L’ex-députée macroniste Eva Son-Forget écope de huit mois de prison avec sursis pour un rodéo urbain effréné sous cocaïne à Paris. De l’intrusion au Palais Bourbon au dérapage fatal au volant, son parcours chaotique ne manque pas d’interroger.
En bref
- Refus d’obtempérer en pleine heure de pointe, près de l’Assemblée, avec accélération folle dans une Mercedes AMG.
- Contrôlée positive, 0,7 g de drogue et une paille tachée saisis ; discernement altéré selon l’expertise psychiatrique.
- 8 mois de sursis, annulation du permis pour un an, 300 € d’amende et 6 000 € de dommages.
- En mai, effraction dans le bureau d’une élue RN pour vider le minibar et voler robes et veste.
- Du parlement à la rue, Eva invoque un « trouble du genre » et une vie brisée.
Eva Son-Forget est élue LREM en 2017 dans la 4e circonscription du Loiret. Battue aux législatives, elle annonce sa transition de genre en novembre 2024 et devient Eva. Sans domicile fixe, rongée par un « trouble du genre » et des addictions, elle déraille bien souvent.
En mai 2025, elle s’infiltrait au Palais Bourbon avec son badge obsolète, pille le minibar d’une chambre attribuée à Manon Bouquin (RN) et s’empare de vêtements. Poursuivie par la sécurité, elle s’évanouit dans la nature. Puis, le 15 juin, le coup de grâce : un rodéo sous cocaïne.
L’affaire du rodéo sous cocaïne
Le 15 juin 2024, midi pile, boulevard Saint-Germain. Eva Son-Forget, au volant d’une Mercedes, grille un feu. Les policiers lancent le gyrophare. Refus. Elle accélère, slalome dans le trafic dense, heurte un trottoir, rate un virage. Arrêtée cocarde tricolore en main, elle est positive à la cocaïne.
À bord : passeports franco-kosovar, badge parlementaire, 0,7 g de poudre blanche. « Ritaline pilée », plaide-t-elle. Faux, tranche l’expertise. Jugée absente le 30 septembre 2025, le parquet requiert 10 mois de sursis et 6 000 € d’amende.
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Ce 8 octobre, le tribunal allège sa peine : 8 mois avec sursis simple, permis annulé un an, confiscation des scellés. Une clémence saluée par son avocat, Me Sipan Ohanians, qui évoque une « personnalité attachante et déroutante ».
Mais pour les parties civiles, comme l’employé d’un palace dont la voiture fut immobilisée, c’est une insulte au risque encouru.

Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.
















