Dominique de Villepin, ancien Premier ministre, crée la polémique avec ses récentes déclarations sur le port du voile par les mineures. Ses propos, jugés trop conciliants par certains, relancent le débat sur la laïcité en France.
En bref :
- Dominique de Villepin estime que le voile chez les mineures n’est « pas forcément le signe d’une radicalisation ».
- Ses propos, tenus sur BFMTV le 25 mai 2025, ont suscité des réactions virulentes.
- Il prône une approche mesurée, fidèle à sa vision d’une France universaliste.
- Les Républicains et le RN dénoncent une « complaisance » face à l’islamisme.
- Ses prises de position internationales séduisent La France insoumise.
Dominique de Villepin a jeté un pavé dans la mare en déclarant sur BFMTV : « Ce n’est pas à moi d’apprécier si le voile est trop long. Je ne suis pas couturier. » Cette phrase, prononcée le 25 mai 2025, intervient dans un contexte tendu où la laïcité reste un sujet brûlant en France. Alors que la droite traditionaliste fustige son approche, la gauche applaudit son rejet des surenchères identitaires.
Dominique de Villepin ambigu sur le port du voile ?
Dominique de Villepin, fidèle à son héritage gaulliste, prône une France ouverte et refuse de « stigmatiser » les pratiques religieuses. Il argue que le port du voile par des mineures ne doit pas être systématiquement associé à l’islamisme. « Il faut savoir garder mesure », a-t-il insisté en plaidant pour un dialogue plutôt qu’une répression.
Sur la longueur du voile, l’homme politique fait encore plus dans la retenue : « Ce n’est pas à moi d’apprécier si le voile est trop long. Je ne suis pas couturier. »
À droite, les réactions sont cinglantes. Gilbert Collard (RN) a qualifié Dominique de Villepin de « collabo », tandis que Les Républicains dénoncent un « dérapage ». Pourtant, à gauche, La France insoumise salue un discours qui légitime leur critique de l’« identitarisme ».
Dominique de Villepin, invité à la Fête de l’Humanité 2024, y avait été applaudi pour ses positions sur Gaza, ce qui renforce ses positions plus proches de la gauche.
Voir également :
« Jupiter est mort et Jupiter a été battu dans les urnes » : De qui parle Dominique de Villepin ?
Un pari politique pour 2027 ?
Avec son nouveau parti, France Humaniste, lancé en juin 2025, Dominique de Villepin semble préparer le terrain pour la présidentielle de 2027. Ses déclarations sur le voile s’inscrivent dans une stratégie dont l’objectif est sans doute de capter un électorat centriste et de gauche, tout en se démarquant de la droite identitaire.
Dominique de Villepin, avec sa rhétorique mesurée, tente de réconcilier donc laïcité et universalisme dans un débat polarisé en France. Mais son discours, jugé ambigu par certains, peut-il rassembler au-delà des clivages ? La France est-elle prête à entendre une voix qui refuse la surenchère identitaire ?
FAQ :
1. Que pense Dominique de Villepin du port du voile par les mineures ?
Il estime qu’il ne faut pas y voir « forcément un signe de radicalisation » et prône une approche mesurée, évitant la stigmatisation.
2. Pourquoi ses propos font-ils polémique ?
Ils heurtent la droite, qui y voit une complaisance, tandis que la gauche y trouve une légitimité diplomatique.
3. Quel est le contexte de ses déclarations ?
Elles surviennent dans un climat de tensions sur la laïcité, amplifié par les débats sur l’immigration et l’islam en France.
4. Villepin vise-t-il la présidentielle 2027 ?
Bien qu’il n’ait pas officialisé sa candidature, son parti France Humaniste et ses prises de position laissent présager une ambition électorale.

Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.