L’Assemblée nationale a adopté deux textes majeurs sur la fin de vie, marquant une avancée sociétale. Que signifie ce vote pour les Français ?
En bref
Vote historique : 305 députés pour, 199 contre pour le droit à l’aide à mourir.
Soins palliatifs renforcés : Adoption unanime d’un texte pour un accès universel.
Conditions strictes : L’aide à mourir réservée aux cas graves et incurables.
Prochaines étapes : Les textes seront examinés au Sénat à l’automne.
Liberté de vote : Aucun groupe politique n’a imposé de consigne.
Le 27 mai 2025, l’Assemblée nationale a voté en première lecture deux propositions de loi : l’une sur le renforcement des soins palliatifs, adoptée à l’unanimité, et l’autre instaurant un « droit à l’aide à mourir », approuvée par 305 voix contre 199. Ce vote, salué par Emmanuel Macron comme un « chemin de fraternité », répond à un débat éthique et sociétal lancé en 2022 par une convention citoyenne. Portés par Annie Vidal et Olivier Falorni, ces textes visent à concilier dignité, humanité et liberté individuelle.
Macron salue le vote du Droit à l’aide à mourir
Le texte d’Olivier Falorni autorise le suicide assisté ou l’euthanasie pour les majeurs atteints d’une maladie incurable en phase avancée, avec des souffrances insupportables. L’auto-administration de la substance létale est privilégiée, sauf incapacité physique.
Une procédure collégiale et un délai de réflexion de 48 heures garantissent le cadre légal de ce Droit. Mais cela divise : la gauche et le centre le soutiennent, la droite et l’extrême droite s’y opposent majoritairement.
Pour Emmanuel Macron, « le vote par l’Assemblée nationale des textes sur le développement des soins palliatifs et l’aide à mourir est une étape importante. » Le Chef de l’Etat a également salué cela comme un « chemin de fraternité ».
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Des soins palliatifs accessibles à tous
Le texte d’Annie Vidal instaure un « droit opposable » aux soins palliatifs, avec la création de maisons d’accompagnement pour les patients en fin de vie. Un plan personnalisé sera proposé pour anticiper les besoins. Ce vote unanime répond à une urgence : seuls 50 % des besoins en soins palliatifs sont couverts aujourd’hui.
Malgré des divergences, les débats ont été salués pour leur respect et leur profondeur. Chaque député a voté selon sa conscience, sans consigne partisane, reflétant la sensibilité du sujet.
Ces votes marquent un tournant pour la fin de vie en France, c’est d’une question de compassion et de liberté, rappellent certains observateurs. Le Sénat validera-t-il le vote ? Et la société française, comment vivra-t-elle cette réforme ?
Foire aux questions
Qui peut bénéficier de l’aide à mourir ?
Les majeurs atteints d’une maladie grave et incurable en phase avancée, avec des souffrances insupportables, et capables d’exprimer leur volonté librement.
Qu’est-ce que le « droit opposable » aux soins palliatifs ?
Un droit légal garantissant l’accès aux soins palliatifs, avec recours possible en justice si non respecté.
Quand la loi entrera-t-elle en vigueur ?
Après examen au Sénat à l’automne 2025, une adoption définitive est espérée avant 2027.
Pourquoi ce sujet divise-t-il ?
Il touche à des convictions éthiques, médicales et philosophiques, opposant liberté individuelle et crainte de dérives.

Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.