Le Rassemblement National dégaine un contre-budget 2025 dont l’objectif est de tailler dans les dépenses de l’État tout en épargnant les ménages. Suppressions d’agences, coupes dans l’audiovisuel public : quelles sont les cibles du RN ?
En bref :
Économies massives : Le RN propose 15 milliards d’euros d’économies supplémentaires par rapport au budget Barnier.
Suppression d’agences : ADEME, CESE et autres organismes dans le viseur pour réduire le « train de vie » de l’État.
Audiovisuel public menacé : Privatisation envisagée pour économiser 3 milliards d’euros.
Ménages préservés : Baisse de la TVA sur l’énergie et produits de première nécessité pour soutenir le pouvoir d’achat.
Immigration ciblée : Réforme de l’aide médicale d’État en aide d’urgence pour limiter les dépenses.
Le Rassemblement National (RN), par la voix de son député Jean-Philippe Tanguy, a dévoilé un contre-budget pour 2025 qui fait trembler les murs de l’Assemblée. Face à un projet de loi de finances jugé trop timide par l’extrême droite, le RN propose des coupes drastiques dans les dépenses publiques, tout en promettant de préserver les ménages et les entreprises.
Coupes tous azimuts : le contre-budget du RN
Quel est l’’objectif du RN ? Réaliser 15 milliards d’euros d’économies supplémentaires, notamment en supprimant des agences comme l’ADEME ou le CESE, et en s’attaquant à l’audiovisuel public, accusé de coûter « un pognon de dingue ».
Au total, le RN cible près de 80 opérateurs et agences de l’État, jugés coûteux et inefficaces. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), avec ses 3,5 milliards d’euros de budget, est dans le collimateur, tout comme le Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Selon le député RN Julien Odoul, ces structures pèsent lourd sans résultats tangibles. Les régions et collectivités locales ne sont pas épargnées, avec 1,3 milliard d’euros d’efforts demandés.
Voir également :
Marine Le Pen et le RN ne participeront pas à la motion de censure contre le gouvernement Bayrou
Audiovisuel public : vers une privatisation ?
Le service public de l’audiovisuel, accusé par le RN de diffuser des messages « moralisateurs », pourrait être privatisé. Jordan Bardella, président du RN, estime que cette mesure dégagerait 3 milliards d’euros.
Une proposition qui inquiète les 300 000 salariés du secteur, selon les syndicats, et qui soulève des questions sur l’indépendance des médias.
Pouvoir d’achat : le RN joue la carte sociale
Pour séduire l’électorat, le RN mise sur des baisses de TVA sur l’énergie et les produits de première nécessité, des mesures phares de Marine Le Pen en 2022. Coût estimé : 17 milliards d’euros.
Le parti promet aussi de revenir sur le gel des retraites, une décision qui annulerait 3,6 milliards d’économies prévues par le gouvernement.
Le contre-budget du RN veut frapper fort mais divise. Si les économies proposées séduisent certains, les suppressions d’agences et la menace sur l’audiovisuel public font débat. Austérité ou populisme ? Telle est la question !
FAQ :
1. Pourquoi le RN cible-t-il l’ADEME et le CESE ?
Le RN juge ces agences coûteuses et peu efficaces. L’ADEME, avec 3,5 milliards d’euros, finance des projets écologiques, tandis que le CESE est vu comme un organe consultatif superflu.
2. Que deviendrait l’audiovisuel public en cas de privatisation ?
Une privatisation pourrait réduire les financements publics, forçant les médias à dépendre du marché publicitaire, avec un risque pour leur indépendance éditoriale.
3. Les baisses de TVA promises sont-elles réalistes ?
Le RN estime leur coût à 17 milliards d’euros, mais le financement reste flou, reposant sur des taxes optimistes, comme celle sur les rachats d’actions.
4. Quels sont les risques de ce contre-budget ?
Les coupes massives pourraient fragiliser la transition écologique et les services publics, tandis que les promesses sociales risquent d’aggraver le déficit si mal financées. Sources :,,,

Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.
















