Augmentation des prix de l’électricité : à quoi doivent s’attendre les français à partir de ce mois d’aout ?

Augmentation prix électricité Tarifs réglementés

Les Français doivent s’apprêter à affronter une hausse considérable des tarifs d’électricité. Avec une augmentation globale de 31% depuis 2021, 23 millions de clients vont ressentir les répercussions de ces hausses réglementées.

L’augmentation des tarifs réglementés d’électricité

A partir de 1er août, une augmentation de 10% des tarifs réglementés d’électricité en France a été annoncée. Cette décision va impacter non seulement les foyers français, mais annonce également des augmentations futures dans les années à venir.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : une augmentation de 15% en février 2023, après une hausse déjà conséquente de 4% en février 2022. Depuis 2021, la hausse globale atteint 31% pour les tarifs réglementés. Environ 23 millions de clients, sur un total de 34 millions, en ressentiront les effets.

Réfutations sur l’Évolution du Prix : « fausses infos » selon Agnès Pannier-Runacher

Nicolas Meilhan, ingénieur spécialisé dans le transport et l’énergie, interrogé sur CNews, est le premier à rendre publiée ces chiffres prévisionnels sur la hausse du coût de l’électricité. Ces informations, rapidement relayées, sont démenties 3 heures de temps après par la rédaction de CNews après interpellation du ministère de la transition écologique.

Agnès Pannier-Runacher, la ministre de tutelle, dénonce une manipulation et des chiffres erronés. Malgré les rétractations et les rectifications rapides, le fait est là : une augmentation de 10% des tarifs d’électricité est prévue dès le mois d’août.

Lire aussi : Baisse des impôts :
L’annonce d’Emmanuel Macron d’une baisse des impôts suscite une vague d’interrogations

Les causes de l’augmentation des prix électricité

Plusieurs facteurs contribuent à cette augmentation des prix électricité. L’Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique), qui permet à des fournisseurs alternatifs d’accéder à l’électricité nucléaire à un tarif compétitif, est prévu de se terminer en 2025. Un nouveau mécanisme, présentant des modalités différentes, est prévu pour lui succéder.

Le nouvel objectif est de refléter davantage les coûts réels du nucléaire pour permettre à EDF d’investir. En outre, les coûts liés à la construction de nouveaux réacteurs EPR2 représentent un autre facteur d’augmentation. Pour amortir l’impact sur les factures des consommateurs, le gouvernement envisage un mécanisme de « base d’actif régulé ».

Ce besoin de financement d’EDF par le contribuable français, s’il est noble, va en contradiction avec les propos de Bruno Le Maire le 30 mai 2022 qui annonçait qu’il n’y aura pas de rattrapage sur les factures d’électricité en 2023.

Les investissements EDF

EDF prévoit des investissements à hauteur de 25 milliards d’euros par an, dont 80% seront dédiés à la France. Ces investissements sont essentiels pour répondre aux besoins croissants en électricité et pour financer de nouvelles installations, y compris la multiplication des parcs éoliens et solaires.

La nécessité de renforcer les réseaux de transport

La mise en place de nouvelles sources d’énergie implique un renforcement des lignes de transport. Les travaux de renforcement, financés par des prélèvements sur les factures des consommateurs, sont à l’origine de la prochaine hausse des tarifs réglementés.

Les investissements annuels dans les réseaux sont en constante augmentation, d’environ un milliard d’euros chaque année. Les besoins en investissement pour RTE (33 milliards d’euros d’ici à 2035) et Enedis (100 milliards d’euros à l’horizon 2040) sont immenses.

Ces investissements dépassent même ceux envisagés pour les futurs EPR2.

Le rôle de la crise énergétique et de la guerre en Ukraine

La crise énergétique actuelle, exacerbée par la guerre en Ukraine, aggrave la situation. Le patron d’EDF, Luc Rémont, critique ouvertement le système de l’Arenh pour ses effets néfastes sur les finances de l’entreprise.

Voir egalement :
Bruno Le Maire et Sam Altman ont échangé, voici ce que le ministre de l’économie a demandé au patron de ChatGPT

Vers un consensus sur le prix de l’électricité

Selon la Commission de régulation de l’énergie, les coûts du nucléaire sont estimés à moins de 60 euros le MWh. Face à cette situation, EDF doit travailler en étroite collaboration avec le gouvernement pour établir un nouveau consensus national concernant le prix de l’électricité.

________
Pour retrouver toute l’actualité du web, rendez-vous sur notre site web, notre page Google Actualités ou sur notre page Twitter.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut
Copy link