Des perquisitions ont eu lieu chez Frédéric Moréas, l’associé de Tiphaine Auzière, fille de Brigitte Macron, dans le cadre d’une enquête sur le blanchiment d’argent impliquant l’oligarque russe Suleyman Kerimov. Un scandale financier qui pourrait avoir des répercussions jusqu’au plus haut niveau de l’État français.
En Bref
🕵️♂️ Enquête judiciaire : Perquisitions menées chez l’associé de Tiphaine Auzière, Frédéric Moréas, avocat fiscaliste.
💰 Blanchiment d’argent : L’affaire concerne des montages financiers liés à des villas de luxe sur la Côte d’Azur.
🇷🇺 Oligarque russe : Suleyman Kerimov, proche de Vladimir Poutine, est au cœur de cette affaire.
🏖️ Immobilier de luxe : Les villas, dont la valeur dépasse les 38 millions d’euros, sont liées à des prête-noms.
🔍 Enquête en cours : La justice française analyse un accord fiscal controversé conclu en 2019.
L’affaire qui secoue la France depuis plusieurs jours concerne des pratiques de blanchiment d’argent qui impliquent l’oligarque russe Suleyman Kerimov, un des hommes les plus riches de Russie et un proche de Vladimir Poutine. Au centre de cette affaire se trouve Frédéric Moréas, un avocat fiscaliste réputé, associé de Tiphaine Auzière, la fille de Brigitte Macron. Ce dernier est sous enquête pour son rôle dans des montages financiers complexes qui visent à dissimuler le véritable propriétaire de plusieurs villas de luxe sur la Côte d’Azur. Ces propriétés sont liées à des montants faramineux et à des techniques de dissimulation de l’identité du propriétaire russe. Comment cette affaire pourrait-elle affecter les relations entre la France et la Russie et quelles conséquences pour les acteurs politiques français ?
Des montages financiers rattrapent Suleyman Kerimov
Les perquisitions récentes ont été menées à Paris, notamment au siège de la Direction générale des finances publiques, dans le cadre d’une enquête sur des pratiques fiscales douteuses.
Ces propriétés, achetées par le milliardaire russe Suleyman Kerimov, sont en réalité contrôlées par sa fille Gulnara Kerimova, selon les révélations de l’avocat de ce dernier. L’objectif principal de cette opération semble être de contourner les règles fiscales françaises tout en dissimulant la source de l’argent impliqué.
Les villas sont déclarées sous des prête-noms pour camoufler l’identité de leur véritable propriétaire, un procédé de blanchiment d’argent bien connu. Ces méthodes ont été permises par une nébuleuse fiscalité internationale où des pays comme la France servent de terrain d’action pour les oligarques russes.
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Le rôle de Frédéric Moréas et Tiphaine Auzière
Frédéric Moréas, avocat fiscaliste de renom et associé de Tiphaine Auzière, se retrouve mêlé à cette affaire de grande envergure. Selon les premières informations, il aurait joué un rôle clé dans la mise en place de ces structures fiscales complexes permettant de transférer des fonds en toute discrétion.
Tiphaine Auzière, fille de la Première Dame Brigitte Macron, n’est pas directement impliquée dans l’affaire, mais l’association de son nom avec celui de son avocat pourrait ajouter une dimension politique à cette affaire.
Moréas travaille avec la belle-fille du président de la République depuis huit ans, et ce lien soulève des interrogations sur l’implication de hauts fonctionnaires ou de personnalités influentes dans des affaires de blanchiment d’argent.
Comment ces pratiques ont-elles pu être mises en place sans qu’elles ne soient détectées par les autorités compétentes ?
Une affaire de blanchiment d’argent qui remonte à 2014
Cette enquête judiciaire sur le blanchiment d’argent russe ne date pas d’hier. Elle a démarré en 2014 à Nice, lorsqu’une simple opération de la brigade des stupéfiants a révélé des mouvements d’argent liquide suspects, aboutissant à une investigation qui a progressivement visé Suleyman Kerimov.
Un des points clefs de cette affaire repose sur l’achat en 2008 de la Villa Hier à Antibes, pour laquelle un montant largement sous-déclaré a été avancé : 35 millions d’euros au lieu des 127 millions réellement versés.
Les acteurs locaux impliqués dans cette affaire, notamment des notaires, agents immobiliers et avocats, ont tous été mis en examen. Les autorités suisses ont également été sollicitées, puisque certaines sociétés établies en Suisse ont servi de prête-noms pour dissimuler ces transactions immobilières d’ampleur.
Suleyman Kerimov, sous sanction doit affronter la justice de France
L’affaire touche également une dimension géopolitique, car Suleyman Kerimov figure sur la liste des oligarques russes visés par les sanctions européennes.
L’enquête sur ses biens en France s’est intensifiée après le déclenchement de la guerre en Ukraine, avec des soupçons d’implication dans des activités illicites et des tentatives de transfert de fonds à l’étranger.
La justice française, aidée par des signalements financiers et des informations venant de Tracfin, semble déterminée à faire toute la lumière sur ces montages.
Mais cette affaire soulève également la question de savoir dans quelle mesure la France peut continuer à être un terrain privilégié pour les investissements de riches oligarques sous sanctions.
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Affaire blanchiment d’argent : quid des relations franco-russes ?
Cette affaire de blanchiment d’argent, qui touche des figures telles que Frédéric Moréas proches du pouvoir français et de l’oligarchie russe, risque d’avoir des répercussions profondes sur les relations franco-russes.
Quel impact cette enquête aura-t-elle sur la politique intérieure française, notamment en ce qui concerne les liens entre les familles proches du président et les oligarques russes ? Et comment les autorités françaises comptent-elles renforcer leur vigilance face à ces montages financiers sophistiqués ?
Le dénouement de cette enquête pourrait bien marquer un tournant dans la lutte contre le blanchiment d’argent en France.

Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.