Les BRICS, cet ensemble de pays émergents qui comprenaient initialement le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, ont franchi l’étape de l’expansion. Cette première phase a suscité des interrogations, notamment autour de la non-sélection de l’Algérie.
Adhésion de l’Algérie au BRICS : six nouveaux membres
Bientôt l’adhésion de l’Algérie au BRICS ? Du 22 au 24 août dernier, Johannesburg a servi de cadre au sommet annuel des BRICS. Un sommet qui s’est conclu par l’adhésion de six nouveaux membres. Ces nations sont :
- l’Arabie Saoudite ;
- l’Argentine ;
- les Émirats Arabes Unis ;
- l’Égypte ;
- l’Iran ;
- l’Éthiopie.
New composition of BRICS will control 80% of world oil production
With the addition of Saudi Arabia, the United Arab Emirates and Iran to the BRICS, the Union will be able to control the lion's share of the world's oil production.
The same goes for the sharp GDP growth of the… pic.twitter.com/gqVkGbZ7Ic
— S p r i n t e r F a c t o r y (@Sprinterfactory) August 24, 2023
À l’issue de ce sommet, ces pays sont devenus membres à part entière, une adhésion qui prendra effet à partir de janvier 2024.
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Expansion des BRICS : raisons de la non-adhésion de l’Algérie
Plusieurs éléments entrent en jeu dans la non-sélection de l’Algérie pour cette première phase d’expansion : Diversité géopolitique
Le premier élément évoqué par les observateurs est la question de la diversité. Quatre des nouveaux membres sont des pays islamiques, dont trois nations arabes. Intégrer l’Algérie aurait porté ce chiffre à cinq, ce qui aurait pu créer un déséquilibre en termes de diversité au sein du groupe.
Antécédents avec la Nouvelle Banque de Développement
Un autre point à considérer est l’adhésion de l’Égypte et des Émirats Arabes Unis à la Nouvelle Banque de Développement (NDB) en 2021. Ces deux pays avaient manifesté leur intérêt pour les BRICS bien avant l’Algérie, ce qui pourrait avoir joué en leur faveur.
Critères économiques
Sur le front économique, il est à noter que le président Tebboune avait posé un objectif clair pour l’Algérie : atteindre un PIB de 200 milliards de dollars avant de se rapprocher des BRICS.
Bien que l’Algérie soit en bonne voie pour atteindre cet objectif, il est surprenant de voir que l’Éthiopie, avec un PIB de seulement 111,3 milliards de dollars, a été acceptée.
Cette décision suggère que d’autres critères, tels que la diversité géographique, ont pesé dans la balance. L’hypothèse d’un veto potentiel de l’un des pays membres, peut-être l’Inde, n’est pas non plus à écarter.
L’avenir : BRICS+ et l’importance économique
Le prochain sommet des BRICS en Russie en 2024 promet d’aborder la question d’une expansion ultérieure sous le nom de BRICS+. L’adhésion n’est pas une fin en soi. L’impact d’une adhésion aux BRICS n’est pas immédiat et l’Algérie serait avisée de continuer sur sa voie de développement.
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Main mise des BRICS+ sur 80% du pétrole mondial
Il est intéressant de noter que la nouvelle composition des BRICS leur donne un contrôle colossal sur la production mondiale de pétrole, atteignant 80%. Le PIB combiné des membres des BRICS représentera désormais 30% du PIB mondial, dépassant les 30 trillions de dollars.
Bien que l’Algérie n’ait pas été sélectionnée lors de cette première phase d’expansion des BRICS, le futur reste prometteur. La nation doit garder le cap sur son développement tout en restant attentive aux opportunités futures. La scène internationale est en constante évolution.
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Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.