ChatGPT interdit en France dès 2025 ? Depuis quelques jours, une rumeur enflamme les réseaux sociaux : Emmanuel Macron prévoirait d’interdire ChatGPT en France à partir de 2025. Entre indignation et moqueries, les commentaires fusent sur Twitter et Instagram. Mais qu’en est-il réellement ? Revenons sur cette polémique et démêlons le vrai du faux.
Interdiction de ChatGPT France en 2025
Tout a commencé par un tweet anonyme qui affirmait sans preuve : « Macron veut supprimer ChatGPT en France en 2025 ». Rapidement, la publication a été reprise, partagée, et commentée par des milliers d’internautes. Certains s’en offusquent et rappellent l’utilité de l’outil :
« ChatGPT m’a aidé à trouver un emploi et corriger mes lettres de motivation, c’est un outil indispensable ! ». D’autres préfèrent l’humour : « Ils ont coupé l’accès à ChatGPT ? Allez, c’est bon, je travaille plus. »
L’ampleur de la rumeur démontre à quel point ce robot conversationnel s’est ancré dans le quotidien des Français, qu’il s’agisse d’étudiants, de professionnels, ou de simples curieux. Mais derrière cette polémique se cache une autre réalité.
Lire aussi :
Pourquoi Chat GPT séduit les développeurs ?
Pas d’interdiction prévue de ChatGPT en France
Contrairement à ce que la rumeur laisse entendre, aucune mesure ne vise à interdire ChatGPT en France, ni en 2025, ni à une autre échéance.
Jean-Noël Barrot, ancien ministre délégué au Numérique, s’est exprimé à plusieurs reprises sur le sujet. Il a notamment affirmé en avril 2023 que bloquer cet outil serait une « mauvaise réponse » tout en critiquant au passage la décision de l’Italie de suspendre temporairement l’accès à ChatGPT.
Pourtant, cette idée n’est pas totalement sortie de nulle part. Le passé a montré que l’interdiction de cet outil d’intelligence artificielle a déjà été envisagée, notamment pour des raisons liées à la réglementation européenne.
Des controverses autour de la protection des données
En avril 2023, l’accès à ChatGPT avait été temporairement suspendu en Italie, OpenAI était accusée de violer le règlement général sur la protection des données (RGPD).
L’organisme équivalent à la CNIL en Italie reprochait à la plateforme de ne pas protéger suffisamment les données personnelles des utilisateurs et de ne pas fournir de transparence sur l’utilisation de ces informations.
En France, une telle mesure n’a pas été adoptée. Jean-Noël Barrot avait à l’époque défendu une position plus mesurée, il avait rappelé que des discussions avec OpenAI étaient en cours pour garantir la conformité de l’outil avec les règles européennes.
ChatGPT avait rapidement corrigé certains points, ce qui avait permis sa réactivation en Italie.
Le 29 janvier 2024, l’Italie a une nouvelle fois soulevé des préoccupations similaires, mais cette fois sans exiger une suspension de l’outil. Cet épisode a relancé le débat sur la régulation des intelligences artificielles en Europe, mais en France, aucune interdiction n’a été décidée.
Pourquoi une interdiction de ChatGPT serait contre-productive
Les experts, tout comme de nombreux utilisateurs, s’accordent sur un point : interdire ChatGPT serait une erreur stratégique.
L’intelligence artificielle conversationnelle offre des opportunités considérables, que ce soit pour l’éducation, la recherche ou le monde professionnel. Bloquer l’accès à de tels outils reviendrait à freiner l’innovation et à limiter les possibilités offertes aux citoyens.
Jean-Noël Barrot insistait d’ailleurs sur l’importance de trouver un équilibre : « Il faut encadrer ces technologies, pas les interdire. » Selon lui, l’Europe doit jouer un rôle clé en définissant des règles claires pour que des outils comme ChatGPT soient utilisés de manière responsable, tout en respectant les droits des utilisateurs.
Une rumeur symptomatique de la peur du numérique
Si cette rumeur d’interdiction de ChatGPT a trouvé autant d’écho, c’est peut-être parce qu’elle reflète une inquiétude plus large vis-à-vis des nouvelles technologies.
L’intelligence artificielle fascine autant qu’elle effraie. Certains craignent une automatisation excessive qui pourrait supprimer des emplois, tandis que d’autres dénoncent les risques liés à la manipulation des données ou à la désinformation.
Pour autant, la polémique actuelle montre surtout à quel point ChatGPT a su s’imposer comme un outil du quotidien. Beaucoup d’internautes rappellent son côté pratique et son accessibilité. Ainsi, la rumeur d’une interdiction suscite une réaction quasi unanime : le rejet.
ChatGPT en 2025 : un outil incontournable ?
Si la France ne prévoit pas d’interdire ChatGPT, cela ne signifie pas que la question de sa régulation est close. D’ici 2025, les autorités européennes pourraient renforcer les règles qui encadrent l’usage des intelligences artificielles, notamment pour garantir une meilleure transparence et un respect strict du RGPD.
En attendant, l’outil continue de se développer et séduit toujours plus d’utilisateurs. Il semble clair qu’au lieu de l’interdiction, c’est l’innovation responsable qui devra être au cœur des discussions dans les années à venir.
Voir également :
Chat GPT 4 gratuit : Comment l’utiliser librement ?
Alors que retenir de cette rumeur
Non, Emmanuel Macron ne souhaite pas supprimer ChatGPT en 2025. Cette rumeur, devenue virale sur les réseaux sociaux, est infondée. Elle soulève des interrogations légitimes sur la place des intelligences artificielles dans nos vies et sur leur encadrement.
À l’avenir, il est fort probable que des débats similaires surgissent, tant ces technologies transforment nos habitudes et nos sociétés. Pour le moment, ChatGPT reste disponible et continue d’être un allié précieux pour de nombreux Français.
Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.