Lancé hier soir sur France 2, le retour de « Drag Race France » version All Stars a signé une contre-performance inattendue. Malgré un contexte favorable, le programme n’a pas su convaincre les téléspectateurs.
🔍 En bref
- Date de diffusion : jeudi soir
- Chaîne : France 2
- Audience en linéaire : 226 000 téléspectateurs
- Part d’audience globale (4 ans et +) : 4,6 %
- Part d’audience FRDA-50 : 8,2 %
- Lead-in : Intervilles, suivi d’un bon score pour Envoyé Spécial auprès des jeunes
🎭 Drag Race France All Stars très attendu, mais pas d’audience…
Le retour de Drag Race France All Stars avait tout pour réussir. Une case estivale peu concurrentielle, un public de fidèles et une exposition rare sur une grande chaîne publique.
Diffusé juste après Intervilles, qui avait rassemblé un public familial conséquent, et précédé par Envoyé Spécial, performant auprès des jeunes, tout laissait croire à un décollage en douceur. Et pourtant, la chute fut brutale.
À peine 226 000 téléspectateurs étaient présents devant leur écran pour suivre cette nouvelle édition tant attendue, un chiffre très en deçà des standards de France 2 en prime-time, même en période estivale.
Voir également :
« Drag Race France » : l’épisode 4 de la S2 pris pour cible par des internautes, voici la raison !
📉 Une part d’audience préoccupante
Avec 4,6 % de part d’audience sur les 4 ans et plus, France 2 signe ici un véritable accident de parcours. À titre de comparaison, certains documentaires de rediffusion sur France 5 ou des soirées thématiques d’Arte font parfois mieux en linéaire.
La situation est légèrement moins alarmante sur la cible commerciale des FRDA-50 (femmes responsables des achats de moins de 50 ans) avec 8,2 %, mais cela reste loin des objectifs de performance d’un prime de divertissement sur une chaîne historique.
🎯 Une cible jeune pas assez mobilisée
Si l’on pouvait espérer une mobilisation du public LGBTQIA+, des jeunes et des amateurs de culture pop, il semble que le rendez-vous n’ait pas été pris.
Ce décrochage interroge d’autant plus que la franchise Drag Race bénéficie d’une forte aura sur les réseaux sociaux, notamment sur TikTok, Instagram et X (ex-Twitter), où les fans se mobilisent très activement.
Malheureusement, cette mobilisation digitale ne s’est pas convertie en audience à la télé, un décalage croissant entre la puissance d’un programme en ligne et son efficacité en linéaire.
🎥 Replay et plateformes : l’ultime espoir ?
Face à ce démarrage décevant, l’espoir repose désormais sur les replays sur France.tv et les visionnages en différé, notamment via les plateformes et les box opérateurs. Un second souffle pourrait venir de là, comme c’est souvent le cas pour les programmes à forte base communautaire ou les contenus “de niche”.
Mais le défi est grand : France 2 avait fait le pari de populariser un format très codifié, issu d’une culture queer anglo-saxonne, en l’installant sur une chaîne généraliste. Pour l’instant, le public n’a pas répondu présent.
🧠 Analyse : un problème de case ou de cible ?
Ce revers relance le débat sur la programmation d’émissions communautaires en prime sur des chaînes historiques. Drag Race, même dans sa version All Stars française, reste un programme aux codes bien marqués, parfois peu accessibles pour le grand public peu habitué à l’univers drag.
Par ailleurs, le choix du jeudi soir, en plein mois de juillet, peut aussi poser question : une cible jeune est souvent moins présente devant la télé en période estivale, préférant les visionnages sur smartphone, en replay ou à la demande.
Lire aussi :
Anne-Sophie Lapix va-t-elle rejoindre BFMTV ?
Loin du carton espéré, ce lancement de Drag Race France All Stars sur France 2 ressemble pour l’instant à un naufrage d’audience. S’il est trop tôt pour en tirer un bilan définitif, les chiffres sont sans appel : le programme n’a pas trouvé sa place en linéaire.
Reste à savoir si le bouche-à-oreille ou le replay parviendront à redresser la barre dans les semaines à venir. Une chose est sûre : l’univers drag, aussi flamboyant soit-il, ne garantit pas à lui seul l’adhésion du grand public.

Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.
















