Emmanuel Macron agressé au Canada par des manifestants pro-palestiniens… À Montréal, accompagné du Premier ministre canadien Justin Trudeau, le président français a été confronté à une dizaine de manifestants pro-palestiniens. Des échanges très durs s’en sont suivis notamment sur le fait que la France livrerait des armes à Israël.
Emmanuel Macron agressé par des manifestants pro-palestiniens
Quand Emmanuel Macron est pris à partie par des manifestants pro-palestiniens… La scène s’est déroulée alors que le président Emmanuel Macron venait de terminer une conférence de presse. Accompagné de Justin Trudeau, il s’est approché de la foule pour échanger directement avec les citoyens présents.
Une dizaine de manifestants, visiblement préparés, se sont alors fait entendre, criant leurs revendications en anglais et en français. Ces derniers protestaient contre le soutien de la France à Israël dans le contexte du conflit en cours à Gaza.
L’un des moments les plus marquants de cette rencontre houleuse a été l’intervention d’une femme d’origine palestinienne. Celle-ci a accusé la France d’envoyer des armes à Israël, armes qui, selon elle, étaient responsables de la mort de civils innocents dans la bande de Gaza.
L’accusation, virulente, a immédiatement capté l’attention des caméras et des journalistes, la scène devient virale sur les réseaux sociaux et les chaînes d’information internationales.
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Face à ces critiques, Emmanuel Macron n’a pas cherché à esquiver. Bien au contraire, il a pris le temps de répondre calmement aux revendications des manifestants.
Il nie fermement toute vente d’armes à Israël et a insisté sur la position de la France en faveur d’un cessez-le-feu et sur les efforts déployés au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies pour trouver une issue diplomatique au conflit.
« La France n’envoie pas d’armes qui tuent des civils en Israël », a-t-il affirmé tout en rappelant l’importance de distinguer les faits des accusations sans fondement. Emmanuel Macron a rappelé que son pays avait plusieurs fois appelé à la désescalade et œuvré pour l’arrêt des hostilités.
Selon lui, l’engagement français au Conseil de sécurité montre la volonté de Paris de favoriser la paix dans la région tout en mettant un terme aux violences perpétrées par les groupes terroristes.
Emmanuel Macron sur le Hamas : résistance ou terrorisme ?
L’échange s’est intensifié lorsque la manifestante a mentionné le Hamas, le décrivant comme un « groupe de résistance ». Cette déclaration, qui a surpris certains observateurs, a immédiatement provoqué une réaction ferme de la part d’Emmanuel Macron.
Le président a rappelé les exactions du Hamas, notamment les attaques ayant causé la mort de nombreux civils israéliens, et a condamné sans ambiguïté les actions de cette organisation.
« Le Hamas est un groupe terroriste. Il est responsable de la mort de centaines de civils innocents, et cela, je ne peux pas l’accepter », a rétorqué Emmanuel Macron, les yeux rivés sur son interlocutrice.
Cette prise de position claire a eu pour effet de renforcer son image de leader engagé dans la lutte contre le terrorisme, mais elle a également soulevé la colère de certains manifestants présents, qui continuaient à accuser la France de fermer les yeux sur la souffrance du peuple palestinien.
Une situation qualifiée de « génocide » par les manifestants
Parmi les invectives lancées à l’encontre du président français, le terme de « génocide » a été employé à plusieurs reprises par les manifestants pour qualifier la situation en Palestine.
Cette rhétorique, couramment utilisée dans les manifestations pro-palestiniennes, vise à dénoncer les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza, perçues par certains comme une tentative de destruction systématique de la population palestinienne.
Emmanuel Macron, tout en respectant le droit à la manifestation, a rejeté cette qualification. « On ne peut pas tout dire, on ne peut pas accepter n’importe quelle affirmation », a-t-il martelé.
Il a également rappelé la complexité de la situation au Moyen-Orient, notant que les civils de tous les côtés du conflit sont les premières victimes de cette guerre, qu’il s’agisse des Palestiniens ou des Israéliens.
Emmanuel Macron reste calme face aux manifestants pro-palestiniens
Malgré les critiques et les accusations portées contre lui, Emmanuel Macron est resté calme tout au long de cet échange. Il a pris le soin de ne pas laisser les émotions prendre le dessus, préférant se concentrer sur une défense rationnelle de la politique française.
« Je comprends votre colère, mais il faut être clair : nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour obtenir un cessez-le-feu et mettre fin à la violence », a-t-il déclaré.
Cette posture a toutefois semblé insuffisante aux yeux des manifestants, l’une d’entre eux va jusqu’à demander au président de « démissionner » s’il ne pouvait rien changer à la situation.
Une interpellation que Macron a écartée avec fermeté, réitérant qu’il continuerait à agir en faveur de la paix, mais qu’il ne pouvait accepter « tout et n’importe quoi » dans les revendications qui lui étaient adressées.
Un soutien indéfectible à Israël ? Emmanuel Macron clarifie
L’un des points les plus contestés par les manifestants pro-palestiniens a été le soutien de la France à Israël. Dans un contexte international où la France est souvent perçue comme un allié traditionnel de l’État hébreu, ces accusations ne sont pas nouvelles.
Emmanuel Macron a profité de cette confrontation pour clarifier la position de son pays. Il a insisté sur le fait que la France, tout en soutenant le droit d’Israël à se défendre contre les attaques terroristes, appelait également à la protection des civils palestiniens et à la fin des violences.
Le président a rappelé ses nombreuses initiatives pour relancer les discussions autour d’une solution à deux États, seule voie, selon lui, pour parvenir à une paix durable dans la région. Il a également mis en avant l’importance de lutter contre toutes les formes de terrorisme, qu’elles proviennent du Hamas ou d’autres groupes extrémistes.
L’agression d’Emmanuel Macron par des manifestants pro-palestiniens
Cette confrontation entre Emmanuel Macron et les manifestants pro-palestiniens à Montréal a rapidement fait le tour des médias en montrant une fois de plus la polarisation de l’opinion publique autour du conflit israélo-palestinien.
Si certains ont salué la capacité du président français à garder son sang-froid face aux critiques, d’autres estiment que ses réponses n’ont pas été à la hauteur des attentes des manifestants et de ceux qui les soutiennent.
François Legault, le Premier ministre québécois, présent lors de la scène, est resté en retrait tout en observant attentivement les échanges entre Emmanuel Macron et les protestataires.
Ce dernier n’a pas pris la parole publiquement à ce sujet, mais sa présence témoigne de l’importance accordée à cette visite officielle franco-canadienne.
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Un leadership sous pression internationale
Ce moment de tension à Montréal s’inscrit dans un contexte où Emmanuel Macron doit jongler entre les impératifs de politique intérieure et les attentes de la scène internationale.
Le conflit israélo-palestinien, qui divise profondément l’opinion publique, représente un défi diplomatique majeur pour le président français. La scène de Montréal est révélatrice de la difficulté à concilier les différentes visions et attentes des citoyens et des acteurs internationaux.
En fin de compte, si Emmanuel Macron a su répondre avec sang-froid et assurance face aux manifestants, cette confrontation montre à quel point le débat autour du conflit israélo-palestinien reste vif et complexe, même à des milliers de kilomètres des territoires concernés.
Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.