Qui est Mohamed Amra ? Détenu de 30 ans en jugement pour une série de vols, le transfert de Mohamed Amra surnommé « La Mouche » s’est soldé par son évasion avec une attaque meurtrière qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires et en a blessé trois autres.
Évasion de Mohamed Amra, alias « La Mouche », récit des faits
L’évasion de Mohamed Amra, alias « La Mouche », alors qu’il était en transfert vers la prison d’Évreux depuis le tribunal de Rouen fait la une de tous les journaux depuis ce matin. L’évadé était surveillé de près en raison de son implication dans un réseau de stupéfiants.
Dans un tweet, Bruno Attal président de touchepasamonflic.com, a déclaré que Mohamed Amra était classé DPS 3 (Détenu particulièrement signalé). Pourtant, le convoi pénitentiaire a été pris d’assaut, entraînant une évasion sanglante.
D’après mes renseignements Mohamed Amra dit la mouche à m*rde était classé DPS 3, ce qui oblige l’assistance des forces de police pendant l’extraction avec une voiture à l’avant et une à l’arrière, et des armes lourdes !
M. @E_DupondM et M. @GDarmanin des fautes impardonnables et… pic.twitter.com/Jf7x1abG4S— Bruno Attal (@Bruno_Attal_) May 14, 2024
Selon les premières informations, Mohamed Amra ne serait pas à sa première tentative d’évasion. Le dimanche dernier, il s’était déjà évertué à scier les barreaux de sa cellule. Ce que dénonce Bruno Attal, c’est surtout la faiblesse du dispositif policier pour ce type de prisonnier.
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Un parcours criminel bien rempli
Originaire de Rouen, l’évadé Mohamed Amra n’en est pas à ses premiers démêlés avec la justice. Condamné à 18 mois de prison ferme pour vol avec effraction, il était également sous le coup d’une enquête pour une tentative d’assassinat en Espagne, liée à un trafic de drogue.
Les enquêteurs soupçonnent « La Mouche » d’avoir tenté de recruter un tireur pour éliminer un certain Mehdi à Marbella, en raison d’un litige qui tourne autour d’une vente de cannabis qui a mal tourné.
Mohamed Amra est donc le type de brigand dont le nom est associé à diverses affaires criminelles y compris le trafic de stupéfiants. Selon les enquêteurs, un conflit violent l’opposait à Mehdi pour le contrôle de ce commerce de cocaïne à Évreux.
Ce conflit aurait déjà fait deux morts dans la région, tandis que la situation tendue entre Mohamed Amra et Mehdi n’a fait que s’aggraver.
Réactions et mesures de sécurité après l’évasion
La réaction du ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, ne s’est pas fait attendre après l’évasion de Mohamed Amra. Condamnant fermement cette fuite sanglante, le garde des sceaux a qualifié ces actes de « crime ignoble ».
Un plan Épervier a été immédiatement déclenché. Ce dernier mobilise actuellement 200 gendarmes pour retrouver les fugitifs. Les autorités ne ménagent pas leurs efforts pour capturer Mohamed Amra et ses complices, et sécuriser la région.
La mère de Mohamed Amra, profondément bouleversée, a exprimé son incompréhension face à la situation. Elle regrette amèrement la perte de vies humaines et souhaite que son fils soit jugé équitablement.
Elle a également confié que son fils ne lui parlait pas de ses activités. Mohamed Amra a aussi complètement détruit la bonne ambiance familiale du fait de ses agissements criminels.
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Les enquêteurs sur une piste brûlante
Les enquêteurs, grâce à des informations de la PJ de Rouen, continuent de remonter la piste de l’évadé Mohamed Amra. Des indices, comme le véhicule des agresseurs retrouvé brûlé après l’attaque en Espagne, sont étudiés pour démanteler le réseau et appréhender les coupables.
La présence du tireur en maillot de l’Olympique Lyonnais lors de l’attaque en Espagne reste un détail marquant pour les autorités.
Le parcours de Mohamed Amra, de ses débuts dans la délinquance à l’attaque meurtrière du convoi pénitentiaire, dessine le portrait d’un criminel déterminé et dangereux. Les autorités redoublent d’efforts pour mettre fin à sa cavale, la société reste en émoi face à la brutalité de l’évasion.
Vivement que la main soit mise sur les fugitifs et que les autorités pensent à mieux sécuriser les convois de certains détenus.
Fabien, 34 ans, né en Lorraine. Diplômé d’un Master Politiques Publiques à Sciences-Po. Traite l’actualité sociale au sens large. Je ne rate aucun débat politique depuis 2002.
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