Banni de TikTok pour ses propos controversés, l’influenceur Alex Hitchens riposte avec une cagnotte de 50 000 euros et promet de défier la censure. Une croisade contre le gouvernement qui ne manque pas de faire le buzz.
En bref
Compte supprimé : TikTok a banni le compte d’Alex Hitchens, suivi par plus de 650 000 abonnés, pour discours haineux.
Cagnotte de 50 000 euros : L’influenceur lance un fonds pour financer sa communauté et diffuser ses vidéos.
Retour controversé : Hitchens annonce la réactivation de son compte et prépare de nouveaux comptes.
Défi au gouvernement : Il accuse la ministre Aurore Bergé et promet de contourner la censure.
Risque encouru : Son départ brutal d’une commission parlementaire pourrait lui valoir une amende.
Alex Hitchens, de son vrai nom Isac Mayembo, est de nouveau sous les feux des projecteurs. L’influenceur autoproclamé « coach en séduction » a vu son compte TikTok, fort de 650 000 abonnés, supprimé le 12 juin 2025 pour « discours et comportements haineux ». La décision, applaudie par la ministre Aurore Bergé, fait suite à son audition devant une commission parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs, qu’il a quittée en claquant la porte. Mais Alex Hitchens ne s’avoue pas vaincu : il lance une cagnotte de 50 000 euros pour financer sa communauté et annonce la création de dizaines de nouveaux comptes.
Tout part d’une audition d’Alex Hitchens qui tourne au fiasco
Le 10 juin 2025, Alex Hitchens est auditionné à distance par l’Assemblée nationale. Face aux questions du député Arthur Delaporte sur ses propos misogynes – comme « une femme n’a rien à faire dehors après 22h » –, il s’agace, accuse les élus de déformer ses paroles et coupe la visioconférence avec un « au revoir, bonne journée ».
Ce geste pourrait lui coûter cher, ont analysé de nombreux observateurs. En effet, refuser de coopérer avec une commission d’enquête est passible de deux ans de prison et 7 500 euros d’amende.
Voir également :
Que risque Alex Hitchens comme sanction après avoir claqué la porte de la commission TikTok ?
Compte TikTok suspendu, Alex Hitchens contre-attaque
Deux jours après ce clash, TikTok supprime le compte principal d’Alex Hitchens et plusieurs comptes associés pour violation des règles communautaires. Aurore Bergé, ministre de l’Égalité femmes-hommes, s’en félicite sur X, et dénonce les contenus de l’influenceur pour « domination des femmes ».
Mais Alex Hitchens riposte. Dans un live sur X, il annonce une cagnotte de 50 000 euros pour rémunérer sa communauté à chaque millier de vues de ses vidéos. Il proclame : « La censure ne fonctionnera pas », et revendique la réactivation de son compte, bien que des doutes subsistent sur son activité réelle.
Alex Hitchens, connu pour ses vidéos de « drague de rue » et ses propos sexistes, se présente comme le porte-voix d’un courant masculiniste. Il juge la valeur des femmes selon leur passé sexuel et prône des comportements qui ne sont pas parfois pas en conformité avec la loi.
Pourtant, ses 370 000 abonnés YouTube et 164 000 sur Instagram témoignent d’une audience fidèle. Ses détracteurs, dont Aurore Bergé, pointent un danger pour les jeunes, tandis que ses soutiens crient à la censure abusive.
FAQ
1. Pourquoi le compte d’Alex Hitchens a-t-il été banni ?
TikTok l’a supprimé pour « discours et comportements haineux », notamment des propos misogynes, suite à son audition controversée.
2. Que risque-t-il pour avoir quitté la commission ?
Il pourrait écoper de deux ans de prison et 7 500 euros d’amende pour refus de coopérer avec une commission d’enquête.
3. La cagnotte est-elle légale ?
Oui, tant qu’elle respecte les lois sur le financement participatif, mais son usage pour contourner la modération pose question.
4. Son compte TikTok est-il vraiment réactivé ?
Hitchens l’affirme, mais TikTok n’a pas confirmé. Sa bio provocatrice à l’égard des autorités laisse bien penser que le Roi du Nord est de retour.
5. Pourquoi cible-t-il Aurore Bergé ?
Il reproche à la ministre d’avoir poussé TikTok à bannir son compte.

Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.