et 28°C la journée. Or, plus le nombre de réglementations augmente, plus les prix suivent cette lignée. Il se peut donc qu’une partie des Français souhaitant construire une maison ait à revoir leur projet.
Qu’en est-il de l’ancien ?
Dans la même lignée, l’immobilier ancien tend à augmenter lui aussi. En un an, les prix ont connu une hausse de 7,4 %. Une évolution qui concerne tout particulièrement les maisons, alors qu’elle est moins flagrante pour ce qui est des appartements. Il ne faut pas non plus oublier que la demande reste élevée et que les délais de vente ont tendance à se raccourcir. Et avec le rallongement des délais de construction en raison des pénuries, il se pourrait bien que l’immobilier ancien tire son épingle du jeu dans les prochains mois.
Et les ménages dans tout ça ?
Devant l’évolution du marché immobilier et la hausse des taux, mais aussi des prix, il apparaît donc légitime de s’interroger sur les aspirations des foyers. L’immobilier va continuer à conserver son statut de valeur refuge, alors que les ventes atteignaient le chiffre record de 1 178 000 en 2021 ? En réalité, si les ménages commencent à se montrer plus hésitants, il se pourrait que ce ne soit qu’une passade. C’est principalement le cumul et l’enchaînement de la crise sanitaire et du conflit en Europe qui incite les acheteurs à repousser leurs projets, dans l’attente d’entrevoir un futur plus serein.
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